SOUS LA LOUPE PME PJJ PRODUCTIONS

Devenir les meilleurs

Vous connaissez les radios d’entreprise entendues dans les pharmacies et d’autres commerces ? Ou bien ces messages vocaux qui vous accueillent lorsque vous passez un coup de fil à une grande entreprise ? Eh bien, c’est une petite entreprise de Victoriaville qui est derrière certains d’entre eux.

Cette PME, c’est PJJ Productions, une boîte d’à peine une douzaine d’employés qui, pourtant, joue dans un monde de grands.

Un de ses compétiteurs emploie même plus de 200 personnes, souligne Robert Lamontagne, directeur des comptes corporatifs chez PJJ Productions.

« Il est un peu l’Empire romain et nous, le village gaulois », propose-t-il comme analogie pour s’amuser.

Mais la compétition, elle, est une affaire bien sérieuse. Comment une petite entreprise comme PJJ s’en tire-t-elle dans un aquarium où nage au moins un grand acteur ? En élaborant une approche distinctive, répond son président, Pierre Pothier.

« Toutes les entreprises peuvent offrir un produit similaire, dit-il. L’important, c’est de savoir se démarquer par d’autres stratégies. Notre force à nous, c’est surtout le service à la clientèle. »

« C’est difficile à vendre comme plus-value de notre entreprise, parce que si on ne nous essaie pas, on ne peut pas le savoir, ajoute Robert Lamontagne à cet effet. Mais les clients peuvent nous appeler en tout temps et c’est une voix humaine qui leur répond. »

PAS DE CONTRAT

PJJ Productions, qui enregistrait à ses débuts des ritournelles publicitaires, a ajouté avec les années la messagerie téléphonique, la radio d’entreprise, puis l’affichage sur écran à son offre, entraînée dans le sillage de ses compétiteurs qui se sont mis à proposer les mêmes services.

Si elle se démarque depuis tout ce temps par l’écoute de ses clients, elle s’est aussi fait connaître dans le marché par sa gestion du risque d’affaires.

Selon Robert Lamontagne, l’approche « sans contrat » de PJJ, basée sur des ententes mensuelles résiliables en tout temps, est une autre stratégie qui permet à la PME de se démarquer depuis une dizaine d’années.

« On préfère que ce soit les gens qui s’attachent à nous plutôt que d’attacher nos clients. Si un client n’est plus intéressé par un produit, il retourne l’équipement à nos frais. Il ne prend donc pas un gros risque d’affaires avec nous. »

— Robert Lamontagne, directeur des comptes corporatifs chez PJJ Productions

VICTORIAVILLE, UN AVANTAGE

La position géographique des bureaux de PJJ constitue un autre atout de la petite entreprise, selon Pierre Pothier.

« Le coût du loyer ici est beaucoup moins important que quand nous étions à Montréal, dit-il. En plus, on dessert tout le Québec et on se retrouve au centre ici, entre Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières. »

C’est ainsi qu’en développant ses logiciels et sa technologie à l’intérieur même de ses bureaux situés dans une maison ancestrale de trois étages, que la PME continue de faire sa marque dans le paysage québécois.

Et son président n’est pas pressé d’augmenter la taille de son entreprise. « On ne veut pas devenir les plus gros, dit-il. On veut être les meilleurs. »

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