Cyclisme

À la bonne école du Tour de l’Avenir

Même si tout ne s’est pas passé comme ils l’auraient souhaité, Laurent Gervais et Nickolas Zukowsky disent avoir énormément appris lors du Tour de l’Avenir qu’ils ont respectivement conclu, dimanche, en 55e et 59e position.

Pendant 10 jours, au cœur d’un peloton qui réunissait les meilleurs cyclistes de moins de 23 ans, ils ont eu un petit échantillon de ce que pouvait être un grand tour en Europe. Avec tout ce que cela comporte de hauts et de bas… « Ça nous a ouvert les yeux. Comme on s’y attendait, la course a été très difficile avec un niveau très relevé », explique Zukowsky.

En raison d’un parcours au profil particulièrement montagneux, les six membres de l’équipe canadienne avaient convenu de viser une victoire d’étape plutôt que le classement général. Zukowsky est celui qui a obtenu les meilleurs résultats avec une 22e place lors du premier jour et une 20e à l’issue de la cinquième étape. Malgré cela, il n’est guère satisfait de ses performances.

« Lors de la cinquième étape, j’ai pris le dernier virage, à 300 mètres de la ligne, en étant en troisième position. À l’arrivée, je n’avais plus d’énergie et les sensations n’étaient pas super bonnes. Ce qui est dommage, c’est qu’on ne subissait pas le rythme de la course. On arrivait à se positionner. »

Zukowsky, âgé de 21 ans, garde une certaine amertume par rapport au déroulement de la course. Il est tombé malade lors de la première moitié de la course tandis que les chutes ont fait quelques dégâts. Pier-André Côté a ainsi été contraint à l’abandon en raison d’une commotion cérébrale.

« Un ajustement »

Gervais a également chuté lors de la première étape de ce Tour de l’Avenir. Il y avait peut-être un brin de nervosité puisqu’il devait composer avec un tout nouvel environnement. Il n’avait jamais disputé de course en Europe auparavant.

« Ç’a a été un ajustement, surtout qu’on était 156 coureurs sur la ligne de départ. Le positionnement n’est pas pareil qu’au Québec, d’autant plus qu’on était sur des petites routes. Mais dès le lendemain, j’étais déjà plus à l’aise. »

Son évolution au classement général le confirme : 106e au terme de la quatrième étape, il est remonté au 55e rang grâce à de bonnes performances dans les Alpes.

« Je me suis surpris dans les quatre derniers jours de course. Je suis arrivé dans la meilleure forme de ma vie. Je ne savais pas à quoi m’attendre contre les meilleurs U23 au monde, mais j’ai été en mesure de récupérer chaque jour. Il y a eu des hauts et des bas, mais je me suis surpris. »

Le Tour de l’Avenir était constitué de 10 étapes, dont un contre-la-montre par équipe que le Canada a conclu au 16e rang sur 26 pays. Le passage du peloton dans le Massif central et dans les Alpes en a fait une épreuve taillée pour les grimpeurs.

« Il faut l’admettre, les parcours étaient quasiment ridicules. Sur 70 ou 80 kilomètres, on avait pas loin de 3000 m de dénivelé positif. Il y avait beaucoup de longues montées, mais ça va aussi nous permettre de devenir de meilleurs athlètes. »

— Nickolas Zukowsky

En chœur, les deux jeunes cyclistes énumèrent les aspects qu’ils ont appris ou peaufinés en France : courir de manière plus combative, se battre pour un meilleur positionnement, avoir une meilleure vision de la course… Après un peu de repos, ils pourront mettre cette expérience à profit lors des Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal (13 et 15 septembre). C’est le premier des deux arrêts qui leur convient le mieux.

« Québec est plus un parcours pour moi, qui suis un puncheur, souligne Gervais. La côte est plus à pic et plus courte. Je ne me mets pas d’objectif précis, il s’agit de prendre de l’expérience là aussi. »

Adam Roberge a pris la 72e place du Tour de l’Avenir, deux rangs devant Charles-Étienne Chrétien et quatre devant Ben Katerberg. L’épreuve a été remportée par le Norvégien Tobias Foss.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.