Mafia montréalaise

Sollecito libéré, Rizzuto reste en prison

Le juge Andre Vincent de la Cour supérieure a refusé hier de libérer Leonardo Rizzuto, mais a accepté de libérer Stefano Sollecito, sous fortes conditions, en attendant la suite des procédures entamées contre eux. En raison d’une ordonnance de non-publication, la preuve exposée à l’enquête sur remise en liberté des deux hommes ne peut être dévoilée mais le juge Vincent a conclu que Sollecito a démontré qu’il serait présent en cour, que sa libération ne nuira pas à la sécurité du public et que la confiance de ce même public envers l’administration de la justice ne serait pas minée. Le magistrat ordonne notamment à Sollecito de demeurer à la même adresse et de ne pas communiquer avec les coaccusés Leonardo Rizzuto, Loris Cavaliere, Gregory Woolley et Dany Cadet. — Daniel Renaud, La Presse

Pitbulls

Québec promet d’agir « très rapidement »

Un « sentiment d’urgence » gagne le gouvernement Couillard avec la multiplication des manchettes sur les incidents impliquant des pitbulls. Il promet d’adopter « très rapidement » une réglementation sur les chiens dangereux qui s’appliquera partout au Québec. Si une loi s’avère nécessaire pour aller de l’avant, elle sera déposée « à la première occasion », donc au début de la prochaine session parlementaire, le 20 septembre. Sinon, un règlement sera décrété d’ici là. « Quand on reprendra » les travaux parlementaires, « on va donner des orientations très, très, très, très claires », a indiqué le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, avant la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres hier. Le gouvernement étudie ses options. Il analyse les expériences ailleurs au Canada et dans le monde. L’Ontario interdit la possession de pitbulls depuis 2005. Québec pourrait s’en inspirer.

— Tommy Chouinard, La Presse

Comité disciplinaire de l’UQAM

Manifestation et lettre en appui à quatre étudiants

Une manifestation en solidarité avec quatre étudiants de l’UQAM convoqués devant un comité de discipline a tenu en haleine une vingtaine de policiers tout l’après-midi hier au centre-ville de Montréal et s’est conclue par l’arrestation de deux personnes pour voie de fait. Deux étudiants étaient convoqués hier et deux autres doivent suivre aujourd’hui. Les audiences se tiennent à l’hôtel Gouverneur de la Place Dupuis. Dans une lettre envoyée à la direction de l’UQAM il y a quelques jours, 14 professeurs du département de sciences juridiques ont dénoncé la procédure qu’ils jugent « inéquitable et indigne d’une institution comme la nôtre ». Parmi les atteintes aux droits fondamentaux qu’ils identifient se trouvent entre autres le droit de connaître la preuve contre soi à l’avance, le droit de contre-interroger les témoins, le droit d’être représenté par un avocat et le droit d’être jugé dans un délai raisonnable.

— Louise Leduc, La Presse

Histoire de 4e secondaire

Une fuite force le ministère à tronquer l’examen national

Le ministère de l’Éducation a décidé de rayer la seule question à « réponse élaborée » de l’examen d’histoire qu’il vient de faire passer aux élèves de quatrième secondaire de tout le Québec, hier, en raison d’une mystérieuse fuite qui aurait pu avantager certains élèves. La question 22 de l’examen, qui portait sur le gouvernement responsable de 1848, valait 12 points sur les 50 que comptait l’épreuve. Dans une lettre aux responsables, le directeur de la sanction des études du ministère a évoqué « un bris de confidentialité » qui doit absolument entraîner une annulation de la question, et ce « dans un souci d’équité et de justice pour l’ensemble des élèves du Québec ». Les correcteurs doivent produire une note sur 38 puis la ramener sur 50. Tard en soirée, le cabinet du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx n’était pas en mesure de commenter la nouvelle. — Philippe Teisceira-Lessard et Louise Leduc, La Presse

Professeure de Concordia enfermée en Iran

Toujours sans nouvelles de Homa Hoodfar

La famille de l’anthropologue québéco-iranienne Homa Hoodfar, de l’Université Concordia, reste sans nouvelles d’elle, une semaine après son arrestation à Téhéran. Son avocat n’a pas pu la joindre, regrette sa nièce, Amanda Ghahremani, qui ignore également de quoi sa tante sera accusée. « On ne sait rien », poursuit-elle. Par ailleurs, la santé de Homa Hoodfar est fragile, et ses proches ne savent pas non plus si elle a pu avoir accès à ses médicaments. Sur l’internet, une pétition pour réclamer sa libération de la prison d’Evin, à Téhéran, a reçu déjà près de 3000 signatures d’universitaires du monde entier. — Amaury Paul, La Presse

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