Meurtres de Norah et Romy Carpentier

La SQ admet qu’elle aurait pu agir plus vite

Québec — La Sûreté du Québec admet qu’elle aurait pu alerter la population plus rapidement à l’été 2020 lors de la disparition de Norah et Romy Carpentier, comme le signale la coroner dans son rapport dévoilé mercredi.

« Avec le recul, avec les connaissances qu’on a du dossier, on est aussi d’avis qu’on aurait pu diffuser un communiqué ou un avis de recherche un peu plus rapidement », concède en entrevue le directeur des communications de la Sûreté du Québec (SQ), Patrice Cardinal.

La coroner Sophie Régnière note que les policiers ont perdu neuf heures d’un précieux temps avant de médiatiser la disparition de Norah et Romy Carpentier. Une erreur qui a pu être fatale, selon la coroner.

« On aurait maximisé les chances de les retrouver », a expliqué mercredi MSophie Régnière. Les fillettes de 11 et 6 ans ont finalement été tuées par leur père dans un boisé de Saint-Apollinaire, sur la rive sud de Québec.

Les policiers ont d’abord cru, rappelle la coroner, avoir affaire à un délit de fuite après avoir retrouvé la voiture accidentée de Martin Carpentier sur l’autoroute 20 le 8 juillet à 21 h 24.

Mais dès 6 h le lendemain, plusieurs indices pointaient vers un enlèvement. La conjointe du père a raconté par exemple aux enquêteurs avoir reçu des messages de celui-ci qui s’apparentaient à des adieux.

« Des petites filles en danger »

Il faudra toutefois de longues heures avant que l’alerte AMBER soit diffusée. Elle a été déclenchée à 13 h 20, mais diffusée seulement à 15 h. Le message original dépassait la limite des 300 caractères. Le délai s’explique en partie parce qu’il a dû être reformulé.

« À 6 h du matin, on ne cherche plus des gens perdus dans le bois, on recherche des petites filles en danger. Ce n’est pas pareil. L’urgence médiatique est là à 6 h », a dit MRégnière.

« Faites ce que vous voulez, appelez ça alerte AMBER, avis de disparition, faites n’importe quoi, mais faites-le. Vers 6 h du matin, c’est là qu’il fallait que ça se fasse », a-t-elle ajouté.

À 6 h le matin du 9 juillet, les filles de 6 et 11 ans étaient toujours en vie, selon l’enquête de la coroner. Elles seraient mortes en après-midi. Leur père les a frappées à la tête avec une branche. Il s’est ensuite donné la mort.

Une alerte dès le matin aurait donc pu changer l’issue du drame, même si c’est impossible à dire avec certitude.

« On aurait maximisé les chances de les retrouver. Mais la réaction que M. Carpentier aurait pu avoir avec l’intensification des recherches, on ne peut pas la prévoir, dit-elle. Mais on aurait pu maximiser nos chances. »

La SQ explique que ces évènements l’ont amenée à revoir sa manière d’émettre des alertes AMBER.

« Dans les dernières années, on déclenchait environ deux alertes AMBER au Québec annuellement. Dans la dernière année, on en a déjà déclenché six », illustre Patrice Cardinal.

« La nouvelle appréciation des critères nous emmène à déclencher plus rapidement. Ce sont des apprentissages qu’on a faits après les évènements de Norah et Romy Carpentier. »

Est-ce que la SQ a l’intention de s’excuser à la mère des fillettes, Amélie Lemieux ?

« On compatit beaucoup avec la mère de Norah et Romy. Pour la plupart, on est pères. J’en suis un, a avancé M. Cardinal. Il y a des apprentissages à faire avec les évènements. On l’a fait. Il faut le faire en toute transparence. On comprend son désarroi et on compatit. »

Le Collège fera un rappel aux médecins

Le travail du médecin de famille de M. Carpentier a aussi intéressé la coroner. Joint par les policiers, celui-ci a refusé de donner tout détail sur l’état de son patient. Or, dans des notes datées de juin 2020, soit un mois avant les faits, le médecin s’inquiétait que l’homme soit aux prises avec une dépression.

Cette information cruciale aurait pu aider les policiers à mieux évaluer la dangerosité de l’homme, souligne la coroner.

« Chez les avocats, dans notre code de déontologie, on a l’obligation de transmettre de l’information quand la sécurité ou la vie d’autrui est en danger, note MRégnière. Je sais que c’est comme ça aussi pour les médecins. »

Dans un courriel à La Presse, le Collège des médecins a indiqué qu’il allait mieux informer ses membres de cet enjeu.

« Le Collège rappellera aux médecins qu’ils sont relevés du secret professionnel pour prévenir un acte de violence, un suicide ou lorsqu’il y a un risque sérieux de mort ou de blessures graves et un sentiment d’urgence », a indiqué la porte-parole, Leslie Labranche.

L’Hôtel-Dieu de Lévis et le CHUL avaient aussi refusé de dire aux policiers si le père et ses filles avaient été admis aux urgences, prétextant la confidentialité de l’information, déplore la coroner. Elle demande à Québec d’envoyer une directive « sur le partage d’informations en contexte d’urgence ».

Le drapeau canadien toujours en berne à l’approche du jour du Souvenir

Le premier ministre Justin Trudeau s’est placé dans une situation impossible en mettant les drapeaux du Canada en berne indéfiniment après la découverte de sépultures non identifiées dans des pensionnats pour Autochtones, selon le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Le débat sur le drapeau fait rage au pays à une semaine du jour du Souvenir. La Légion royale canadienne veut qu’il soit hissé à nouveau sur la tour de la Paix du parlement et sur les édifices fédéraux pour pouvoir le mettre en berne, par la suite, lors des cérémonies de commémoration du 11 novembre.

L’Assemblée des Premières Nations n’est pas contre, mais elle demande que le gouvernement fasse un autre geste symbolique pour reconnaître la mort de plusieurs centaines d’enfants dans les pensionnats pour Autochtones.

Le National Post rapportait mercredi soir que le drapeau serait hissé la semaine prochaine à temps pour être mis en berne pour le jour du Souvenir, mais le bureau du premier ministre n’a pas voulu confirmer cette information.

« Les discussions se poursuivent », a indiqué sa directrice adjointe des communications, Chantal Gagnon.

« Le gouvernement Trudeau – sur la base des apparences et assurément pas sur la base des gestes – a livré le drapeau de son pays à lui un peu en otage à des gens qui vont exprimer des revendications à bien des égards totalement légitimes », a affirmé le chef bloquiste en réponse à la question d’un journaliste lors d’un point de presse mercredi. Il a invité Justin Trudeau à faire quelque chose « pour vrai » et a dit pencher en faveur des Premières Nations sur la question de leurs relations avec le gouvernement fédéral.

« Je veux le laisser régler son problème »

« À la limite, je vois avec une certaine ironie la situation dans laquelle le premier ministre du Canada s’est mis lui-même, mais je veux le laisser régler son problème », a-t-il ajouté. Il avait pris soin de préciser d’entrée de jeu qu’il était « assez peu militant pour la mise en valeur du drapeau canadien sur le territoire québécois ».

La veille, M. Trudeau avait dit avoir bon espoir d’arriver à une entente avec les peuples autochtones, sans donner plus de détails sur le ou les gestes qu’il serait prêt à faire. « Je sais que le 11 novembre, nous allons pouvoir baisser le drapeau canadien à travers le pays, avait-il dit depuis Glasgow, en Écosse. Comment on va y arriver, on est en train justement de parler de façon très proche avec les peuples autochtones pour s’assurer que ça soit fait de la bonne façon. »

Le même jour, le premier ministre avait essuyé les critiques du chef conservateur Erin O’Toole, qui avait réclamé la fin de la mise en berne de l’unifolié avant le début de la semaine du Souvenir.

« Il était approprié de mettre le drapeau en berne pour reconnaître l’histoire tragique des pensionnats autochtones et le traumatisme qu’elle a causé à des générations de peuples autochtones, partout au Canada », avait-il écrit dans une lettre ouverte.

« Il n’était toutefois pas approprié de le mettre en berne sans une forme de protocole ou de plan visant à redonner au plus important symbole national du Canada la place qui lui revient », avait-il ajouté.

Le premier ministre Trudeau avait demandé la mise en berne du drapeau canadien le 30 mai après la découverte des restes de 215 enfants sur le site du pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Policier du SPVM accusé d’agression sexuelle

Roger Fréchette acquitté malgré un témoignage « loufoque » et « non crédible »

Malgré la décision du Tribunal d’écarter son témoignage « loufoque » et « non crédible » qui dénotait une « conduite suspecte », un policier montréalais accusé d’avoir agressé sexuellement une femme qu’il avait raccompagnée à sa chambre d’hôtel après l’avoir libérée de détention pour ivresse publique s’en tire avec un acquittement.

Tout premier membre du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à être accusé à la suite d’une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), l’agent Roger Fréchette n’a pas réussi à convaincre la juge Lori Renée Weitzman de la noblesse de ses intentions, le 18 février 2019, pendant et après son quart de travail au centre de détention sud.

Cette nuit-là, la plaignante, dont l’identité est frappée d’un interdit de publication, avait été arrêtée au centre-ville de Montréal alors qu’elle célébrait la Saint-Valentin avec son ancien conjoint. En « état d’intoxication avancée », elle n’a qu’un souvenir « brumeux » des évènements qui ont mené à son arrestation. Elle a aussi oublié de grands pans des interactions qu’elle a eues avec le policier Fréchette, qui était affecté à la surveillance des cellules au poste du centre-ville où elle a été incarcérée en attendant qu’elle dégrise.

La preuve vidéo dévoilée au procès a démontré que la plaignante, qui avait souillé son pantalon lors de son arrestation, s’était dénudée dans sa cellule, gardant uniquement son soutien-gorge. Roger Fréchette a alors discuté avec elle, de l’autre côté des barreaux, pendant de longues minutes. Pour justifier sa présence, le policier a affirmé que la femme n’avait aucune inhibition, et que sa présence la calmait et l’empêchait de faire du vacarme qui dérangeait les autres détenus. La vidéo montre cependant que la femme était mal à l’aise et cherchait à cacher son sexe avec son chandail, a noté la juge. « La façon dont elle se place sur le banc n’a rien d’une exhibitionniste », a constaté la juge.

Quelques heures plus tard, c’est le même policier Fréchette qui a autorisé sa libération. Comme elle lui avait dit qu’elle avait perdu ses cartes d’identité, son argent, son manteau et n’avait aucune idée du nom de son hôtel, il a décidé de l’attendre à l’extérieur du poste, dans son véhicule personnel, pour l’aider à retrouver l’endroit.

Un choix « niaiseux »

Une fois l’hôtel retrouvé, il l’a raccompagnée jusqu’à sa chambre, prétextant vouloir s’assurer qu’elle arriverait à bon port. M. Fréchette a lui-même témoigné que ce choix était « niaiseux ». « Or, le fait de se retrouver dans une chambre d’hôtel avec une personne qu’il venait de libérer du poste est plus que simplement “niaiseux”, a souligné la juge Weitzman. [La plaignante] ne l’invitait pas pour discuter n’importe où, mais bien dans sa chambre d’hôtel, ce qui comporte déjà une certaine connotation sexuelle. Avec plus de trente ans d’expérience, en tant que policier, et étant dans une relation de couple stable, il devait bien être conscient du danger auquel il s’exposait, tant au niveau déontologique que personnel. »

La femme a affirmé qu’une fois dans la chambre, le policier s’est mis à lui faire des attouchements partout sur le corps et qu’il lui a pris sa main pour la mettre sur son pénis en érection, ce que le policier a démenti.

La juge, cependant, a aussi rejeté la version pleine de trous de mémoire de la plaignante, dont le témoignage souffrait de « fragilité », d’« incohérences » et de plusieurs « contradictions importantes » révélées par le récit d’autres témoins.

« Bien qu’un des objectifs d’un procès criminel soit la recherche de la vérité, la preuve présentée ne permet pas toujours de connaître véritablement et précisément le déroulement d’un incident visé », a souligné la juge Weitzman.

« Le Tribunal est incapable de dire ce qui s’est passé dans la chambre d’hôtel. Même si le témoignage de M. Fréchette est écarté, comme étant non crédible, cela ne permet pas de croire automatiquement celui de [la plaignante] », a-t-elle ajouté.

Étude

La pollution liée aux exportations ferait 2 millions de morts par année

La fabrication des biens que les pays émergents exportent vers les pays riches crée beaucoup de pollution. Assez pour causer chaque année 2 millions de morts prématurées, selon une nouvelle étude japonaise. Ses auteurs appellent à l’instauration de barrières tarifaires pour encourager des règles antipollution plus strictes dans les pays pauvres.

Particules fines

Les centrales électriques de nombreux pays émergents émettent beaucoup de « particules fines » (PM2,5), parce qu’elles brûlent du charbon. Ces centrales sont fort sollicitées par les usines fabriquant des biens à destination des pays riches. « Selon nos calculs, la moitié des 4 millions de morts prématurées dans le monde sont liées aux biens produits dans les pays émergents à destination des pays riches », explique Keisuke Nansai, de l’Institut national d’études environnementales du Japon, qui est l’auteur principal de l’étude publiée le 2 novembre dans la revue Nature Communications. « En général, il s’agit de personnes âgées, mais cela inclut aussi 78 600 morts de bébés. » Les pays riches de l’étude, une modélisation très compliquée, correspondent aux pays du G20.

Éthique des entreprises

M. Nansai veut rendre les consommateurs des pays riches conscients des conséquences mortelles de leurs achats. « Les gouvernements sont au courant de ces phénomènes, mais ils n’ont pas de mandat populaire pour aider les pays émergents à rehausser leurs règlements antipollution, dit l’ingénieur chimique japonais. Si les consommateurs se rendent compte de ces morts complètement évitables, ils vont accepter que l’aide aux pays émergents augmente sur ce point. »

François Reeves, cardiologue à l’Institut de cardiologie de Montréal, confirme que la mortalité liée aux particules fines est un problème criant. S’il convient que les conditions dans lesquelles travaillent les employés qui produisent ces biens, par exemple en Chine, peuvent s’apparenter à de l’« esclavage », le Dr Reeves rappelle toutefois que « ces usines ont tiré de la pauvreté des centaines de millions de personnes en 30 ans ». « Et aujourd’hui, la Chine est au premier plan des énergies vertes, avec les TGV, l’énergie solaire », souligne-t-il.

M. Nansai admet que l’enrichissement des pays émergents lié aux exportations vers les pays riches peut leur permettre, ensuite, d’adopter des règles environnementales plus restreignantes et coûteuses. « Mais on ne peut pas se laver les mains de ces morts prématurées », dit M. Nansai. M. Nansai admet que l’enrichissement des pays émergents lié aux exportations vers les pays riches peut leur permettre, ensuite, d’adopter des règles environnementales plus restreignantes et coûteuses. « Mais on ne peut pas se laver les mains de ces morts prématurées », dit M. Nansai.

Mécanismes d’ajustement

M. Nansai propose de taxer les biens provenant de pays ayant des règlements de qualité de l’air déficients, pour les encourager à resserrer ces politiques. Il s’agit d’une proposition similaire aux « mécanismes d’ajustement carbone aux frontières ». Ces taxes aux importations sont proposées par l’Union européenne et le Canada pour protéger leurs entreprises émettant beaucoup de gaz à effet de serre de la concurrence provenant de pays ne taxant pas les émissions de gaz à effet de serre. Michel Poitevin, économiste à l’Université de Montréal et spécialiste de ces mécanismes d’ajustement carbone, estime qu’il est délicat de dicter les choix politiques d’autres pays. « Pour les gaz à effet de serre, tout le monde en subit les conséquences, alors les mécanismes d’ajustement carbone sont justifiés, dit M. Poitevin. Mais la pollution atmosphérique locale est une autre chose. C’est comme pour le travail des enfants, ou les Ouïghours. Si les pays riches n’ont pas d’impact direct sur les choix politiques des autres pays, il devient plus délicat d’intervenir dans les décisions locales. » Si des taxes augmentent les prix des biens en provenance des pays émergents, les entreprises ne seront-elles pas tentées de passer leurs commandes aux usines des pays riches ? « Non, je crois qu’elles vont vouloir appuyer le développement des pays émergents, même si elles ne font pas d’économies en important les biens qu’elles vendent dans leurs magasins », dit M. Nansai.

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1 mort prématurée est causée dans les pays émergents pour chaque groupe de 28 consommateurs de pays riches qui achètent au cours de leur vie des produits fabriqués dans ces pays.

Source : Nature Communications

Le PLQ nommerait un ministre responsable des Pêches

Après une semaine difficile qui s’est soldée par l’exclusion de la députée Marie Montpetit, la cheffe libérale Dominique Anglade s’est envolée mercredi pour les Îles-de-la-Madeleine, où elle prendra l’engagement de nommer un ministre responsable des Pêches dans un gouvernement libéral. Mme Anglade en fera la proposition ce jeudi alors qu’elle doit rencontrer des représentants de l’industrie aux Îles-de-la-Madeleine. Elle devait au départ visiter l’archipel mardi, puis se rendre en Gaspésie, mais la crise impliquant la députée Marie Montpetit – qui a été exclue du caucus lundi – l’a forcée à rester à Québec. Les libéraux se sont d’ailleurs réunis en caucus mercredi. « On s’est surtout parlé, je pense que tout le monde était dans cette optique de se serrer les coudes et de regarder en avant », a indiqué Mme Anglade en entrevue. « C’est sûr que c’était émotif, mais il y avait une grande chaleur humaine », a-t-elle relaté. C’est la cheffe qui assume désormais la responsabilité de la santé que détenait la députée de Maurice-Richard. Le député Gaétan Barrette – qui a lui aussi été dépouillé de ses responsabilités, mais dans la foulée d’un gazouillis controversé sur les médecins de famille –, n’était pas présent au caucus pour des raisons personnelles, a-t-on indiqué.

— Fanny Lévesque, La Presse

Troisième lien

Le ministre Charette de nouveau attaqué par l’opposition

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a reçu une volée de bois vert des partis de l’opposition pour avoir affirmé que le projet de tunnel routier entre Québec et Lévis se ferait peu importe les conclusions d’études environnementales. « L’avis des experts, il faut les entendre, il faut les écouter et il faut que ce soit eux qui élaborent les meilleurs projets possibles, O. K. ? De commencer un projet sans avoir les avis du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, le gouvernement est en train de perdre toute crédibilité », a dénoncé le critique libéral en matière de transport, André Fortin, mercredi, lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale. Il réagissait à la sortie du ministre de l’Environnement Benoit Charette qui a affirmé la veille qu’aucune étude environnementale, qu’elle soit fédérale ou provinciale, ne pourrait empêcher la construction du tunnel autoroutier de 10 milliards. « Ce n’est pas seulement un projet parmi d’autres, c’est une obsession électorale et politique totale », a dénoncé quant à lui le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau, a souligné que le projet de troisième lien se distingue d’autres projets, comme le tramway de Québec, car le gouvernement n’a pas encore démontré qu’il était utile.

— Charles Lecavalier, La Presse

Enquête sur les décès lors de la première vague de COVID-19

Les CHSLD privés laissés à eux-mêmes

Les CHSLD privés ont été laissés pour compte durant la pandémie, a dénoncé la directrice générale de l’Association des établissements privés conventionnés, Annick Lavoie, lors de son passage aux audiences de la coroner Géhane Kamel sur les décès de personnes âgées ou vulnérables survenus dans des milieux d’hébergement au cours de la première vague de COVID-19. « Nous appelions nos fournisseurs d’équipement de protection, qui nous disaient : ‘‘on ne peut pas vous en fournir, c’est réservé pour le personnel de la santé, vous n’êtes pas sur la liste’’ », s’est-elle rappelée. Face à une pénurie de matériel, le ministère de la Santé avait créé un classement de priorité des établissements. Les CHSLD privés conventionnés « étaient en priorité 3, à la même place que les groupes de médecine familiale ». Les CHSLD publics, eux, étaient placés plus haut sur la liste. L’équipement arrivait donc du CISSS ou du CIUSSS de la région « au compte-gouttes », où « nous recevions peut-être 50 % de ce que nous avions commandé ».

— La Presse Canadienne

Laval

Les sacs de plastique bannis dès ce jeudi

Le règlement sur le bannissement des sacs de plastique de Laval, la troisième ville du Québec en matière de population, entrera en vigueur ce jeudi. Cela signifie qu’il ne sera plus possible pour les commerçants de Laval d’offrir, de vendre, de distribuer ou de mettre à la disposition des consommateurs des sacs de plastique à usage unique. Le règlement prévoit toutefois des exceptions. Les sacs de plastique utilisés à des fins d’hygiène ou de vrac, ceux pour le nettoyage à sec et les sacs de procédés industriels et de commercialisation de produits préemballés sont des produits qui ne sont pas prohibés. Il n’y a pas que les sacs ; le règlement prévoit également d’interdire à partir du 4 mai 2022 aux commerces de restauration et d’alimentation de distribuer ou de faire distribuer des couverts à usage unique destinés à l’enfouissement. Les objectifs principaux du règlement sont la réduction des déchets à la source, le réemploi, le développement durable, la protection de l’environnement et la préservation des ressources. La Ville de Laval signale qu’actuellement, entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs d’emplettes, principalement des sacs de plastique, sont distribués chaque année au Québec et qu’à peine 14 % d’entre eux sont récupérés. — La Presse Canadienne

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