Six questions pour une saison
Quelle équipe d’expansion aura le meilleur classement ?
Allons droit au but : Atlanta United n’est pas dans la même catégorie que les équipes d’expansion du début de la décennie. Avec les moyens colossaux d’Arthur Blank, également propriétaire des Falcons (NFL), le club de la Géorgie a d’abord recruté Tata Martino, ex-entraîneur du FC Barcelone et de la sélection argentine. L’équipe se divise ensuite entre de jeunes talents sud-américains et de vieux briscards qui connaissent le soccer d’ici. Du côté du Minnesota, Adrian Heath semble vouloir dupliquer la recette servie lors de l’an 1 d’Orlando City, en 2015. Son équipe, qui ne comporte aucun joueur désigné, devrait connaître davantage de hauts et de bas dans une Association de l’Ouest plus relevée. Nettement, l’avantage va à Atlanta.
Quels sont les nouveaux stades à découvrir ?
Atlanta United évoluera au Bobby Dodd Stadium, le domicile de l’Université Georgia Tech, en attendant l’ouverture du spectaculaire Mercedes-Benz Stadium, en juillet. Sauf affluence très importante, des rideaux couvriront les tribunes supérieures de ce stade, partagé avec les Falcons. On ne se déplacera pas tout de suite à Minneapolis pour un pèlerinage. La première saison des « Loons » sera jouée à l’impersonnel TCF Bank Stadium (Université du Minnesota), tandis que les travaux avanceront, du côté de St. Paul, pour ériger une enceinte de 19 916 places. Finalement, Orlando City emménagera enfin dans un vrai stade de soccer, le bien nommé... Orlando City Stadium. L’un de ses points forts ? Une imposante section debout en arrière de l’un des buts.
Qui tiendra les premiers rôles cette saison ?
L’an dernier, les Sounders de Seattle ont parfaitement montré qu’on pouvait remporter le titre en étant performant pendant une seule moitié de saison. Sauront-ils éviter les difficultés connues par leurs prédécesseurs, les Timbers de Portland ? Finaliste malheureux, le Toronto FC fait encore partie des favoris grâce à un effectif quasi inchangé et un sentiment de revanche. Les deux équipes de New York, le FC Dallas et le Galaxy de Los Angeles, désormais entraîné par Curt Onalfo, sont encore en lice pour jouer les premiers rôles. Les preneurs aux livres placent l’Impact en milieu de peloton pour soulever la Coupe MLS. Comme on l’a vu en 2016, bien des choses peuvent évoluer en cours de saison. Une acquisition opportune ou un pic de forme automnal peuvent mener loin et tromper les meilleurs pronostiqueurs.
Quels sont les nouveaux visages à suivre ?
Contrairement à ce qui a pu être fait lors des années précédentes, la MLS n’a pas attiré de monuments du soccer mondial au cours de l’hiver. Certaines arrivées sont toutefois particulièrement intéressantes. Par exemple, comment les joueurs d’Atlanta – Miguel Almiron, Josef Martinez ou Kenwyne Jones – vont-ils s’adapter à la MLS ? Quels impacts auront les milieux de terrain Romain Alessandrini (Olympique de Marseille), Sebastian Blanco (San Lorenzo) et Víctor Vázquez (Cruz Azul) avec leur équipe respective de Los Angeles, Portland et Toronto ? N’oublions pas Blerim Dzemaili, qui améliorera le milieu montréalais lors de son arrivée dans quelques mois. Finalement, ce n’est pas un nouveau visage, mais Fredy Montero, dans un rôle légèrement différent qu’à Seattle, permettra aux Whitecaps de Vancouver de combler un besoin offensif.
Quels joueurs ont quitté la MLS au cours de l’hiver ?
Les carrières de Frank Lampard et de Steven Gerrard sont décidément indissociables. Pendant longtemps, la presse et le public se sont demandé s’ils étaient compatibles en milieu de terrain. Les deux hommes se sont maintenant suivis dans la retraite en quittant New York City FC et le Galaxy de Los Angeles. Landon Donovan a aussi accroché ses crampons, pour la deuxième fois, malgré une approche du Real Salt Lake. Tranquillo Barnetta est retourné dans le championnat suisse (FC Saint-Gall), tandis qu’Alvaro Saborio, Mike Magee et Brad Davis ont pris leur retraite. Ayons également une pensée pour les légendes Didier Drogba et Robbie Keane, qui n’ont toujours pas annoncé le prochain chapitre de leur carrière.
Quels sont les nouveaux règlements ?
Pour avoir respectivement assené un coup de coude et une claque à leur adversaire en match préparatoire, Diego Chara (Timbers) et David Villa (New York City FC) ont été les premières victimes, en MLS, de l’arbitrage vidéo. Durant la phase de tests – qui a démarré en USL –, les arbitres ont pu y avoir recours pour confirmer une expulsion, un hors-jeu sur un but ou si une faute avait bien été commise dans la surface. Si tout se déroule sans accrocs, le commissaire Don Garber espère que cette assistance vidéo sera utilisée en deuxième moitié de saison, après le match des Étoiles. Sur le plan administratif, les équipes devront maintenant dévoiler les montants d’allocation monétaire, de base ou ciblée, utilisés lors de transactions. De quoi permettre une meilleure analyse des échanges qui marqueront la saison 2017.