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Le vélopartage à travers le monde

Avec près de 600 000 vélos pour 750 000 habitants, Amsterdam est incontestablement la capitale mondiale de la bicyclette. Saviez-vous que c’est aussi dans cette ville qu’on a vu apparaître, en 1965, le premier concept de vélopartage ? C’est par contre à La Rochelle, en France, que l’on a lancé près de 10 ans plus tard le premier vrai système officiel de vélopartage : les Vélos jaunes. Depuis, on compte plus de 550 services à travers le monde, dont celui de BIXI, à Montréal, apparu en 2009.

UN DÉPLACEMENT DE PROXIMITÉ ET UN LARGE TERRITOIRE DESSERVI

Le vélopartage est une forme de service collectif de mobilité urbaine qui permet d’effectuer de courts déplacements. À Montréal, le temps moyen d’utilisation est de 15 minutes par usager pour une distance d’environ 3 km.

De plus, on estime que 80 % des membres habitent à moins de 800 mètres de la station la plus près. Ces données confirment la notion de proximité typique de ce genre de service.

BIXI-Montréal compte une flotte de 5 200 vélos répartis parmi 460 stations sur les territoires de Montréal, Westmount et Longueuil. Considérant qu’en 2009, il n’y avait que 300 stations BIXI, il s’agit d’une remarquable augmentation à la mesure du succès de ce service.

Au 31 mai 2015, il y avait 37 926 usagers occasionnels et 35 832 membres. Chaque jour, les bixistes parcourent en moyenne 50 000 km, l’équivalent de plus d’une fois le tour de la Terre ou de 13 fois l’aller-retour Montréal-Vancouver !

QUAND LES USAGERS ONT LEUR MOT À DIRE

Saviez-vous que le nom BIXI a été créé à la suite d’un concours populaire où plus de 8 800 noms ont été soumis ? En effet, c’est la proposition de Michel Gourdeau qui a été retenue et le mot-valise, formé de BIcyclette et taXI, est devenu la marque du système de vélopartage qui opérait le service à l’époque. Tout simple, mais il fallait y penser ! Conçu par le designer industriel Michel Dallaire et fabriqué par Devinci, BIXI se classait au 19e rang du Palmarès des 50 meilleures inventions de 2008, selon Time Magazine. Il remportait aussi, en 2010, le prix du GOOD DESIGN Awards.

Le plan d’affaires 2015-2019 de BIXI-Montréal rapporte que « l’usager BIXI-Montréal a des exigences de service élevées : la disponibilité et l’état des vélos lui importent. Ainsi, les améliorations apportées en 2014 dans les opérations de redistribution des vélos entre les stations, ont entraîné une réduction importante des plaintes de redistribution, passées de 1012 en octobre 2013, à 67 en octobre 2014. »

TENDANCES MONDIALES VERS DES PRATIQUES COLLECTIVES DE DÉPLACEMENT URBAIN

De plus en plus de métropoles tentent de trouver des solutions durables afin de contrer les problématiques de pollution et de congestion occasionnées par la densité de la population. La cohabitation de solutions de transport urbain alternatif s’inscrit dans cette tendance et BIXI-Montréal contribue à ce mouvement. Combiné au transport collectif, aux voies réservées, aux stationnements incitatifs, aux flottes de véhicules partagés, au covoiturage, aux aménagements piétonniers et aux 450 kilomètres de voies cyclables, BIXI vient confirmer l’expansion de la culture du transport durable à Montréal.

À l’international, l’Espagne domine avec plus de 108 systèmes de vélopartage, suivie par la Chine avec 97 services. C'est par contre en Chine que l'on retrouve le plus grand nombre de vélos partagés, représentant plus des deux-tiers de toute la flotte mondiale accessible. Bien que certaines bicyclettes ailleurs dans le monde soient les mêmes que celles en opération à Montréal, chaque système est indépendant, ce qui fait que votre abonnement BIXI ne fonctionnera pas dans d’autres villes. Plusieurs Montréalais ont essayé l’un des systèmes de vélopartage à travers le monde, dont Bicing à Barcelone (6 000 vélos et 401 stations), Vélib’ à Paris (14 000 vélos et 1 230 stations) ou Citi Bike à New York (6 000 vélos sur 300 stations).

« J’ai essayé les Boris Bike à Londres, surnommés ainsi en l’honneur du maire qui les implantés. Une aventure un peu téméraire pour une cycliste moins expérimentée comme moi, mais ça demeure une solution de rechange sympathique et abordable pour découvrir la ville », mentionne Marie-Ève Vallières, blogueuse voyage à To Europe and Beyond. Près de 11 % des déplacements occasionnels montréalais seraient effectués par une clientèle touristique, un marché que tentera de développer BIXI-Montréal dans les prochaines années, selon son Plan d’affaires 2015-2019.

En plus des touristes, BIXI-Montréal compte améliorer ses services pour mieux répondre aux besoins des étudiants, des travailleurs autonomes et de la clientèle corporative.

Selon ces intentions, force est de croire que Montréal sera BIXI pour les prochaines années !

Si vous êtes curieux d’en savoir plus sur le vélopartage, vous pouvez télécharger Cycle Map, une application mobile conçue au Québec qui répertorie la majorité des services un peu partout sur la planète.

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