Mythe ou réalité ?

« Les tampons et serviettes hygiéniques sont irritants. » Vraiment ? 

La croyance

Les agents de blanchiment et autres composantes utilisées dans la confection des tampons et des serviettes hygiéniques causeraient des irritations et des infections, d’où l’intérêt d’utiliser des produits biologiques ou lavables.

La réalité

En général, non. S’ils sont utilisés de façon usuelle, c’est-à-dire pour les menstruations et en les changeant régulièrement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, selon l’obstétricienne-gynécologue Laurence Simard-Émond, du CHUM. Dans les années 70, le syndrome du choc toxique a été associé à l’utilisation de tampons qui, parce que très absorbants, étaient portés trop longtemps. Ces produits ont depuis été retirés du marché. « Il s’agit d’une affection grave qui nécessite une intervention d’urgence, mais elle survient rarement de nos jours », souligne la spécialiste qui l’a vue surtout dans le cas de patientes qui avaient oublié de retirer leur tampon. Elle recommande de respecter le degré d’absorption qui convient aux flux des menstruations et de changer les tampons aux six à huit heures, maximum. Les serviettes hygiéniques et protège-dessous sont plus sujets à causer des irritations, note-t-elle. « Certaines personnes ont des réactions, que ce soit aux composantes des serviettes ou au frottement ». Parce que l’urine est plus irritante que le sang, elle peut également provoquer des irritations ou des infections à levure si ces produits sont utilisés dans le cas de fuites urinaires. Les serviettes hygiéniques devraient être réservées aux menstruations et changées régulièrement, souligne Laurence Simard-Émond.

— Isabelle Morin, La Presse

Application/Inpowr

Un baromètre de votre bien-être

Passez votre vie au scanneur et prenez en charge votre développement personnel : c’est ce que propose inpowr, une nouvelle application d’autocoaching mise au point par une équipe montréalaise qui veut votre bien… et même plus.

Dans un premier temps, inpowr vous invite à évaluer les différents secteurs de votre vie au moyen d’un questionnaire sur vos amours, vos finances, vos relations, votre famille, votre travail, votre état physique ou mental…

« Savez-vous prendre les choses avec un grain de sel ? » « Votre travail est-il satisfaisant ? » « Vos connaissances sont-elles suffisantes ? » On note ensuite chaque affirmation sur une échelle de six, afin d’établir un bilan de son bien-être dans différentes sphères de sa vie (corps, milieu, réalisations, tête, esprit, relations).

Selon le pointage obtenu dans chaque catégorie, l’application vous montre les aspects qui demandent plus d’attention et vous invite à définir différentes actions afin d’améliorer votre cote de bien-être.

Vous ne savez pas par quel bout commencer ? L’application inpowr suggère aussi des pistes d’amélioration concrètes pour s’inspirer. Vous avez obtenu une moyenne de 66 % dans vos moyens de transport. Vous pourriez, par exemple, covoiturer, marcher, ajuster votre horaire, emprunter une voiture, réserver un transport adapté ou… vous procurer une trottinette.

Une fois vos objectifs cernés, il sera temps de fixer un échéancier pour la mise en application de ces actions. L’application inpowr vous rappellera vos visées au moyen d’alertes quotidiennes, tous les deux jours ou hebdomadaires, selon la fréquence de rappel choisie. Finalement, vous pourrez régulièrement reprendre le pouls de votre bien-être en répondant de nouveau au questionnaire.

Comme un agenda personnel

Une équipe de Montréal est à l’origine de cette application qui part du principe qu’une perturbation dans une sphère de sa vie peut avoir un effet domino sur les autres et nuire ainsi à l’atteinte de ses objectifs. En mesurant son bien-être dans différents secteurs, on peut ainsi détecter les perturbations qui nuisent à son développement personnel et accomplir de petits gestes pour remédier à la situation.

« C’est un outil qui t’aide à t’autocoacher. C’est toi avec toi », explique le cofondateur d’inpowr, Michel Chioini, qui travaille sur cette application depuis plus de 10 ans.

« C’est un peu comme un pèse-personne : tu le sais que tu as pris du poids, mais quand tu te pèses, tu vois un chiffre qui te confirme que tu as engraissé. Nous, on met un chiffre sur le bien-être. Et c’est ça qui allume le monde. »

— Michel Chioini, cofondateur d’inpowr

Après une période d’essai de deux mois, cet « agenda de bien-être » reçoit un bel accueil sur l’Apple Store. Michel Chioini voit cependant plus grand.

Éventuellement, on pourrait utiliser ces données pour mesurer l’indice de bien-être global d’une ville dans différents secteurs, donne-t-il en exemple. « Imaginez qu’on prenne le “big data” qu’on ramasse et qu’on associe ça à des facteurs externes : le taux de chômage, la température, le climat politique… Après un mois, deux mois, on pourrait voir où ça affecte les gens dans leur bien-être personnel. »

On pourrait, donne-t-il en exemple, croiser les données pour prendre le pouls de la population montréalaise sur les plans social, financier, sexuel, professionnel… en fonction de l’évaluation personnelle des individus.

« Le problème, actuellement, c’est qu’on arrive à mesurer le bien-être surtout en fonction de facteurs externes, ajoute l’homme d’affaires. Nous, on peut aller chercher de la donnée encore plus directe auprès de l’individu. »

L’application inpowr s’inscrit dans un courant : « Les gens ne cherchent pas nécessairement à faire plus d’argent, mais à être bien, dit-il. Cet outil leur permet de mesurer leurs actions et de voir ce qu’elles ont comme impact sur leur bien-être global. » Il y a déjà des applications qui mesurent le poids, les pas, le nombre de calories, les performances sportives, souligne Michel Chioini. Pourquoi ne pas mesurer son état de bien-être ?

On a testé

L’application inpowr est un journal de bord avec lequel on peut se fixer des objectifs personnels et se les faire rappeler (ce qui est un facteur de motivation). Le fait de pouvoir visualiser et chiffrer les secteurs de sa vie qui demandent plus ou moins d’attention est aussi une option intéressante. L’application inpowr est simple d’utilisation, mais un peu limitée sur le plan des fonctionnalités. Pour cette raison, elle sera peut-être lassante au bout d’un certain temps.

Offerte en français et en anglais dès aujourd’hui dans l’Apple Store, puis dans le Play Store d’ici un mois. 9,99 $/mois, 39,99 $/an et 79,99 $ à vie

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