Battant, économe et… retraité à 30 ans
Notre stratégie était plutôt simple : nous avons dépensé bien moins de 50 % de nos revenus durant nos neuf années de travail, et nous avons investi nos économies de façon efficace.
J’ai pris soin de ne pas m’endetter durant mes études et j’ai choisi un domaine, l’ingénierie, qui était à la fois intéressant et payant. Une fois diplômé, j’ai pris chaque décision de manière à maximiser les retombées positives tout en minimisant les dépenses et les impacts environnementaux.
Par exemple, j’ai toujours habité à distance de vélo du travail, et donc minimisé mes déplacements en voiture. J’ai partagé mes premiers logements avec des amis plutôt que d’habiter seul. Nous cuisinions souvent nos repas et allions peu au restaurant. Plus tard, j’ai acheté ma première maison – une véritable épave – et j’ai passé mes fins de semaine à la rénover. La recette est simple : travailler fort, dépenser avec modération et investir les surplus chaque mois dans de simples fonds négociés en bourse (FNB).
Ce que la plupart des gens ne réalisent pas, c’est la vitesse à laquelle les dépenses « banales » siphonnent votre chèque de paye. Je vois encore des gens avec des revenus de 30 000 $ par année acheter des consommations à 7 $ dans un bar, ou emprunter 20 000 $ pour une voiture neuve.
C’est très facile de dépenser tout ce que vous gagnez, peu importe votre revenu. La seule façon d’améliorer votre situation est de trouver des façons intelligentes de diminuer vos dépenses.
Absolument. J’irais même plus loin : la plupart d’entre nous n’ont aucune idée de ce qu’est la privation. La privation, c’est voir votre corps s’affaiblir et devenir frêle parce que vous n’avez pas suffisamment à manger. Mais rouler 10 km sur votre vélo de montagne dans une piste cyclable enneigée de Montréal par une journée d’hiver, pendant que votre corps bien nourri est protégé du froid par des vêtements modernes spécialisés, ce n’est pas de la privation. C’est tout simplement relever un léger défi, qui va vous rendre plus fort et plus en santé.
Un des effets secondaires de l’application de cette attitude à toutes les décisions de la vie est de vous permettre d’accumuler d’importantes sommes d’argent extrêmement rapidement.
Oui. J’aime dire que mon style de vie n’est pas particulièrement frugal, il est tout simplement un peu moins ridicule que la moyenne.
Tout le monde peut mettre en application pratiquement tout ce que je suggère. La clé, c’est de décider ou non si c’est important pour vous. Tout le monde a la capacité de changer la façon dont il ou elle mange, changer de quartier, changer d’emploi, de ville ou même de pays. D’acquérir de nouvelles aptitudes et d’avoir un mode de vie plus actif qui vous rend en meilleure santé.
La seule règle, c’est que vous devez tout remettre en question. Toujours. Réalisez qu’il y a toujours place à l’amélioration, que chaque dépense est un choix – votre choix. Et qu’il n’y a aucune raison de se plaindre – prenez l’énergie que vous auriez dépensée à vous plaindre, et utilisez-la pour changer ce que vous n’aimez pas dans votre vie.
Je me souviens d’un gars marié, avec enfants, qui m’a écrit après avoir lu mon blogue durant quelques mois. Il m’a expliqué qu’au lieu de réunir sa famille pour une grande discussion sur l’argent et les dépenses, il s’est tout simplement mis à changer ses propres comportements.
Il m’a écrit : « Ma femme ne lit pas votre blogue et ne s’intéresse pas autant que moi à notre taux d’épargne et à nos investissements. Mais elle aime l’homme que je suis devenu. Elle aime quand je rentre à la maison de bonne humeur parce que je n’ai pas eu à être assis dans ma voiture dans les bouchons. Elle aime quand je vais jouer dehors avec les enfants plutôt que de m’asseoir sur le divan et regarder la télé. Quand je cuisine plus de repas pour ma famille et passe mes fins de semaine à réparer des choses autour de la maison plutôt que d’aller prendre un verre et jouer au golf avec des collègues. C’est plus important pour elle que le fait que nous ayons soudain un important surplus d’argent dans notre compte bancaire à la fin du mois. »
J’ai reçu ce courriel il y a environ trois ans, et j’y pense encore avec autant de joie. J’espère que bien des gens vivent de grandes expériences comme celle-là.