HOCKEY FÉMININ

Appuyer les Stars... et leur cause

C’est devenu une belle tradition. Les Stars de Montréal disputeront demain leur cinquième match-bénéfice « Vainquons le cancer du sein », alors qu’elles affronteront les Furies de Toronto, championnes en titre de la Coupe Clarkson. Une chance de rencontrer et d’encourager les olympiennes Caroline Ouellette, Charline Labonté, Julie Chu, Lauriane Rougeau, Natalie Spooner et toutes les joueuses de deux équipes. Les Stars porteront des chandails roses (en première période) qui seront parmi les nombreux articles – souvenirs olympiques, bâtons autographiés… – mis aux enchères dans un encan silencieux. Une partie des profits sera remise au Centre de mieux-être de la Clinique du sein de l’Institut des Cèdres du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Le match est prévu à 18 h, à l’aréna Étienne-Desmarteau, et les joueuses rencontreront le public après la rencontre.

SPORT ÉTUDIANT  HOCKEY

Mélodie Daoust revient juste à temps

Médaillée d’or avec l’équipe canadienne de hockey féminin à Sotchi, Mélodie Daoust a repris ses études en septembre à l’Université McGill. L’attaquante des Martlets, joueuse universitaire par excellence au Québec et au Canada en 2013, n’a toutefois pas entrepris la saison avec ses équipières...

« Quelques jours avant le camp d’entraînement, je me suis déchiré des ligaments dans un genou en faisant de la course, raconte Daoust. Quand le médecin m’a dit que j’en avais pour au moins six mois avant de pouvoir penser à revenir au jeu, j’ai frappé un mur ! »

C’était la première « grosse » blessure de Mélodie et la jeune femme de 23 ans, qui venait de connaître une année de rêve au sein de l’équipe olympique canadienne, a connu une longue période de doute. « C’était vraiment très dur de venir à mes cours, en béquilles, puis sur une canne, sans avoir le hockey pour me motiver. En plus, ma réadaptation a été très lente pendant les deux premiers mois... »

Comme elle en a l’habitude, Daoust a redoublé d’ardeur. « Chaque petit progrès est devenu une source de motivation, raconte-t-elle. La première fois que j’ai laissé mes béquilles, la première fois que j’ai laissé ma canne, la première fois que j’ai réussi à traverser à temps sur un feu rouge ! »

Mais le grand pas, elle l’a franchi il y a un peu plus d’un mois en sautant sur la glace du McConnell Arena. « J’étais avec mon physio, pour m’assurer que tout se passerait bien, et je me suis fait mal... aux muscles des joues tellement je souriais ! J’ai recommencé à patiner avec mes coéquipières – en portant un dossard jaune par précaution –, puis j’ai eu le OK de mon médecin, six mois et quelques jours après l’opération ! »

Daoust est revenue au jeu vendredi dernier, contre Carleton, et elle était de la formation qui a vaincu les Carabins de l’UdeM – les grandes rivales des Martlets – deux jours plus tard. En deux matchs, l’attaquante a obtenu six points. « Je n’aurais pu espérer un meilleur retour, juste à temps pour les séries ! Mais en même temps, je sais que je suis loin de mon meilleur niveau. On dit qu’il faut au moins un an après une telle blessure pour revenir en pleine forme... »

Daoust a d’ailleurs pris une pause du programme national, cette saison. « J’étais à Boisbriand récemment, pour un camp d’évaluation, et Melody Davidson [directrice générale de l’équipe canadienne] m’a conseillé de prendre soin de mon corps avant de revenir en force la saison prochaine. De toute façon, je n’aurais pas été en mesure d’aider l’équipe cette année. »

Daoust avait été la joueuse qui s’était le plus amélioré au cours de l’année de préparation des Jeux, aux dires des dirigeants de l’équipe féminine, et la Montréalaise entend bien reprendre sa progression. « En un sens, ma blessure ne pouvait tomber à un pire moment, car j’avais l’impression d’avoir vraiment gagné ma place au sein de l’équipe nationale et d’être prête à assumer un rôle plus important avec elle et avec les Martlets. Mais le repos forcé m’a aussi permis de réfléchir.

« Je ne garde que des souvenirs extraordinaires de cette année avec l’équipe nationale, avec bien sûr la médaille d’or de Sotchi, il y a exactement un an [aujourd’hui]. Et je sais aujourd’hui que j’aurai la chance de revivre tout ça en travaillant comme j’en suis capable.

« Il me reste encore deux ans d’admissibilité à McGill et j’espère repartir ensuite avec l’équipe nationale pour préparer les Jeux de 2018, a expliqué Daoust. Pour l’instant, c’est tout ce qu’on peut espérer, mais j’espère qu’on arrivera un jour à vivre du hockey, comme le font les hommes. Le niveau de notre sport augmente sans cesse, l’intérêt des amateurs aussi. J’aime à croire que ça va arriver ! »

Cette passionnée de hockey n’entend évidemment pas perdre son temps à attendre. Dès ce soir, elle sera sur la glace avec les Martlets et espère bien les aider à ajouter quelques titres à leur riche palmarès. Et ce serait étonnant qu’elles ne croisent pas à nouveau les Carabins.

« C’était important de les battre l’autre jour, après avoir été menées 0-3. Ç’a permis de passer un message, aux autres équipes, mais surtout à nous-mêmes. En revenant comme nous l’avons fait, on a prouvé qu’on avait une équipe capable d’aller jusqu’au bout. C’était important de nous le rappeler. »

UNE RIVALITÉ QUI CONTINUE…

Encore une fois cette année, les Carabins de l’UdeM et les Martlets de McGill sont les deux meilleures formations universitaires au hockey féminin. Battues 3-6, dimanche dernier, sur la patinoire de leurs rivales, les Carabins leur ont cédé le premier rang du classement canadien. Les Bleues pourront toutefois assurer leur championnat de la saison régulière au Québec ce week-end. Les deux équipes sont actuellement à égalité avec des fiches de 15-4 et deux victoires chacune lors de leurs face-à-face. Le différentiel de buts favorise les Carabins et elles n’auront qu’à vaincre les Stingers, dimanche à Concordia, pour s’assurer l’avantage de la patinoire en séries. Les Martlets, elles, recevront Ottawa ce soir pour compléter leur saison régulière.

… ET UNE RIVALITÉ QUI RENAÎT

Du côté masculin, les équipes québécoises (Concordia, McGill et UQTR) évoluent dans la conférence ontarienne. Les Redmen, classés sixièmes au Canada, disputent en ce moment une série contre Queen’s, une équipe qu’ils ont affrontée pour la première fois en… 1895 ! Il s’agit de la troisième plus vieille rivalité au hockey après Queen’s-RMC (1886) et McGill-RMC (1892). Les Patriotes de l’UQTR (7es) sont aussi en demi-finales de division, contre Carleton.

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