Exportations

L’aluminium du Québec change de cap

La valeur des exportations d’aluminium du Québec vers les États-Unis a diminué de 5 % en 2018, en raison des tarifs imposés par l’administration Trump. Par contre, elle a bondi de presque 75 % vers les autres pays du monde. C’est « un signe que le Québec a pu écouler sa production sur d’autres marchés », souligne l’économiste de Desjardins, Hélène Bégin, dans un bulletin sur l’évolution des exportations québécoises. L’aluminium est le deuxième produit d’exportation (en dollars) du Québec, après les avions et les composants d’avion. Après avoir connu une bonne croissance depuis deux ans, les exportations du Québec ont commencé à plafonner à la fin de 2018, ce qui reflète le ralentissement de la croissance mondiale.  — Hélène Baril, La Presse

Métaux BlackRock

Le financement se fait attendre

Métaux BlackRock a toutes les autorisations gouvernementales requises pour démarrer son projet de mine et d’usine de ferrovanadium au Saguenay, mais son financement n’est toujours pas complété.

Un de ses partenaires financiers lui a fait faux bond, a-t-on appris de source gouvernementale. À la demande de l’entreprise, Québec a donc devancé une partie du prêt de 50 millions de dollars déjà annoncé.

Le gouvernement du Québec a accordé une aide totale de 185 millions à Métaux BlackRock, sous forme de prêt et d’une participation au capital de l’entreprise. Le gouvernement a aussi déboursé 63 millions pour les infrastructures du port de Saguenay qui accueilleront les activités de BlackRock, pour une contribution totale de près de 250 millions.

Le gouvernement du Québec a consenti à devancer son aide financière en janvier dernier. L’information a été volontairement retenue jusqu’à tout récemment « afin de ne pas nuire aux négociations de Métaux BlackRock ».

en voie d’être complété

Un porte-parole de BlackRock a confirmé que le financement du projet de plus de 1 milliard, soit 350 millions pour la mine de fer et 650 millions pour l’usine de transformation du concentré de fer en ferrovanadium, n’est pas encore bouclé.

« On est en voie de le compléter dans les prochaines semaines », a fait savoir Alexandre Meterrissian, porte-parole de Métaux BlackRock. Le président Jean Rainville, qui était porte-parole jusqu’à présent, ne peut plus parler aux médias, a-t-il indiqué à La Presse. Il avait déjà indiqué publiquement que la mise en chantier de la mine et de l’usine pourrait commencer en avril.

L’entreprise assure avoir toujours l’intention de commencer à construire son usine cet été, selon son porte-parole.

En plus du gouvernement du Québec, BlackRock comptait sur le fonds d’investissement minier new-yorkais Orion pour être partenaire de son projet. Il n’a pas été possible de savoir si Orion était toujours intéressé.

BlackRock veut exploiter une mine de fer à Chibougamau et une usine de transformation de concentré de fer en fonte brute et en ferrovanadium. Le ferrovanadium est un alliage utilisé dans la production d’acier pour le rendre plus léger. L’entreprise produira aussi du titane, un métal en forte demande pour la production de pigments.

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