Les Carabins de l’Université de Montréal n’ont jamais remporté la Coupe Dunsmore, le Rouge et Or de Laval tente d’en enlever une 12 d’affilée. Les deux équipes se retrouveront pourtant demain en finale du football universitaire québécois et peuvent également prétendre à la victoire.
Aux deux premiers rangs du classement canadien, les Rouges (Laval) et les Bleus (Montréal) présentent des fiches identiques de 8-1 jusqu’ici cette saison, ayant chacune vaincu sa rivale à domicile. Le Rouge et Or a remporté la première rencontre de l’année sur son terrain par la marque de 40-13, alors que les Carabins ont remporté le dernier match de la saison, 13-9 au CEPSUM. Le Rouge et Or a obtenu le premier rang – et le précieux avantage du terrain demain – grâce à un différentiel favorable dans les deux matchs.
Ce sera la sixième finale de l’histoire entre les deux équipes. La saison dernière, Laval s’était difficilement imposée 14-11 au stade Telus de Québec, en route vers une autre Coupe Vanier, la huitième de son histoire et la deuxième d’affilée.
Les deux entraîneurs assurent toutefois qu’il faut oublier le passé, les statistiques et même les derniers matchs. « Ce sont deux équipes bien différentes de celles qui se sont affrontées l’an dernier, a insisté Danny Maciocia, l’entraîneur-chef des Carabins. Et les deux formations ont progressé tout au long de la saison. »
« Je suis très fier de notre séquence de huit victoires consécutives et je sais que tout le monde ici désire aller en chercher une neuvième, samedi [demain]… »
— Danny Maciocia, entraîneur-chef des Carabins
Le Rouge et Or n’a toutefois pas perdu sur son terrain depuis 70 matchs, un record canadien. Selon Maciocia, une telle marque peut être lourde à porter. « Après une telle série, c’est difficile de perdre à la maison devant ses partisans et cela impose assurément une pression supplémentaire.
« Jouer sur son terrain est un avantage – nous aurions évidemment préféré demeurer à Montréal pour disputer la finale –, mais cela ne me déplaît pas d’aller jouer à Québec dans le contexte actuel. De toute façon, la bataille va se livrer sur le terrain et l’équipe qui va gagner sera celle qui aura été capable de tout donner, sans faille, pendant 60 minutes. »
De son côté, Glen Constantin estime que le Rouge et Or est prêt à relever le défi. « Notre défaite en fin de saison à Montréal n’est pas une grosse affaire amère. J’ai rappelé aux gars qu’on avait joué un bon match, en faisant preuve de beaucoup de caractère, malgré quelques revirements et quelques “calls” spéciaux des arbitres.
« Personne n’est sorti de là ébranlé, a poursuivi Constantin. Hugo [Richard, le quart-arrière recrue] était très déçu, mais c’est ce genre de joueur qui ne donne jamais l’impression d’être content. Il est très exigeant envers lui-même et c’est la marque des grands joueurs. Il a d’ailleurs été très bon en demi-finale contre Concordia. »
L’entraîneur-chef du Rouge et Or a rappelé que le championnat du RSEQ est bien plus important qu’une « revanche » sur les Carabins. Constantin avoue toutefois se méfier des stratégies « surprises » que pourraient présenter ses adversaires.
« Ils [les Carabins] trouvent tout le temps un moyen de surprendre, un petit quelque chose, une “balle courbe” pour briser la tendance. Il ne faut toutefois pas virer fou avec ça, ne pas commencer à se défendre contre des fantômes ! »
Au-delà des stratégies, Maciocia et ses Bleus ont en tête une autre surprise, bien plus grosse celle-là. Aucune équipe québécoise n’a battu Laval en séries depuis 2002, quand les Stingers de Concordia les avaient surpris en demi-finale…
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