Ski de fond  finales de la Coupe du monde de québec

À quelques heures du coup d’envoi des épreuves qui se déroulent ce week-end à Québec, La Presse s’est entretenue avec celui qui sera le favori de la foule sur les plaines d’Abraham, Alex Harvey, pendant que les autres fondeurs du circuit peinaient à gagner la capitale, résultat de la tempête qui s’abat sur la province depuis mardi soir. Résumé de la journée.

Ski de fond

Les finales ont failli être perturbées par la neige

Québec — La tempête qui a balayé la province a bien failli perturber les finales de la Coupe du monde de ski de fond qui se tiennent à Québec en fin de semaine. Plusieurs participants ont vu leur vol annulé, tandis que d’autres ont passé une nuit infernale sur la route entre Montréal et la capitale.

Lorsqu’il a atterri à Montréal, mardi, Ivan Babikov a tout de suite compris qu’il n’arriverait pas à Québec de sitôt. La tempête faisait déjà rage sur le tarmac de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

Son vol vers Québec annulé, l’entraîneur de l’équipe canadienne a pris place à bord d’un autocar mis à la disposition des athlètes. Quelques heures plus tard, il a publié une vidéo sur Instagram qui révélait l’ampleur du chaos qui sévissait sur les routes québécoises.

« Nous bougions très lentement, parfois pas du tout, a relaté Babikov en entrevue. Il y avait des scènes folles : des gens qui abandonnaient leur voiture sur l’autoroute parce qu’ils étaient coincés. »

L’autocar est resté immobile pendant de longs moments sur l’autoroute 20. Des voitures avaient pris le fossé. Au final, il a fallu 14 heures pour parcourir les 250 kilomètres qui séparent Montréal de Québec.

« C’était un gros gâchis ! », convient Micke Book, technicien de l’équipe norvégienne qui était du voyage.

« Mais que pouvions-nous faire ? a-t-il ajouté. Nous avons relaxé, nous sommes restés là. »

Le groupe est arrivé sain et sauf hier matin à l’hôtel de Québec qui héberge les athlètes. Après avoir récupéré de leur courte nuit de sommeil, ils pourront s’entraîner sur le circuit aujourd’hui et la première course aura lieu comme prévu demain.

Pour Ivan Babikov, le scénario des dernières heures ne manque pas d’ironie : lorsque son équipe a pris part à la même compétition à Québec, l’an dernier, plusieurs s’étaient plaints qu’il n’y avait pas assez de neige.

« Cette fois, c’est véritablement l’hiver, alors nous n’allons pas nous en plaindre », a-t-il indiqué.

80 personnes en retard

La société Gestev, qui organise l’événement, a déjà eu à composer avec des tempêtes hivernales dans le passé. Mais celle des derniers jours a requis une logistique imposante, car de nombreux participants arrivent de l’étranger.

L’arrivée d’environ 80 personnes a été retardée à cause de la météo, a indiqué le président de l’entreprise, Patrice Drouin. Certains qui arrivaient de l’Europe n’ont pas pu appareiller vers le Canada parce que les vols étaient annulés. Mais ils devraient tous être dans la capitale à temps pour le début de la compétition demain, assure M. Drouin.

« C’est certain qu’on s’est fait ramasser par la météo, a relaté M. Drouin en entrevue. [Mardi] soir et toute la nuit, ç’a été très périlleux. Il y a eu des vents dépassant 100 km/h, mais nos équipements ont tenu le coup. »

— Patrice Drouin, président de Gestev

Des dameuses ont entretenu en continu le circuit sur les plaines d’Abraham alors que la tempête s’abattait sur Québec. Hier, une soixantaine d’employés de Gestev et de bénévoles se sont activés à déneiger les gradins, les passages pour piétons et le reste des installations.

Finalement, les courses de demain, samedi et dimanche devraient se dérouler dans des conditions idéales, a indiqué M. Drouin.

« Quand tout s’est calmé un peu, a-t-il dit, on avait une piste absolument fantastique. »

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