En bref

Donald Trump rachète la totalité du concours Miss Univers

Le milliardaire américain et candidat controversé à la Maison-Blanche Donald Trump a racheté 50 % du capital du concours Miss Univers détenu par NBC, s’emparant du contrôle total après le refus de la chaîne de le diffuser. NBC et la chaîne mexicaine Televisa ont annoncé le 29 juin qu’elles rompaient leurs relations avec le flamboyant milliardaire et qu’elles ne diffuseraient pas en juillet le concours Miss Univers, en pleine polémique sur les propos injurieux de Donald Trump envers les immigrés mexicains aux États-Unis.  — Agence France-Presse

MÉDIAS

Bell Média songe à supprimer jusqu’à 700 emplois

Bell Média envisage d’abolir jusqu’à 700 emplois à travers le pays, dont jusqu’à une centaine d’emplois au Québec, au cours de l’automne, a appris La Presse. Si ce plan va de l’avant, il s’agirait de l’une des plus importantes compressions dans l’industrie des médias au cours de la dernière décennie.

Le géant des médias a fait plusieurs changements au sein de sa haute direction au cours des dernières semaines. Selon nos informations, Bell Média planche aussi sur un plan de réduction de dépenses qui se traduirait par des centaines d’emplois perdus. Il est impossible de chiffrer de façon exacte les compressions pour l’instant, car les décisions n’ont pas encore été arrêtées, mais le nombre d’emplois perdus devrait se situer entre 350 et 700. Selon plusieurs sources, l’hypothèse la plus réaliste pour l’instant est une diminution des effectifs de 700 employés à l’échelle nationale. Selon ce scénario, Bell Média passerait ainsi d’environ 6500 à 5800 employés, soit une diminution de quelque 10 % des effectifs.

La première vague de compressions doit avoir lieu le 1er octobre auprès des cadres intermédiaires. La deuxième vague, auprès des employés qui ne sont pas des cadres, doit normalement être annoncée à la fin de novembre.

Bell Média a confirmé hier « qu’une réorganisation est en cours », a indiqué Olivier Racette, porte-parole de l’entreprise. Bell Média n’a toutefois pas voulu commenter cette « réorganisation », ni nos informations voulant que la « réorganisation » puisse signifier l’abolition de jusqu’à 700 emplois. Bell Média n’a pas voulu non plus préciser son nombre actuel d’employés, qui était évalué à 6500 employés à l’été 2014, selon La Presse Canadienne.

Unifor, l’un des syndicats représentant les employés de Bell Média au Canada anglais, n’a pas été informé de nouvelles pertes d’emplois au cours des prochains mois. Mais Unifor se rappelle les réductions d’au moins 200 emplois pratiquées par Bell Media en deux phases, en 2014. 

« Notre relation avec Bell Média, c’est qu’ils coupent dans les dépenses et les emplois s’ils ne peuvent maintenir leurs objectifs de profits. » 

— David Lewington, représentant syndical national d’Unifor

Bell a acquis Astral pour 3,4 milliards de dollars en juillet 2013 dans le cadre de l’une des transactions les plus importantes de l’industrie des médias au pays. Bell faisait alors valoir qu’elle était la meilleure option pour intégrer Astral à ses activités, notamment parce que Bell Média avait moins d’actifs au Québec que d’autres géants des télécoms qui convoitaient Astral. À la suite de cette transaction, Bell Média possède maintenant une chaîne généraliste (CTV), 35 chaînes spécialisées (exemple : RDS, TSN, Canal D), 4 chaînes payantes (exemple : Super Écran) et 106 stations de radio (exemple : Énergie, Rouge FM, Virgin Radio). Bell Média ne veut pas préciser son nombre d’employés après la conclusion de la transaction Bell-Astral, à l’été 2013.

Comme beaucoup d’entreprises médiatiques, Bell Média est aux prises avec un marché publicitaire difficile tant à la télé qu’à la radio. Au Canada, les profits de l’ensemble des stations de radio au pays ont diminué de 8,8 % en 2013-2014, selon les données du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Les revenus à la radio ont aussi diminué de 0,5 %. À la télé spécialisée, les profits ont diminué de 7,6 %. Les chaînes de télé généralistes sont déficitaires (pertes de 138,7 millions en 2013-2014). Il s’agit des données financières pour l’ensemble de l’industrie, pas seulement les stations de radio et chaînes de télé de Bell Média.

UN NOUVEAU « CHAMPION DE LA PROGRAMMATION » EN FRANÇAIS

Comme condition pour l’acquisition d’Astral, Bell Média s’est notamment engagé en 2013 devant le CRTC à nommer deux « champions de la programmation », l’un pour la programmation en français et l’autre pour la programmation en anglais. Après le départ de Mario Clément – premier titulaire du poste depuis 2013 – cette semaine, Bell Média a indiqué au CRTC « souhaiter la candidature » de Gerry Frappier, nouveau président de la télévision francophone de Bell Média, comme champion de la programmation de langue française de Bell Média. M. Frappier est président de la chaîne sportive RDS depuis 1999.

Au cours des dernières semaines, la nouvelle présidente de Bell Média, Mary Ann Turcke (en poste depuis le printemps dernier), a apporté d’importants changements au sein de sa haute direction. L’ex-PDG d’Universal Music Canada, Randy Lennox, a remplacé Phil King comme numéro deux de Bell Média au Canada anglais. Au Québec, les deux principaux dirigeants de Bell Média, Charles Benoît (président de la télé et de la radio de Bell Média) et Mario Clément (vice-président au contenu au Québec), ont été remerciés. Le président de RDS, Gerry Frappier, a été promu président de la télévision francophone, tandis que les radios seront dirigées par David Corey, vice-président national établi à Toronto.

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