La section Débats en mode solution
Comment faire partie de la solution et non du problème ?
C’est la question que nous nous posons chaque matin en rencontre éditoriale. Dans un contexte de grande division, alors que les opinions prennent de plus en plus de place dans les médias, comment jouer un rôle constructif plutôt que de se contenter de critiquer ? Comment faire avancer le débat public plutôt que de le cliver ?
Bien sûr, les éditorialistes et chroniqueurs ont un rôle de chiens de garde. Ils émettent des opinions pour éclairer le débat et surveiller les gouvernants, ce qui les amène à reprocher, blâmer, condamner, ce qui force souvent les représentants politiques à trouver leurs propres solutions.
Mais le commentaire médiatique ne peut quand même pas se résumer à une série de critiques, sinon, les élus finiront par gouverner les bras croisés.
Comme le disait Alexandre Cloutier dans son très beau discours de départ, mardi dernier, la partisanerie et la polarisation tuent l’esprit d’initiative des députés. « Elles banalisent les institutions, a-t-il ajouté. Elles divisent inutilement. »
Ajoutez à cela les réseaux sociaux, qui jettent souvent de l’huile sur un espace délibératif déjà enflammé. Un débat qui est trop souvent tiré par le bas par l’acharnement et le lynchage, quand il n’est pas carrément étouffé par l’animosité caractéristique de Facebook et Twitter.
D’où le questionnement qui nous anime au quotidien à la section Débats. D’où la volonté de l’équipe éditoriale de ne pas jouer les gérants d’estrade.
L’idée n’est pas d’être « positif », mais constructif. L’idée n’est pas de mettre des lunettes roses, mais de porter à la connaissance des lecteurs des faits, des idées, des remèdes, des solutions… en plus des objections et critiques nécessaires pour faire avancer les choses.
Les textes de la section Débats doivent ainsi permettre de confronter les points de vue, de voir l’actualité sous un angle nouveau, de mieux comprendre le sens et la portée des événements, et aussi, de saluer les bons coups et les réussites.
C’est dans cette optique que nous vous proposerons, en cette année électorale, un projet auquel vous serez invités à participer : trouver 100 idées pour le Québec.
Des idées qui seront ainsi transmises aux partis politiques qui croiseront le fer d’ici le 1er octobre prochain.
Nous solliciterons également votre contribution dans une nouvelle rubrique qui aura pour objectif d’améliorer nos milieux de vie.
Nous vous demanderons ainsi de nous envoyer des photos des absurdités, problèmes et horreurs que vous croisez afin que les autorités s’y attaquent.
Enfin, la section Débats, à laquelle vient de s’ajouter un nouveau directeur, Marius Marin, continuera de vous offrir des textes d’un large éventail, en plus de vos commentaires, à vous, lecteurs. Des commentaires pertinents que vous nous envoyez chaque année en nombre record. Imaginez ! Pour la seule année 2017, pas moins de 90 000 lettres nous sont parvenues, soit 16 000 de plus que l’année précédente. Dans un contexte où tout le monde a aujourd’hui droit à sa tribune sur le web, vos envois toujours plus nombreux montrent l’importance que vous accordez à La Presse.
Un grand merci à vous pour cet intérêt qui ne se dément pas et bonne lecture de la section Débats qui, grâce à vous, porte bien son nom !
N’hésitez pas, d’ailleurs, à nous transmettre vos textes à debats@lapresse.ca