Travail à l'étranger

Un accompagnement nécessaire

AVANT, PENDANT, APRÈS !

Alia Conseil a travaillé, ces dernières années, à appuyer des alumineries dans l’expatriation massive d’employés. En Islande, en Nouvelle-Calédonie et à Vancouver, notamment pour Alcoa et Glencore-Xstrata. En ciblant les moments où les entreprises sont à risque de perdre des gens, par exemple, elle réduit les risques de mauvaises aventures internationales. « On travaille sur la préparation de la cellule familiale, sur l’accompagnement psychosocial et interculturel, l’intégration et le retour, soit le moment où on risque de perdre un employé à haut potentiel, énumère Sonia Fillion, directrice, développement des compétences, d’Alia Conseil. Il n’y a pas encore d’études qui nous permettent de dire que le niveau de rétention augmente quand il y a un tel appui de l’entreprise. Mais je pense que ça a eu un impact majeur sur Alcoa, par exemple. C’est relativement nouveau qu’on commence à voir que de tels déménagements exigent de la préparation. Plusieurs y ont laissé leur famille. »

COMMENT ADOUCIR LE CHOC CULTUREL ?

Ceux qui acceptent de partir à l’étranger au nom d’une entreprise ont généralement une ouverture d’esprit et un sens de l’aventure plus développés que la moyenne. Mais reste que les facteurs d’isolement et de dépaysement ne sont pas à négliger dans le cadre d’un tel changement professionnel. « Il faut rapidement se créer une routine et des repères, conseille l’ingénieur Benjamin Soen, parti travailler trois ans à Shanghai. Il faut vite communiquer, tout en restant humble et en ne critiquant pas le pays qui nous accueille. »

« Pour être bien dans un pays, il faut mettre de côté son petit Québec afin de s’intégrer ! lance Pier-Luc Papineau, d’Ubisoft, qui a vécu à Singapour deux ans et demi. En se mêlant à la communauté, on crée des amitiés, donc des supports émotifs et sociaux. »

« Lorsqu’on cherchait un appartement, on a fait exprès de ne pas s’établir dans un quartier où il y avait d’autres expatriés, ajoute sa conjointe Karine Létourneau, également chez Ubisoft. On voulait tisser d’autres liens. »

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