La sécurité des examens d’imagerie médicale

Les examens d’imagerie médicale sont des outils essentiels qui permettent aux médecins de diagnostiquer et de traiter beaucoup de maladies et de blessures. Pourtant, ces tests engendrent parfois des inquiétudes, qui sont heureusement non fondées puisque le public est bien protégé.

Faisant référence à de nombreuses technologies, l’imagerie médicale est de plus en plus utilisée pour le diagnostic de nombreuses maladies, en complément d’un examen clinique et d’autres investigations, comme les examens biologiques, ou encore les tests neuropsychologiques. L’imagerie médicale est aussi un élément essentiel à la recherche clinique, à l’étude des maladies, à l’administration de certains traitements et à la mise au point de nouveaux traitements. Aujourd’hui, il existe de nombreuses techniques d’imagerie médicale telles que la radiologie conventionnelle, l’échographie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’ostéodensitométrie et la tomodensitométrie (scan). Celles-ci permettent de réaliser des images à partir de rayonnement X, d’ultrasons ou de radiofréquences.

Un domaine réglementé

Au Canada, le domaine de l’imagerie médicale est strictement réglementé, que ce soit dans les établissements publics ou privés. Par exemple, aucun appareil d’imagerie médicale ne peut être installé au pays sans avoir eu l’approbation de Santé Canada. Les normes gouvernementales imposent également une vérification importante et régulière des équipements utilisés. Les technologues en imagerie médicale qui réalisent ces examens sont aussi des professionnels compétents. Pour exercer cette profession au Québec, les technologues doivent notamment suivre une formation de trois ans au niveau collégial, être membres de l’Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale du Québec (OTIMROEPMQ), et suivre des formations continues. Ils doivent également respecter les normes de pratique professionnelle et le Code de déontologie de l’OTIMROEPMQ.

Des risques contrôlés

Comme le domaine est strictement encadré, tous les examens d’imagerie médicale sont sécuritaires. Cela dit, il est vrai qu’il existe des risques associés à l’exposition au rayonnement X lors des examens radiologiques (ce n’est donc pas le cas de tous les examens d’imagerie médicale). En passant au travers des cellules, les rayons X peuvent déranger leur fonctionnement ou les transformer. « Ces risques associés aux effets des radiations sont toutefois contrôlés par la compétence des technologues qui utilisent leurs connaissances théoriques et pratiques pour choisir judicieusement les bons paramètres techniques », assure Danielle Boué, présidente de l’OTIMROEPMQ. De plus, l’irradiation délivrée par les appareillages médicaux doit être largement inférieure aux limites maximales reconnues comme dangereuses par les scientifiques. Enfin, il faut rappeler que les examens radiologiques constituent souvent un risque bien plus petit pour la santé que la maladie qu’ils permettent de découvrir. Il vaut mieux en effet passer une radiographie (et même plusieurs d’affilée) plutôt que de laisser une maladie grave évoluer.

La protection des patients

Lors des examens d’imagerie médicale, tout est mis en place pour assurer la sécurité des patients. « Pour limiter les effets négatifs des rayons X, les technologues en imagerie médicale utilisent toujours la plus petite dose de radiation possible », explique Mme Boué. Lors des examens radiologiques, les technologues emploient également, lorsque nécessaire, des moyens pour protéger le patient comme des tabliers de plomb et autres accessoires pour protéger les parties du corps qui n’ont pas besoin d’être irradiées, puisqu’il y a toujours un peu de radiation diffusée.

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