La Presse au Wisconsin

Passion hockey

Le 21 juin, le Canadien de Montréal repêchait au premier tour le talentueux Cole Caufield, prolifique marqueur du programme américain qui rêve à la LNH depuis qu’il chausse des patins. La Presse est allée rencontrer sa famille et visiter, avec lui, les installations des Badgers du Wisconsin, son équipe universitaire.

Un reportage de Guillaume Lefrançois

La famille est hockey

STEVENS POINT— Sur la vidéo, on voit Cole Caufield, à peine 3 ans et demi, décocher des tirs franchement impressionnants, à un âge où la majorité des enfants sont encore limités en motricité et en coordination.

Le pauvre gardien qui se fait mitrailler ? C’est Brock Caufield, 5 ans. En général, les deux frères alternent devant le filet, mais le petit Cole est rusé ; il trouve toutes les excuses pour que Brock soit le gardien. « OK, je pense que j’ai reçu assez de tirs pour aujourd’hui », lui lançait-il, pour l’amadouer.

Celle qui filme et qui demande au petit Cole de manier le bâton ? C’est Kelly Caufield, sa mère. Avec les années, elle avait toutefois de moins en moins d’occasions de filmer. « Plus vieux, ils me faisaient mettre l’équipement de gardien dans le sous-sol. Tout ce que je faisais, c’était de prendre de la place devant le but ! »

Et l’équipement, les gants, les chandails de l’Avalanche du Colorado que portent les deux bambins ? Ça vient de Paul Caufield, leur père. Ancien joueur au niveau universitaire, devenu entraîneur et responsable de l’aréna local. Ancien partisan des Nordiques, aussi, qui idolâtrait les frères Stastny. Paul admirait aussi Joe Sakic. Quand l’équipe a quitté Québec, son allégeance a suivi à Denver. « Sakic était un meneur silencieux, j’aimais sa façon de jouer et de se comporter. J’ai tenté d’inculquer ça aux enfants. Regardez-le, on n’entend jamais rien de mal à son sujet. »

Bienvenue chez les Caufield, là où le hockey est roi.

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La rue Maria grouille d’activité en ce mardi après-midi du début de l’automne. Les autobus scolaires sont garés à la queue leu leu ; la cloche vient de sonner à l’école primaire Madison.

Kelly Caufield nous attend dans sa classe de troisième année et entreprend aussitôt sa visite guidée, à commencer par le secrétariat. « C’est ici que Cole et Brock venaient quand ils se faisaient mal, raconte l’adjointe administrative, Nancy Macewicz. Mais ils ne venaient pas très souvent, car ils savaient que s’ils étaient malades ou blessés, ils n’auraient pas le droit d’aller jouer au hockey ! »

Le directeur, M. Bancker, se mêle à la conversation. « Je jouais parfois au mini-hockey avec eux, je me plaçais devant le filet, je prenais toute la place, mais ils trouvaient quand même des ouvertures pour marquer ! »

Les témoignages des enseignants affluent. Tous tournent autour de l’amour du hockey des deux frères. Tammy Brooks s’en souvient bien. « Si je demandais un texte informatif, ils parlaient de leurs nouvelles pièces d’équipement. Si c’était un texte narratif, ils racontaient une histoire qui leur était arrivée au hockey. »

Souvenirs confirmés par Kelly Caufield, qui sort de ses archives un projet de deuxième année de Cole : « Read All About Me ».

Sport préféré : hockey

Activité à la maison : tirer des rondelles dans mon sous-sol

Trois faits cool à ton sujet : 1-j’ai commencé à jouer au hockey à 2 ans, 2-je fais rire ma famille, 3-je suis un bon joueur de hockey

Quand je serai grand, je serai : un joueur de la LNH

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Nous roulons quelques minutes sur un chemin plutôt tranquille, pour aboutir devant une jolie maison qui ne ressemble pas exactement à un shoebox du Vieux-Rosemont. Deux acres de terrain, selon le père. « On voulait un grand espace pour que les enfants puissent jouer. » Pour jouer à quoi ? Les réponses dans le garage.

De l’équipement de hockey un peu partout. Des bâtons de baseball. Un ballon de basketball. Des sacs de golf. Une crosse. Une raquette de tennis. Un vieux casque fendu… des Expos ! « Je suis né au Canada », rappelle Paul Caufield, natif de Sault Ste. Marie. 

« J’ai toujours aimé Gary Carter, donc je suivais les Expos. Je suis né en 1968. Ils étaient bons à la fin des années 70. J’ai grandi avec les Brewers de Milwaukee, mais ils n’étaient pas très bons… »

— Paul Caufield

Du garage, une porte donne accès à l’entrée de la maison. Cole et Brock ont chacun leur casier, comme dans un vestiaire de hockey. On distingue celui de Cole par l’équipement du Canadien qui y est entreposé.

Les murs sont tapissés de photos de famille, plusieurs prises au hockey. Sur l’une des seules prises ailleurs qu’à l’aréna, Paul marche, il tient par la main Brock qui, lui, tient Cole par la main. « Brock regarde Cole. C’était un bon grand frère. Il avait toujours un œil sur Cole, il le protégeait », souligne Kelly.

Sur une tablette, une figurine à tête branlante (bobblehead) d’un type qui a des airs de Mike McPhee. C’est Wayne Caufield, le regretté père de Paul. Lui aussi, né à Sault Ste. Marie. Le hockey l’a amené à Milwaukee, où il a joué pendant cinq ans, avant de s’y enraciner. Ses exploits comme joueur et son implication dans le hockey mineur lui ont valu une place au Temple de la renommée du hockey du Wisconsin.

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Si le Wisconsin était une cible et qu’on lançait une fléchette sur Stevens Point, on engrangerait 50 points. Trois heures au sud-est, c’est Chicago. Trois heures à l’ouest, Minneapolis. Trois heures au nord, Duluth, toujours au Minnesota. Deux heures à l’est, le lac Michigan.

La ville natale de Cole Caufield regroupe quelque 26 000 habitants. Jadis centrée autour du secteur forestier, l’économie locale s’est depuis diversifiée, et le secteur de l’assurance en est maintenant un des moteurs.

Malgré sa petite taille, la ville a sa microbrasserie ; après tout, on est dans l’État où jouent les Brewers de Milwaukee…

Les nombreuses vaches aperçues aux abords de l’autoroute 39 nous rappellent l’importance de l’industrie laitière au pays des têtes de fromage, les fameuses « cheeseheads » que l’on voit aux matchs des Packers.

D’ailleurs, sur l’îlot de la cuisine, une assiette remplie de saucissons et d’un truc qui nous semble familier : du fromage en grains ! La conversation tourne vite autour de la poutine, que les Caufield devront bien essayer quand ils visiteront le Québec pour la première fois.

« Très bon, votre fromage en grains. Il ressemble beaucoup à celui qu’on produit au Québec. Mais ce goût fumé, c’est typique du Wisconsin ?

— Non, je pense que c’est parce qu’il est dans la même assiette que les saucissons ! », répond Kelly.

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C’est au sous-sol que l’on comprend comment un choix de premier tour de la LNH a émergé de cette famille.

C’est ici, devant le foyer, que Kelly a filmé Cole en train de tirer des rondelles sur son grand frère. Dites-vous bien qu’à 3 ans et demi, il comptait déjà un an d’expérience sur glace ! Cole et Brock étaient largement en avance sur les enfants de leur âge.

« Brock a commencé à jouer à 4 ans, mais il patinait à 2 ans, détaille Kelly. C’est quand même jeune ! La première fois qu’on l’a amené, les autres enfants se faisaient pousser sur des chaises, mais Brock patinait en rond. L’entraîneur vient nous voir : vous n’êtes pas à la bonne place !

« Ensuite, il regarde Cole, qui avait 2 ans. Cole pleurait : moi aussi, je sais patiner ! Alors, le coach lui a proposé de prendre la place de Brock. J’étais presque fâchée… »

« C’est incroyable. Au début, il portait encore des couches sous son équipement ! »

— Kelly Caufield

Son visage trahit un fond de culpabilité qui n’est jamais vraiment parti.

Kelly nous montre la première photo d’équipe de Cole. Debout, il dépasse à peine l’enfant à côté de lui… qui est à genoux ! Sa tête arrive aux aisselles des joueurs de la deuxième rangée. Aujourd’hui, à 5 pi 7 po, il aura un déficit de grandeur similaire quand il arrivera dans un coin de patinoire contre Victor Hedman. Mais ce n’est visiblement rien de nouveau pour lui.

Son amour du hockey ne venait pas du voisin non plus. Il suffit de voir les trophées, chandails, photos, affiches des Nordiques et autres articles de collection de Paul Caufield pour comprendre que le hockey est dans l’ADN de la famille. Paul a lui aussi joué pour l’Université du Wisconsin, mais c’était au campus de Stevens Point, dont l’équipe évoluait en division III.

« Les gens par ici savent un peu que j’ai joué pour les Pointers, explique Paul Caufield. Un jour, Cole avait environ 11 ans, et on croise une connaissance en ville. La personne lui demande : ‟Veux-tu jouer pour les Pointers comme ton père ?” Et Cole de répondre : ‟Non, je veux jouer pour un collège de division I !” »

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Un thème redondant quand il est question de joueurs d’élite : l’esprit de compétition. C’est presque devenu cliché que de dire qu’untel n’accepte pas la défaite, que ce soit aux jeux vidéo ou au ping-pong.

C’est toutefois moins cliché de se faire raconter que cet esprit compétitif vient… du père !

« Même au minigolf, je ne laissais jamais les enfants gagner, car c’était en moi d’être compétitif. Ma femme me criait après ! Je lui répondais : “Leur temps viendra !” »

— Paul Caufield

Version des faits confirmée par les deux fils.

Brock : « Notre père ne nous laissait jamais gagner. Il fallait tout mériter. Au minigolf, on était si jeunes, on avait du mal à tenir le bâton, et il nous donnait une volée quand même ! Et il ne se sentait même pas mal. On a appris à être compétitifs. »

Cole : « Quand j’ai fini par le battre au basketball dans l’entrée du garage, j’avais peut-être 15 ans et ça signifiait beaucoup à mes yeux. Je n’aimais pas ça à l’époque, mais avec le recul, c’était probablement la meilleure chose à faire. Ça nous a montré à nous pousser nous-mêmes, au lieu d’attendre que quelqu’un nous pousse. »

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Alors comment un enfant de 3 ans et demi pouvait-il être si habile avec un bâton de hockey dans les mains ? Comment, 15 ans plus tard, fait-il pour marquer autant de buts ? Parce que comme Obélix et la potion magique, Cole Caufield est tombé dans la marmite du hockey quand il était tout petit. L’effet ne s’est pas encore estompé.

C’est pourquoi le mariage entre Montréal et Cole Caufield semble si prometteur à première vue. La pression, les médias ? Amenez-en. Le père nous confiait d’ailleurs qu’il avait commencé à écouter régulièrement TSN Radio avec une application. Il sait très bien ce qui attend son fils.

« Je dis toujours à Cole que l’important, c’est ce que le directeur général pense. Un DG ne prendra pas ses décisions en écoutant ce qui se dit dans les médias. »

Son fils est bien au fait de la folie de Montréal.

« J’ai vu l’autre fois sur Twitter que le Centre Bell était rempli pour le match Rouges contre Blancs pendant le camp. C’était super cool à voir ! Les gens vivent du hockey, ils respirent le hockey, et je suis comme ça moi aussi, donc je pense que je vais bien cadrer là-bas. Il y a beaucoup de pression, mais j’aime ça, et je ne changerais rien à ma situation.

« Plusieurs équipes sont établies dans des villes où le hockey n’est pas la première option. C’est le deuxième ou le troisième sport. C’est cool de jouer dans une ville où les gens aiment ça autant que toi. C’est une ville formidable et je veux y jouer longtemps. »

Brock Caufield

Frère et entraîneur

MADISON — Quand Brock Caufield, le grand frère de Cole, se préparait à entrer à l’école secondaire, il devait choisir un cours de langue pour les quatre années suivantes. Ses options : le français, l’espagnol ou l’allemand.

« Il a choisi le français parce qu’il disait qu’il fallait absolument être bilingue pour devenir entraîneur-chef du Canadien de Montréal ! », révèle Paul Caufield, au détour d’un corridor de l’école primaire qui a accueilli ses deux garçons.

Le lendemain, nous avions rendez-vous avec les frères Caufield à l’Université du Wisconsin. Brock nous retrouve dans le salon des entraîneurs et s’installe dans la causeuse.

« Cette histoire de choix de cours, c’était vraiment basé sur le hockey ?

— Bien sûr ! Qui était donc l’entraîneur du Canadien qui ne parlait pas français ?

— Randy Cunneyworth.

— C’est ça. On avait entendu parler de cette histoire. On ne tenait pas à tout prix à apprendre une deuxième langue, mais tant qu’à le faire, aussi bien que cela en soit une qui puisse nous servir un jour. Alors pourquoi pas le français ? C’était un peu en blague, mais ça a fini par fonctionner pour Cole ! »

Brock a fini par oublier ses notions de français. « À la fin de ma quatrième année, je sentais que je comprenais la base. Mais je crains de l’avoir perdue depuis », dit-il. L’idée de devenir entraîneur est sur la glace pour le moment. Il y repensera un jour, « pour rester impliqué dans le hockey », comme l’a fait son père au niveau local après sa carrière universitaire.

Mais Brock Caufield n’est pas rendu là. À 20 ans, voilà qu’il amorce sa deuxième saison à l’université. Il n’a jamais été repêché, mais espère être un de ces joueurs qui continuent à se développer en jouant quatre ans au collège.

La saison dernière, l’attaquant a inscrit sept buts et cinq aides pour 12 points en 37 matchs. Son entraîneur-chef, Tony Granato, a fait aller ses contacts afin qu’il soit invité au camp de développement des Kings de Los Angeles l’été dernier, son tout premier camp de la LNH.

« J’avais dit à Tony en début de saison dernière que mon objectif était d’être invité à un camp. Je travaille le plus fort possible sur la glace, et c’est bien de voir que lui aussi a travaillé pour moi en contactant Rob Blake. »

« Je rêve encore de jouer dans la LNH un jour. Je comprends que je n’ai pas le même parcours que mon frère. Je devrai travailler encore plus fort, car j’ai du retard sur lui. Mais je vais tout faire pour m’y rendre. Le rêve serait de jouer avec lui un jour dans la LNH. »

— Brock Caufield

L’influence du grand frère

Quand Cole Caufield a dû choisir une deuxième langue, qu’a-t-il fait ? « Il a choisi le français parce qu’il faisait comme son frère. On peut parler des entraîneurs tant qu’on veut, mais Brock a été sa plus grande influence », soutient Paul Caufield.

Leurs parents sont catégoriques : Cole Caufield ne serait pas devenu un choix de premier tour sans la présence de son grand frère.

« Cole détestait être incapable de faire ce que son frère faisait. Donc s’il n’était pas capable, il y travaillait. Mais Brock avait deux ans de plus, c’était normal qu’il soit meilleur ! Ça frustrait Cole, mais ça l’a aidé. »

— Paul Caufield

« Ça m’a peut-être donné une longueur d’avance sur les autres jeunes qui n’avaient pas de grand frère, croit Cole Caufield. J’étais jeune, je le voyais faire des choses et je voulais faire comme lui. En le faisant plus jeune, je crois que ça m’a aidé à me développer plus vite. Il aime autant le hockey que moi. On compétitionnait dans plein de sports, et personne ne voulait perdre. Celui qui perdait changeait toujours les règles pour que ça continue et éviter de perdre ! »

Brock a aidé de cette façon, mais par son espèce de talent inné d’entraîneur.

« Quand Paul est devenu gérant de l’aréna, les gars aidaient pour le ménage, ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour avoir le droit d’aller sur la patinoire, raconte leur mère, Kelly Caufield. On les laissait aller, on allait jeter un coup d’œil et ils faisaient des exercices, de vrais exercices d’entraînement de hockey. Parfois, d’autres enfants venaient, mais quand ils voyaient que Brock était là, ils repartaient, car ils trouvaient que c’était trop sérieux ! »

Cette saison, cette relation en sera une de coéquipiers chez les Badgers de l’Université du Wisconsin, avec les avantages que ça comporte. Pendant notre souper avec les parents, à Stevens Point, le téléphone de Kelly sonne. Le visage de Brock apparaît à l’écran. Il explique à sa mère que lui et Cole s’apprêtent à sauter sur la patinoire, de leur propre initiative, en compagnie d’un autre espoir du Canadien, Jack Gorniak.

« On travaille sur des détails que bien des joueurs ne font pas, sur des situations qui n’arrivent qu’une fois par match, quand elles surviennent », explique Cole Caufield.

La relation se vivra toutefois à l’aréna, pas à la maison. Brock habite en appartement avec K’Andre Miller (repêché par les Rangers de New York en 2018), tandis que Cole demeure en dortoir, comme le veut la politique du programme pour les joueurs de première année.

Des installations dignes de la LNH

En arrivant aux abords du Kohl Center, domicile des Badgers de l’Université du Wisconsin, au centre-ville de Madison, la vue est étonnante. De l’extérieur, l’aréna est aussi impressionnant que bien des amphithéâtres de la LNH. Visite.

Beaucoup de sièges !

Cette impression d’être dans les grandes ligues se confirme à l’entrée. Tout de suite à gauche, une boutique de souvenirs des Badgers, comme on en voit dans la LNH. Mais l’effet est encore plus fort quand on quitte les coursives pour jeter un œil sur l’intérieur de l’aréna : trois niveaux de gradins, pour une capacité totale de 15 359 spectateurs. Pour donner une idée de grandeur, c’est similaire au MTS Centre où jouent les Jets de Winnipeg (15 294), au Barclays Center des Islanders à Brooklyn (15 795) et à peine inférieur au Prudential Center de Newark, où jouent les Devils (16 514).

De bonnes foules

Le Wisconsin n’a jamais eu d’équipe de la LNH ; ce n’est donc pas le premier État qui nous vient en tête quand on pense au hockey américain. Lors de notre passage, nous avons tenté de trouver un bar sportif qui présentait des matchs préparatoires de la LNH ; nous avons abandonné après six établissements. Cela dit, on répertoriait tout de même dans la LNH 14 joueurs nés dans cet État la saison dernière, dont Phil Kessel et Ryan Suter. Et en matière de foules, les Badgers sont populaires. Bon an, mal an, ils attirent des moyennes de 10 000 spectateurs à leurs matchs. De tous les programmes de division I de la NCAA, seul le Dakota du Nord les devance depuis trois ans.

Deux patinoires

Depuis sept ans, les Badgers ont aussi accès à un aréna d’entraînement, le LaBahn Arena. Comme dans les complexes des Oilers d’Edmonton, des Sabres de Buffalo et des Red Wings de Detroit, cette patinoire est reliée par l’intérieur à l’aréna principal. Qu’ils patinent sur l’une ou l’autre des surfaces, les joueurs peuvent donc se préparer dans le même vestiaire spacieux. Ils ont aussi accès à une salle de vidéo avec fauteuils confortables, en configuration d’amphithéâtre, comme au cinéma. Le Kohl Center accueille les matchs de hockey masculin, de même que de basketball masculin et féminin, tandis que le LaBahn Arena est utilisé pour les rencontres de hockey féminin.

Un entraîneur de la LNH

Pour compléter le tout, les Badgers sont un des deux seuls programmes de la NCAA à compter sur un ancien entraîneur-chef de la LNH derrière le banc. Ils sont en effet dirigés par Tony Granato, ancien pilote de l’Avalanche du Colorado (l’autre est Andy Murray, à Western Michigan). « Notre programme est chanceux d’avoir ces installations. Ça démontre l’importance du programme au sein de l’université. On voyage en avion nolisé. C’est ce qui se fait de plus près de la LNH », souligne Granato. L’ancien joueur des Kings de Los Angeles, notamment, était adjoint ou entraîneur-chef dans la LNH depuis 14 ans quand il a accepté l’offre des Badgers, ce qui laisse croire que le programme offre des conditions intéressantes…

Jolie ville

Pour une première visite au Wisconsin, on ne savait pas trop à quoi s’attendre de Madison. C’est finalement une ville dynamique que l’on a découverte. Le centre-ville est dominé par le Capitole, où siègent les élus de l’État. Du 4e étage, on accède à une terrasse qui offre aux visiteurs une vue panoramique sur les lacs Mendota et Monona, qui ceinturent la ville. De jour, la présence d’employés gouvernementaux crée de l’activité dans les rues centrales. Le campus de l’université est également situé au centre-ville, si bien que les rues de la capitale ne se vident pas une fois les fonctionnaires de retour à la maison. Ce mélange d’étudiants et de fonctionnaires fait en sorte que l’offre de restaurants est variée. Les options santé ne manquent pas non plus ; Tony Granato nous a d’ailleurs recommandé de dîner chez Forage, un comptoir de bols et salades dont ses joueurs raffolent. La Presse s’y est rendue, faisant du coup grimper la moyenne d’âge de la clientèle.

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