Les défaites accumulées avivent les tensions dans le vestiaire des Sabres de Buffalo. Certaines rumeurs de congédiement planeraient même sur l’ancien entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh Dan Bylsma. Le chroniqueur du Buffalo News Mike Harrington a cru bon de se porter à sa défense ces derniers jours. « Trop d’accent est mis sur l’entraîneur, et pas assez sur la construction de l’équipe par le DG ou les contre-performances des joueurs, écrit Harrington. Il n’est pas parfait, loin de là. Son système de transition de la défense à l’attaque ne fonctionne pas. Mais cette défense est faible. On dit que Bylsma et Jack Eichel, entre autres, ne s’entendent pas. Bylsma a d’ailleurs admis être plus exigeant envers ses jeunes joueurs de talent. Mais si Bylsma est congédié parce que ses jeunes vedettes ne l’apprécient pas, on ouvre une porte. Le DG Tim Murray ne veut sans doute pas coller à Eichel et compagnie l’étiquette de “tueur d’entraîneur” si tôt dans leur carrière, avant même leur premier match de séries éliminatoires. » Buffalo et Toronto, deux organisations dont la croissance ne suit pas le même rythme...

Rien ne va plus pour Matt Duchene au Colorado. Son entraîneur-chef Jared Bednar l’a rétrogradé au centre du troisième trio avec Joe Colborne et Carl Soderberg samedi contre les Sénateurs d’Ottawa. Le jeune J.T. Compher a eu droit à une promotion au sein du deuxième trio avec Mikko Rantanen et... Sven Andrighetto. Duchene était dans tous ses états après la rencontre. « Je ne vous en donnerai pas beaucoup à ce sujet, a-t-il dit aux journalistes de Denver. Je ne peux pas en ce moment. C’est fou. Vous savez quoi ? Je vais continuer à travailler, à être un bon joueur d’équipe. » Bednar a déclaré qu’il cherchait par tous les moyens à relancer son joueur. « Il travaille, il essaie fort, il a probablement joué avec tous les trios lors du match, on tente de trouver une solution pour qu’il s’inscrive au tableau. »

On réagit de deux façons à New York à la blessure subie par Henrik Lundqvist, 35 ans. Les plus pessimistes espèrent que son absence de deux à trois semaines en raison d’une élongation musculaire à la hanche ne se prolongera pas et ne nuira pas à son jeu en prévision des séries, tandis que les plus optimistes affirment que ce repos forcé sera nécessaire pour qu’il entame les éliminatoires en force. Heureusement, les Rangers sont presque assurés de participer aux séries, et l’auxiliaire de Lundqvist, Antti Raanta, connaît une splendide saison avec une fiche de 14-7, une moyenne de 2,29 et un taux d’arrêts de ,921. Lundqvist l’a d’ailleurs vanté dans les médias de New York. « Il fait toute une différence. Non seulement il me pousse à l’entraînement, mais il remporte beaucoup de matchs. Ça fait une énorme différence au classement. »

Devan Dubnyk n’a pas lancé de regard assassin à son entraîneur-chef Bruce Boudreau comme Carey Price l’a fait à l’endroit de Michel Therrien en décembre, mais il n’a pas aimé être retiré du match après seulement deux buts, dimanche contre les Blackhawks de Chicago, alors que le match était télédiffusé dans l’ensemble des États-Unis. Boudreau n’en a sûrement pas fait d’insomnie, puisqu’il retirait Dubnyk d’un match pour la première fois de la saison. « Tu suis un gardien pendant 68 matchs, tu en viens à connaître ses tendances, a-t-il lancé aux journalistes. Il ne suivait pas bien la rondelle, il ne l’avait pas. » Dubnyk était retiré d’un match pour la troisième fois seulement de sa carrière avec le Wild. « Je veux toujours rester dans une bataille. Mais la décision lui revient entièrement. S’il croyait que je n’étais pas prêt ou qu’il voulait fouetter l’équipe, c’est lui l’entraîneur, et moi, mon rôle est d’être prêt à rester ou non dans le match au besoin. » Les Hawks l’ont finalement emporté 4-2. Dubnyk demeure le grand favori dans la course au trophée Vézina avec une fiche de 36-14-3, une moyenne de 2,07 et un taux d’arrêts de ,931.

Alexander Ovechkin vient d’entrer dans un territoire complètement inexploré jusqu’ici en carrière : une léthargie de 10 matchs sans but. « C’est un peu frustrant de ne pas marquer, a-t-il confié aux journalistes de Washington, tu attends qu’il se passe quelque chose, un miracle ou autre. Mais je ne suis plus une recrue. Je n’y pense pas. Est-ce que je dois compter à chaque match ? Oui, je veux compter à chaque match. Les gars me font de beaux jeux et je ne marque pas. Mais le prochain but me relancera, j’en suis convaincu. » Le capitaine des Capitals a 27 buts cette saison, au 19e rang des buteurs de la LNH. Jamais il n’en a marqué moins de 32 dans une année, même lors de la saison écourtée par le lock-out. Sidney Crosby, Max Pacioretty, Patrik Laine, Brad Marchand, Vladimir Tarasenko et Evgeni Malkin sont les principaux rivaux dans la course au trophée Maurice-Richard. « Vous faites tout un plat de sa léthargie, a lancé l’entraîneur-chef Barry Trotz aux médias, mais il joue néanmoins beaucoup mieux en ce moment que lors de certaines périodes où il comptait régulièrement. »

Le quotidien The Tennessean a rappelé ces derniers jours à la nouvelle acquisition des Predators de Nashville, Pierre-Alexandre Parenteau, qu’il en était déjà à une huitième équipe en neuf ans dans la LNH. Seuls Dominic Moore et Lee Stempniak, avec 10, le devancent parmi les joueurs actifs. Parenteau est à égalité avec Jaromir Jagr et Matt Cullen. « Ça fait partie de la vie des hockeyeurs professionnels, a-t-il répondu au journaliste. Nous sommes tous des professionnels. On s’habitue. Après quelques semaines, on se sent intégré et on veut gagner avec l’équipe. J’ai toujours su malgré tout aider mes équipes sur le plan offensif, et ça ne sera pas différent cette fois-ci. » Parenteau a finalement disputé un premier match avec les Predators samedi. Il a été utilisé avec parcimonie, un peu plus de 11 minutes, et n’a pas obtenu de point, avec une fiche de - 1.

Le retour de Sam Gagner à Philadelphie, dans l’uniforme des Blue Jackets de Columbus, vient tourner le fer dans la plaie des Flyers. Ceux-ci peinent à marquer des buts cette saison et avaient Gagner dans leur cour l’an dernier, sans toutefois l’utiliser de façon régulière. Le jeune homme de 27 ans a même été renvoyé dans la Ligue américaine en fin de saison. Les Flyers l’ont laissé tomber l’été dernier et il s’est retrouvé à Columbus, où il connaît une saison épatante avec 44 points, dont 18 buts, en 67 matchs. C’est seulement cinq points de moins que le capitaine des Flyers, Claude Giroux, et un de plus que Brayden Schenn. « Je ne leur en veux pas, a expliqué Gagner aux journalistes de Philadelphie hier avant le match. Je n’ai pas produit, alors c’est difficile de leur en vouloir. Même quand on joue moins, il faut trouver un moyen de produire. »

Zachary Aston-Reese est le nouveau Jimmy Vesey de la LNH. Le jeune homme de 22 ans vient de connaître une saison époustouflante dans la NCAA avec 63 points, dont 31 buts, en seulement 38 matchs à Northeastern, et les clubs font la file pour lui faire signer un contrat de la Ligue nationale. Aston-Reese, un ailier de 6 pieds et 200 livres, serait dans la ligne de mire des Sharks de San Jose, des Oilers d’Edmonton, des Canucks de Vancouver, des Penguins de Pittsburgh, des Kings de Los Angeles et des Red Wings de Detroit, affirme Bob McKenzie, de TSN. Vesey, le joueur des rangs collégiaux le plus convoité l’été dernier, donne un bon coup de main aux Rangers de New York cette saison avec 14 buts. Par contre, Mike Reilly, un défenseur qui faisait saliver tous les clubs il y a deux ans, n’a toujours pas percé la formation du Wild du Minnesota. Justin Schultz, après des années difficiles à Edmonton, demeure l’un des agents libres collégiaux ayant eu le plus grand impact récemment, avec les Penguins.