Le premier ministre Philippe Couillard maintient la ligne dure dans le dossier de l’exploration du potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti, mais se dit disposé à accepter l’invitation de la direction de Pétrolia à le rencontrer. Le contrat qui lie Québec à la société Pétrolia a été respecté et réglé « rubis sur l’ongle », a assuré hier le premier ministre à son arrivée à une réunion de ses députés. Il compte rencontrer « rapidement » la direction de l’entreprise. La veille, le président Alexandre Gagnon a estimé que Pétrolia avait été attaquée « avec constance et virulence » par le premier ministre, n’excluant pas de poursuivre le gouvernement, craignant que le processus d’approbation du projet n’ait été vicié. M. Couillard a assuré que la demande de Pétrolia serait traitée à la lumière des lois du Québec. 

— Martin Croteau, La Presse

Deux photographes de La Presse ont été nommés hier au concours national des photos de l’année 2015 de l’Association des photographes de presse du Canada. Le photographe Ivanoh Demers a décroché une nomination dans la catégorie Nouvelles générales pour une photo de Guy Turcotte au palais de justice de Saint-Jérôme. Il a déjà remporté un prix Antoine-Desilets – l’équivalent québécois de ce concours – en novembre dernier pour ce cliché saisissant. Dans la catégorie Portrait, le photographe Martin Tremblay se démarque grâce à sa photo du prêtre Patrick Gnivo, seul dans une église de Sainte-Anne-des-Monts, prise dans le cadre d’un reportage sur le patrimoine religieux au Québec. Les gagnants seront connus le 23 avril à Toronto.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

L’ex-politicien Victor Goldbloom est mort à l’âge de 92 ans. M. Goldbloom, qui était médecin, a été élu pour la première fois en 1966 dans D’Arcy-McGee, sous la bannière libérale. En 1970, il est devenu le premier juif nommé ministre. Il a d’abord obtenu le portefeuille de l’Environnement, avant de décrocher celui des Affaires municipales en 1973. Après sa carrière parlementaire, le Dr Goldbloom a continué d’être très actif. Il a notamment été commissaire aux langues officielles de 1991 à 1999. Encore en 2015, il siégeait comme président du conseil d’administration de l’Agence de santé et de services sociaux de l’île de Montréal. Selon le réseau CTV, il aurait succombé à une crise cardiaque. — La Presse

Une décision du Conseil de presse du Québec écorchant la crédibilité d’un reportage d’Enquête qui avait mis dans l’embarras Pauline Marois en pleine campagne électorale sera réévaluée en première instance, a annoncé hier la commission d’appel du Conseil de presse. Ce reportage d’Alain Gravel avait révélé, en mars 2014, que Claude Blanchet, mari de l’ex-première ministre, aurait sollicité des dons de milliers de dollars pour sa femme auprès de firmes de génie-conseil sept ans plus tôt. Des allégations réfutées par M. Blanchet et Mme Marois. Le cœur du reportage reposait sur une source confidentielle. Or, selon le Conseil de presse, Enquête aurait dû trouver une deuxième source avant de diffuser le reportage. « Afin de dissiper tout doute quant à l’intégrité du traitement de cette plainte, la Commission demande à ce qu’elle soit renvoyée devant le comité des plaintes pour y être rejugée, et ce, sans nouvelles représentations des parties », indique le communiqué de la commission d’appel.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

L’administration Coderre a défendu la mise sur pied d’un programme de bonis pour les cadres du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L’objectif n’est pas d’augmenter le nombre de contraventions, mais d’améliorer la performance des policiers, a assuré l’élue responsable de la sécurité publique, Anie Samson. « C’était la dernière unité de la Ville qui ne faisait pas partie de cet ensemble de cadres. Pour nous, ce qui est important, c’est lorsqu’on parle d’un cadre, qu’il ait le même niveau partout, a les mêmes obligations de performance », a-t-elle précisé. L’élue a refusé de dire s’il était acceptable que les bonis aux cadres soient liés au nombre de constats d’infraction. La Fraternité des policiers de Montréal a estimé pour sa part que, en défendant le programme de bonis, l’administration Coderre avait une « position absolument indéfendable ».

— Pierre-André Normandin, La Presse

Bianca-Taylor Martin-Bouchard, une adolescente de 15 ans confiée au centre jeunesse de Laval, a été portée disparue par le Service de police de Laval hier. C’est la sixième fois en deux semaines que les autorités policières lavalloises demandent l’aide du public pour retrouver une fugueuse de ce centre. Cette nouvelle disparition survient alors que le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux a annoncé hier l’injection de 3 millions en cinq ans dans un programme de prévention de l’exploitation sexuelle. Bianca-Taylor Martin-Bouchard a fugué le 14 février dernier pendant une visite chez sa grand-mère. Elle devait retourner au centre jeunesse de Laval dimanche soir, mais n’y est jamais allée. Depuis, ses proches ne l’ont plus revue. L’adolescente mesure 1 m 65 (5’5’’) et pèse 64 kg (140 lb). Ses yeux sont bleus et ses cheveux sont bruns. Elle portait un manteau d’hiver rouge au moment de sa disparition. — Louis-Samuel Perron, La Presse