Industrie culturelle

Le géant tricolore

Avec ses salles de spectacle, son statut de promoteur et ses festivals, le Groupe CH a une énorme emprise sur la scène artistique montréalaise – plus que toute entreprise privée sur la scène culturelle de villes comparables comme Toronto ou Boston, a constaté La Presse. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Débat.

Un dossier de Vincent Brousseau-Pouliot

Industrie culturelle

Une grande emprise sur la scène culturelle

En 2009, lors de l’acquisition du Groupe CH par le consortium de Geoff Molson, l’entreprise gérait un aréna, louait un amphithéâtre extérieur l’été, était promoteur de spectacles et possédait deux festivals de musique, Osheaga et Heavy Montréal.

Dix ans plus tard, grâce notamment à l’acquisition de l’Équipe Spectra en 2013 et à la prise de contrôle du Groupe Juste pour rire en 2018 (avec Bell), le Groupe CH a pris une tout autre ampleur. Il contrôle 5 des 15 plus vastes salles de concert de musique populaire dans la région de Montréal, dont trois des quatre salles les plus fréquentées. Il est le plus important promoteur canadien de spectacles de musique. Il vend au moins 25 % des billets de spectacles de chanson, d’humour et de variétés au Québec. Il contrôle les cinq festivals artistiques les plus importants à Montréal. Et il compte trois agences d’artistes.

La grande taille du Groupe CH pose-t-elle problème au reste de l’industrie culturelle montréalaise ? Non, estiment ses dirigeants. 

« Le marché est ouvert pour tout le monde […]. Je trouve que c’est un faux débat », dit Paul Wilson, vice-président principal des communications du Groupe CH, en entrevue avec La Presse. L’entreprise possède également l’équipe de hockey du Canadien de Montréal.

« Je ne me trouve pas trop gros ou pas assez gros, je pense que je suis un bon joueur. Je n’ai pas peur d’être bon. On est une entreprise qui investit beaucoup dans la culture québécoise. »

— Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’evenko, une filiale du Groupe CH

Les sources de l’industrie du spectacle que nous avons contactées confirment que le Groupe CH est beau joueur avec le reste de l’industrie. Mais certaines d’entre elles, qui ont témoigné de façon confidentielle pour ne pas nuire à leurs relations avec le Groupe CH, soulignent tout de même quelques risques liés à cette situation.

« Ils [le Groupe CH] se ramassent avec beaucoup de pouvoir. Avoir toutes ces salles et ces festivals, ça crée quelque chose d’unique et d’inconfortable. Ça enlève de la concurrence », dit une première source du milieu des spectacles. « Présentement, il n’y a pas de conséquences négatives, ils sont très bons joueurs, dit une deuxième source. Mais s’ils changent d’attitude, ça pourrait être épeurant. »

Le Groupe CH ou Live Nation ?

Plusieurs observateurs estiment que la taille importante du Groupe CH est le prix à payer pour garder Montréal relativement hors du giron de la multinationale Live Nation. L’entreprise américaine vaut 13 milliards US à la Bourse de New York. En plus de gérer 222 salles de concert, Live Nation est de loin le plus important producteur de spectacles musicaux au monde : en 2017, Live Nation a vendu trois fois et demie plus de billets (52 millions) que son plus proche concurrent, AEG. Live Nation possède aussi le système de billetterie Ticketmaster.

« On accepte l’existence d’un gros groupe à Montréal pour éviter de tomber dans les mains des Américains. On admet ça, mais on crée une grosse bibitte. »

— Pierre Larouche, professeur en droit de la concurrence à l’Université de Montréal

Plutôt que de se concurrencer, Live Nation et le Groupe CH travaillent ensemble à Montréal : le Groupe CH agit comme promoteur local des spectacles produits par Live Nation, qui ne gère pas de salles de concert dans la métropole québécoise. « Nous sommes un promoteur indépendant qui a une relation étroite avec Live Nation, […] [qui] a confiance qu’elle sera bien servie dans les deux langues pour ses concerts », dit Jacques Aubé, d’evenko.

Comme Live Nation produit les tournées internationales les plus populaires, le Groupe CH est donc le promoteur de presque tous les spectacles des vedettes mondiales de la chanson. Ainsi, evenko, une filiale du Groupe CH, est devenu le plus important promoteur canadien de concerts musicaux.

L’Union des artistes voit d’un bon œil que le Groupe CH soit une entreprise québécoise contrôlée par la famille Molson.

« Dans un petit marché comme le nôtre, la meilleure option qui s’offre à nous, pour ne pas vendre aux étrangers, c’est que ce soit un gros joueur d’ici qui fasse l’acquisition de ces salles alors qu’il est déjà présent et actif dans notre marché », a indiqué par courriel Sophie Prégent, présidente de l’Union des artistes. « La vraie question est [de savoir] quelle est la meilleure option, ajoute-t-elle. Un acheteur étranger totalement ignorant du marché québécois qui pourrait facilement déséquilibrer l’écosystème avec une seule décision douteuse, ou un joueur déjà bien implanté (trop peut-être), très présent dans le petit (mais tout de même fonctionnel) marché que nous sommes ? »

Le partenariat Groupe CH-Live Nation laisse peu de place à des concurrents montréalais pour des concerts de vedettes mondiales. Est-ce une mauvaise chose ? « S’il n’y avait pas le Groupe CH, les propriétaires de salles devraient négocier avec Live Nation et ils n’auraient pas beaucoup de succès, dit le professeur Pierre Larouche. Même si [le Groupe CH] avait deux ou trois concurrents locaux à Montréal, les artistes internationaux pourraient quand même souvent faire monter les prix de leurs billets au maximum. »

En pratique, l’alliance entre le Groupe CH et Live Nation à Montréal aurait peu de conséquences, car les vedettes de la chanson ont de toute façon assez de pouvoir pour imposer leurs conditions aux promoteurs locaux, selon M. Larouche.

« Les conditions sont dictées par certains artistes internationaux, dit Jacques Aubé, vice-président exécutif d’evenko. On est en compétition avec beaucoup d’autres villes, avec Toronto, New York, Boston. C’est l’offre et la demande. »

concentration « très élevée »

L’économiste Marcel Boyer s’inquiète néanmoins du niveau de concentration du Groupe CH en matière de concerts musicaux. Selon une compilation effectuée par La Presse, le Groupe CH contrôle 5 des 15 salles de 1000 places et plus dans la région de Montréal qui ont accueilli des concerts payants de musique populaire ou de musique électronique en 2017 et en 2018 (au moins un événement par an). (Aux fins de notre recension, nous avons exclu les spectacles de musique classique, une industrie distincte de celle de la chanson. Le milieu de la musique classique est composé principalement d’organismes sans but lucratif.)

Le Groupe CH gère trois des quatre salles de spectacle les plus populaires à Montréal.

Le Groupe CH gère aussi les cinq festivals artistiques les plus importants à Montréal : le Festival international de jazz de Montréal, le festival Juste pour rire, Osheaga, les FrancoFolies et Montréal en lumière.

« C’est un niveau de concentration qui m’apparaît très élevé. Le Bureau de la concurrence devrait s’intéresser à ce secteur pour s’assurer que le niveau de concurrence est au service des clients et des artistes. »

— Marcel Boyer, professeur émérite en économie à l’Université de Montréal et fellow au CIRANO

« De façon générale, poursuit le professeur Boyer, une trop grande forme de concentration peut avoir un effet néfaste sur les prix. »

À Toronto, Maple Leaf Sports & Entertainment (MLSE), conglomérat propriétaire des Maple Leafs (LNH), contrôle 3 des 12 salles musicales de 1000 places et plus qui accueillent régulièrement des concerts musicaux, mais il n’agit pas à titre de promoteur de spectacles. Cependant, MLSE possède aussi quatre des cinq équipes de sport professionnel les plus importantes dans la Ville Reine. À Boston, Live Nation est l’acteur le plus important : il gère 3 des 13 salles musicales d’au moins 1000 places, selon la compilation de La Presse.

Position dominante

Selon Marcel Boyer, le Groupe CH est de toute évidence dans une « position dominante » dans l’industrie du spectacle à Montréal. La loi permet évidemment d’être un acteur « dominant ». Ce qui serait illégal ? Abuser de cette position dominante, notamment en fermant le marché ou en exerçant un contrôle des prix.

Comment le Groupe CH réussit-il à éviter ces écueils ? Dans d’autres villes en Amérique du Nord, des propriétaires de salles/promoteurs exigent de produire tous les spectacles dans leurs salles. Pas à Montréal. « On est pas mal un bon partenaire pour beaucoup, beaucoup de monde [à Montréal] », dit Jacques Aubé, d’evenko.

La Place des Arts et le Théâtre St-Denis sont d’ailleurs satisfaits de leur relation avec le Groupe CH, « un client important » comme promoteur.

Toutes les salles gérées par le Groupe CH peuvent aussi être louées par n’importe quel promoteur, et les prix sont les mêmes (sans compter les rabais accordés selon le volume d’affaires, une pratique commune dans l’industrie), confirment tous les intervenants consultés par La Presse.

De plus petites salles

« Il va y avoir des conséquences si cette entreprise est trop grosse, note toutefois Pierre Larouche, professeur en droit de la concurrence à l’Université de Montréal. Une fois qu’ils ont une certaine taille, c’est très facile d’aller chercher de plus petites salles. »

La prédiction de Pierre Larouche s’est déjà réalisée : à l’automne 2017, la Ville de Brossard a choisi le Groupe CH (evenko) comme nouveau gestionnaire du Théâtre L’Étoile Banque Nationale, remplaçant ainsi une entreprise montréalaise de plus petite taille, La Tribu. Le Groupe CH a obtenu ce contrat de 10 ans sans passer par un appel d’offres. Au cours de ses 10 premières années d’existence, le Théâtre L’Étoile était géré par La Tribu, qui possède deux salles (La Tulipe et Le National) et gère plusieurs artistes québécois. La Tribu avait aussi obtenu le contrat sans appel d’offres.

Le contrat au Groupe CH a été accordé par la Corporation du Théâtre L’Étoile (CTE), organisme sans but lucratif qui est responsable de la gestion des deux salles du Théâtre L’Étoile (940 places) et du Club DIX30 (368 places). Pour la durée du contrat de 10 ans du Groupe CH, la Ville de Brossard a haussé de 30 % sa contribution annuelle au montage financier des deux salles de spectacle. La Ville de Brossard fournira environ 340 000 $ par année à la CTE. Les deux salles sont la propriété du Quartier DIX30 (actionnaire majoritaire : Oxford).

Après la fin du contrat de La Tribu, la Corporation du Théâtre L’Étoile (CTE), l’organisme sans but lucratif qui supervise le Théâtre L’Étoile et le Club DIX30, a eu des discussions avec un seul gestionnaire potentiel : le Groupe CH. « Parce que le Groupe CH, tout le monde le connaît. […] On est allés voir ces gens-là et on s’est bien adonnés », a dit Jacques Fournier, président du conseil d’administration du CTE, en entrevue avec La Presse.

« Je n’ai pas approché la salle [le Théâtre L’Étoile], confirme Jacques Aubé, d’evenko. Ils sont venus chercher quelqu’un qui avait la compétence et la capacité de mener à bien la bonne gestion de cette salle. »

La Tribu n’a pas rappelé La Presse.

Parc Jean-Drapeau : evenko espère renouveler son bail

L’été, le Groupe CH a une clause d’exclusivité de facto pour les vedettes mondiales de la chanson au parc Jean-Drapeau et à son amphithéâtre extérieur de 65 000 places rénové avec 28 millions de fonds publics. Le Groupe CH y présente notamment ses festivals Osheaga, ÎleSoniq et Heavy Montréal. Le bail du Groupe CH, qui comporte cette clause d’exclusivité de facto, est valide jusqu’en 2021. L’administration Plante aimerait un processus d’appel de candidatures plus transparent après 2021, mais la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), qui a décliné notre demande d’entrevue, n’a pas encore tranché. « J’espère qu’on va le renouveler [le contrat], dit Jacques Aubé, d’evenko. On a de bons actifs comme Osheaga et ÎleSoniq. »

Industrie culturelle

« On ne s’excusera pas d’être bons »

Le Groupe CH sait qu’il est « un joueur important » dans l’industrie culturelle à Montréal. Sauf qu’il indique avoir des relations commerciales exemplaires avec ses concurrents. « Le marché est ouvert pour tout le monde », assure l’entreprise. Explications du Groupe CH en trois points.

Se comparer à New York et à Toronto

« C’est sûr qu’on est un joueur important à Montréal et au Québec. C’est quelque chose dont on est fiers. On est une entreprise québécoise qui investit beaucoup dans la culture […] On veut être comparés à New York et Toronto, et on prend les moyens pour le faire en investissant pour développer des artistes du Québec et des artistes internationaux. […] Il y a 10 ans, plusieurs tournées n’arrêtaient pas à Montréal. Maintenant, elles arrêtent. On a risqué beaucoup de sous pour les faire venir. […] On n’a jamais dit non à aucun spectacle à Montréal depuis 2009 », dit Jacques Aubé, chef de l’exploitation et vice-président exécutif d’evenko, une filiale du Groupe CH. 

Le Groupe CH n’aime pas le débat autour de sa taille dans l’industrie montréalaise. « Il y a un aspect péjoratif à cette question. On investit beaucoup, on fait travailler beaucoup de monde, dit Paul Wilson, vice-président principal aux communications. Est-ce que Bombardier ou CGI sont trop gros à Montréal ? »

Des salles disponibles pour tous

Le Groupe CH précise que ses salles sont disponibles pour tous les promoteurs, y compris Québecor. « Tout le monde est ouvert à être partenaire avec nous. […] On est ouverts pour faire des affaires. […] Entre 30 % et 42 % de nos salles sont utilisées par d’autres locataires », dit Jacques Aubé. Comme promoteur, evenko et Spectra louent aussi souvent des salles à d’autres propriétaires de salles, par exemple à la Place des Arts ou au Théâtre St-Denis. « Je pense qu’on est un pas mal bons partenaires pour beaucoup, beaucoup de monde », dit M. Aubé. 

« On n’a pas cette philosophie d’écraser, on joue franc jeu. […] On ne s’excusera pas d’être bons », dit Paul Wilson. Le Groupe CH estime que ce n’est pas dans sa philosophie de « diriger l’industrie ». En outre, la loi de l’offre et de la demande protège les consommateurs et les clients, selon le Groupe CH. « Il faut être compétitif [avec les autres salles à Montréal] », dit Jacques Aubé.

Une offre diversifiée

Le Groupe CH n’est pas d’accord avec la compilation de La Presse selon laquelle il contrôle 5 des 15 salles de 1000 places et plus dans la région de Montréal qui ont accueilli au moins un spectacle musical payant par an en 2017 et en 2018. Le Groupe CH estime qu’il faut ajouter à cette liste 11 autres salles de 1000 places et plus qui ne sont pas gérées par le Groupe CH : le Stade olympique, l’Esplanade du Parc olympique, le stade IGA, le CEPSUM, le Palais des congrès, l’Auditorium de Verdun, l’Arsenal, la SAT, le Théâtre Telus, le studio de cinéma MTL Grande et la TOHU. « Il y a plusieurs salles disponibles », dit Jacques Aubé.

En 2018, 10 des 11 salles évoquées par le Groupe CH n’ont pas accueilli de spectacle musical payant. La onzième salle, le Théâtre Telus, a accueilli des spectacles, mais elle a été fermée par son propriétaire, l’Université du Québec à Montréal (UQAM), en 2018 pour y faire des rénovations. L’UQAM n’a pas encore décidé quelle sera l’utilisation de cette salle après les rénovations. En 2017, parmi les 11 salles évoquées par le Groupe CH, seuls le Théâtre Telus et le Stade IGA (2 spectacles) ont accueilli des spectacles musicaux payants.

Pour faire partie de la compilation de La Presse des salles de 1000 places et plus, une salle devait respecter deux critères : 1) être capable d’accueillir des concerts payants en 2019 ; 2) avoir accueilli au moins un concert musical payant par an en 2017 et en 2018.

En 2019, l’Esplanade du Parc olympique accueillera plusieurs concerts musicaux du promoteur Olivier Primeau, qui y organisera deux festivals et 14 jours de concerts avec des vedettes du rap comme Cardi B et Snoop Dogg.

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Qui est le Groupe CH ?

Propriétaires

La famille Molson (actionnaire de contrôle), Bell (BCE), Woodbridge Ltd (société d’investissement de la famille Thomson), le Fonds de solidarité FTQ, la Banque Nationale, Michael Andlauer, Luc Bertrand

Valeur

Selon Forbes, l’équipe du Canadien de Montréal à elle seule valait 1,3 milliard US (1,75 milliard CAN) en décembre dernier. La valeur totale du Groupe CH, une entreprise privée qui ne dévoile pas ses résultats financiers, n’est pas connue. Le Groupe CH a été vendu 575 millions au consortium de la famille Molson en 2009.

PDG

Le copropriétaire Geoff Molson est président et chef de la direction du Groupe CH.

Actifs

Le Groupe CH a deux filiales, evenko et Spectra (acquise en 2013), en plus d’être actionnaire de contrôle du Groupe Juste pour rire avec Bell (depuis 2018).

1. Équipes sportives

Propriétaire de l’équipe de hockey Canadien de Montréal (LNH) et de son club-école, le Rocket de Laval (LAH)

2. Salles de concert

Propriétaire et gestionnaire du Centre Bell (21 302 sièges pour le hockey, jusqu’à 21 000 places pour les concerts) et du MTelus (2300 places) à Montréal.

Gestionnaire des salles de spectacle la Place Bell à Laval (10 000 places), le Théâtre Corona (1000 places) à Montréal, le Théâtre L’Étoile Banque Nationale (940 places) à Brossard et le Club DIX30 (368 places) à Brossard. L’entreprise a aussi un bail qui lui assure une exclusivité de facto sur les vedettes mondiales de la chanson à l’amphithéâtre extérieur du parc Jean-Drapeau (65 000 places).

3. Promoteur de spectacles

Avec 1,34 million de billets vendus en 2017, evenko, une filiale du Groupe CH, est au 13e rang des promoteurs de spectacles musicaux au monde, et le plus important promoteur canadien, selon le magazine spécialisé Pollstar. Evenko est responsable de 25 % des billets de spectacles musicaux, de variétés et d’humour au Québec, selon les chiffres de Pollstar et de l’Institut de la statistique du Québec, qui estime à 5,2 millions le nombre de billets vendus au Québec pour ce type de spectacles en 2017 (chanson, jazz et blues, humour, comédie musicale, cirque et magie). Spectra (autre filiale du Groupe CH) et le Groupe Juste pour rire ne dévoilent pas le nombre de billets qu’ils vendent. (Les concerts de musique classique et folklorique sont exclus des calculs). Le Groupe CH produit aussi des conférences, des événements spéciaux et des événements sportifs (ex.: les matchs hors-concours des Blue Jays de Toronto cette semaine à Montréal).

Les promoteurs de concerts musicaux dans le monde (2017)

Rang mondial/Promoteur/Nombre de billets vendus

1/Live Nation/52,5 millions

2/AEG Presents/14,4 millions

3/Ocesa (Mexique)/4,0 millions

13/evenko (Canada)/1,3 million

Source : Pollstar

4. Festivals

Propriétaire des festivals Osheaga, ÎleSoniq, Heavy Montréal, 77’ Montréal, YUL EAT.

Gestionnaire du Festival international de jazz de Montréal, du festival Juste pour rire, des FrancoFolies et de Montréal en lumière.

5. Agences d’artistes et société de musique

Agences d’artistes : evenko, Spectra, Juste pour rire

Musique : Spectra Musique

6. Immobilier

Le Groupe CH a été ou est actionnaire minoritaire de trois projets immobiliers près du Centre Bell.

Tour des Canadiens 1 : projet de 175 millions*, 50 étages, projet terminé en 2016

Tour des Canadiens 2 : projet de 150 millions*, 54 étages, projet terminé en 2019

Tour des Canadiens 3 : projet de 150 millions*, 55 étages, projet terminé en 2021

* Valeur au détail, selon des articles de La Presse

Notes : Canderel, Cadillac Fairview (Teachers’) et le Fonds de solidarité FTQ sont les autres actionnaires des Tours des Canadiens 1 et 2. Canderel et Cadillac Fairview (Teachers’) sont les autres actionnaires de la Tour des Canadiens 3.

7. Restauration

Le Groupe CH est l’un des deux actionnaires des deux restaurants sportifs 1909 Taverne Moderne à Montréal et à Laval.

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