Hockey  Portraits de dépisteurs

Qui sont-ils ?

Division Métropolitaine

On attribue trop souvent, à tort, le mérite d’un bon repêchage, ou son contraire, aux directeurs généraux. Dans la presque totalité des cas, la décision revient pourtant au directeur du recrutement et à son équipe de dépisteurs. Nous poursuivons le portrait des 30 recruteurs en chef de la LNH.

HURRICANES DE LA CAROLINE

Tony MacDonald

Tony MacDonald, 69 ans, dirige les opérations depuis 2007 en Caroline. Il fait du recrutement pour cette organisation depuis 1994. Il pige beaucoup en Ontario, très peu au Québec et encore moins en Russie. Rarement recrute-t-il des Européens, à l’exception des Suédois. Plusieurs joueurs repêchés depuis 2007 ont déjà un impact avec l’équipe : Jeff Skinner, Elias Lindholm, Justin Faulk et Victor Rask. Par contre, il a fait chou blanc avec deux joueurs repêchés parmi les 15 premiers, Zack Boychuk et Ryan Murphy.

Meilleur coup : Justin Faulk (37e au total en 2010)

Pire coup : Philippe Paradis (27e au total en 2009 devant Simon Després et Ryan O’Reilly).

BLUE JACKETS DE COLUMBUS

Ville Siren

Jarmo Kekalainen a laissé filer Paul Castron au profit des Devils du New Jersey et muté Ville Siren au poste de directeur du recrutement. Castron, 53 ans, avait le dernier mot à Columbus lors des 14 repêchages précédents. Siren est un vieux complice de Kekalainen chez les Blues de St. Louis. Ensemble, ils ont déniché Vladimir Tarasenko, Lars Eller, Patrik Berglund et Roman Polak. Il s’était joint aux Blue Jackets en 2013. Siren, 52 ans, est finlandais comme Kekalainen et a disputé cinq saisons dans la LNH, presque toutes avec les Penguins de Pittsburgh. Voyons s’ils jetteront leur dévolu sur l’un des deux surdoués finlandais s’ils repêchent parmi les trois premiers...

Meilleur coup : aucun repêchage comme patron.

Pire coup : aucun repêchage comme patron.

DEVILS DU NEW JERSEY

Paul Castron

On assiste à la fin d’une époque chez les Devils. Non seulement le patron Lou Lamoriello est parti chez les Maple Leafs de Toronto, mais le grand maître recruteur David Conte, 66 ans, n’a pas été retenu par le nouveau DG Ray Shero. Celui-ci a pigé chez les Blue Jackets de Columbus et embauché leur directeur du recrutement Paul Castron l’été dernier. Conte occupait ses fonctions depuis 22 ans. Il a repêché au fil des ans Martin Brodeur, Brendan Shanahan, Scott Niedermayer, Patrik Elias, Scott Gomez, Brian Gionta et compagnie. Sa fiche était moins reluisante depuis 2005. Castron est le nouveau maître à bord.

Meilleur coup : David Savard (94e au total en 2009 avec les Blue Jackets de Columbus)

Pire coup : Gilbert Brule (6e au total en 2005 devant Anze Kopitar avec les Blue Jackets de Columbus)

ISLANDERS DE NEW YORK

Vellu Kautonen

Changement de garde également à Brooklyn, avec le départ de Trent Klatt. Celui qui agissait à titre de directeur du recrutement amateur chez les Islanders depuis 2010 a quitté l’organisation l’été dernier pour se rapprocher de sa famille et trouver un rythme de vie plus stable. Il a réussi quelques bons coups, dont Ryan Strome, cinquième au total en 2011, mais il a raté le bateau avec Griffin Reinhart, cinquième au total en 2012. Vellu Kautonen passe de directeur du recrutement en Europe à directeur du recrutement. Une décision surprenante compte tenu du fait que les Islanders n’ont presque pas pigé en Europe ces dernières années.

Meilleur coup : aucun repêchage comme patron.

Pire coup : aucun repêchage comme patron.

RANGERS DE NEW YORK

Gordie Clark

Gordie Clark, 63 ans, ancien joueur des Bruins de Boston, est en poste chez les Rangers à titre de patron du recrutement depuis 2005. Il a occupé des fonctions semblables pour les Bruins et les Islanders de New york auparavant. Le pauvre Clark est souvent privé de choix de premier tour. Et quand il en détient un, il ne parle généralement pas avant le 15e rang. Depuis 2004, il n’a jamais repêché parmi les neuf premiers, et une seule fois parmi les dix premiers.

Meilleur coup : Derek Stepan, 51e au total en 2008.

Pire coup : Dylan McIlrath, 10e au total en 2010, devant Cam Fowler, Jaden Schwartz et Vladimir Tarasenko.

FLYERS DE PHILADELPHIE

Chris Pryor

Pryor fait partie des meubles à Philadelphie. Il dirige le repêchage depuis 2007 et a agi comme recruteur pour l’organisation depuis 1999. Il a vu jouer Claude Giroux à l’année de repêchage de celui-ci en 2006, mais le recruteur québécois Simon Nolet est celui qui a convaincu son patron Paul Holmgren de repêcher ce Franco-Ontarien. Le taux de succès de Pryor est faible jusqu’ici. L’éclosion récente de Shayne Gostisbehere le fait bien paraître. Sean Couturier rend de précieux services à l’équipe. Le reste demeure moyen.

Meilleur coup : Shayne Gostisbehere, 78e au total en 2012.

Pire coup : Samuel Morin, 11e au total devant Max Domi en 2013.

CAPITALS DE WASHINGTON

Steve Bowman

Directeur du recrutement chez les Capitals depuis 2000, Ross Mahoney a été promu au titre d’adjoint au directeur général Brian MacLellan. La porte vient donc de s’ouvrir pour le neveu du légendaire Scotty Bowman, Steve, dont ce sera le premier repêchage à titre de directeur du recrutement. Steve Bowman agissait à titre de recruteur amateur pour les Capitals en Ontario depuis 2006. On doit à Mahoney plusieurs perles en fin de premier tour, dont John Carlson, Mike Green, Marcus Johansson, Evgeny Kuznetsov et Andre Burakovsky.

Meilleur coup : aucun repêchage comme patron.

Pire coup : aucun repêchage comme patron.

PENGUINS DE PITTSBURGH

Randy Sexton

L’ancien DG des Sénateurs d’Ottawa et des Panthers de la Floride (brièvement) sera le seul maître à bord du repêchage cette année, après avoir partagé les commandes à Pittsburgh lors des quatre dernières saisons. Ses passages à Ottawa et en Floride n’ont pas été couronnés de succès. On ne repêche pas très bien à Pittsburgh depuis 2005 et Sexton doit redresser la tendance. Olli Maatta a constitué une belle prise au 22e rang en 2012. Derrick Pouliot, 8e au total cette année-là, tarde à éclore. Daniel Sprong constitue un beau coup en 2015. Espérons qu’on ne l’ait pas lancé trop tôt dans la gueule du loup.

Meilleur coup : aucun repêchage comme patron.

Pire coup : aucun repêchage comme patron.

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