EUROPE

Hydro-Québec espère toujours une participation dans RTE

Même si Électricité de France (EDF) a fait savoir qu’elle a entamé des négociations exclusives pour la vente de son réseau de transport RTE avec la Caisse des dépôts (CDC) et CNP Assurances, Hydro-Québec n’abandonne pas la partie.

« Les annonces faites aujourd’hui par EDF laissent croire que la participation ne sera pas ouverte à des acteurs internationaux. Nous surveillerons tout de même le déroulement des discussions qui auront lieu au cours des prochaines semaines, a fait savoir hier une porte-parole de la société d’État.

La Presse avait révélé la semaine dernière qu’Hydro-Québec était intéressée à investir dans RTE, le plus important réseau de transport d’électricité d’Europe, que son propriétaire EDF avait l’intention de vendre. Les modalités de cette vente n’étaient pas encore connues, mais plusieurs investisseurs internationaux s’étaient manifestés, dont Boréalis et GIC, le fonds d’investissement de Singapour.

Pour Hydro-Québec, un investissement dans RTE aurait marqué le début de sa nouvelle stratégie d’investissement à l’étranger. Son président Éric Martel avait fait savoir que son entreprise était prête à payer le juste prix pour faire l’acquisition d’une participation dans RTE. 

Hier, l’entreprise a fait savoir qu’elle avait l’intention de poursuivre sa collaboration avec RTE. 

L’offre de la Caisse des dépôt et de CNP Assurances valorise la totalité du capital de RTE, détenu jusqu’ici en totalité par EDF, à un montant « de l’ordre de 8,5 milliards d’euros (12,3 milliards de dollars) », a précisé cette source, confirmant des informations de presse.

Cette évolution du tour de table de RTE s’inscrit dans le cadre du programme de cessions d’actifs de 10 milliards d’euros (14,5 milliards de dollars) annoncé en avril par EDF parmi les mesures destinées à renforcer sa situation financière, dans un marché énergétique déprimé, alors que le conseil d’administration de l’électricien pourrait donner son feu vert au coûteux projet de construction de centrale nucléaire à Hinkley Point (Angleterre).

Le président du directoire de RTE, François Brottes, et le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, avaient été chargés par le gouvernement de préparer un schéma d’ouverture du capital de RTE qui puisse être mis en œuvre d’ici à fin 2016.

Conformément à la réglementation européenne, RTE bénéficie d’une autonomie de gouvernance, de financement et de fonctionnement, bien qu’elle reste une filiale à 100 % d’EDF. Ses statuts prévoient que son capital ne peut être ouvert qu’à un partenaire public, soit EDF, l’État ou d’autres entreprises ou organismes appartenant au secteur public.

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