Médias sociaux

Une militante suédoise empêche l’expulsion d’un migrant

La vidéo d’une étudiante suédoise est devenue virale, plus tôt cette semaine, alors que la jeune femme de 21 ans refusait de s’asseoir dans un avion pour protester contre l’expulsion d’un réfugié vers l’Afghanistan, présent sur le même vol qu’elle.

Elin Ersson s’est filmée et elle a diffusé en direct ses actions. « Je suis dans l’avion, et il y a une personne qui va se faire expulser vers l’Afghanistan. Les gens qui travaillent ici tentent de me prendre mon téléphone juste parce que quelqu’un va se faire expulser vers l’Afghanistan, où il y a la guerre et où il va se faire tuer », raconte la militante suédoise en se filmant.

La jeune femme n’a pas flanché malgré les manifestations de mécontentement des autres passagers. « Tant qu’au moins une personne reste debout, le pilote ne peut pas décoller. Tout ce que je veux, c’est arrêter l’expulsion. Ensuite, je me plierai à leurs règles. Tout cela est totalement légal, et je n’ai pas commis de crime », affirme-t-elle.

Des passagers à bord, embêtés par le retard causé par la jeune femme, n’hésitaient pas à lui faire part de leur colère. L’un d’eux a également tenté de s’emparer de son téléphone. « Je ne veux pas que la vie d’un homme soit gâchée simplement parce que vous ne voulez pas rater votre vol », disait-elle en continuant de filmer.

Opération réussie

Après un moment, d’autres passagers se sont joints à elle. Au bord des larmes, elle a témoigné qu’un homme d’origine turque ainsi qu’une équipe de football l’applaudissaient et refusaient de s’asseoir eux aussi.

C’est après de longues minutes qu’un membre de l’équipage est venu lui annoncer la nouvelle : « Nous allons ouvrir les portes pour vous faire descendre. Ce passager ne voyagera pas. »

Elle est restée debout jusqu’à ce que l’homme soit sorti de l’avion, toujours au sol du tarmac de l’aéroport de Göteborg, en Suède. Après s’en être assurée, elle a quitté l’appareil à son tour.

Par ce geste, Elin Ersson s’opposait au durcissement de la politique migratoire de la Suède. Pour finir, sa démarche a porté ses fruits – du moins temporairement – puisque le réfugié afghan n’a pas été expulsé ce jour-là.

Au moment d’écrire ces lignes, la vidéo avait été visionnée plus de quatre millions de fois et avait reçu des félicitations de gens à travers le monde.

Montréal

À peine terminés, des travaux à refaire

Montréal doit reconstruire un terre-plein qui venait à peine d’être aménagé. La bordure en béton qui doit protéger la piste cyclable de la rue Clark rendait l’artère trop étroite pour le passage des camions de déneigement.

La métropole a entrepris cet été des travaux pour la réfection en profondeur de la rue Clark, au cœur du Plateau-Mont-Royal. Ce chantier de 7,8 millions s’étend sur un kilomètre, entre l’avenue Laurier et la rue de l’Arcade. Les travaux prévoient la reconstruction des conduites d’eau, de la chaussée, des trottoirs et de l’éclairage.

Si ce genre de chantier est fréquent à Montréal, celui-ci se démarque parce que la métropole a demandé à l’entrepreneur, Excavations Super, d’aménager dans la rue un mail, soit un terre-plein en béton afin de protéger la piste cyclable. Celle-ci était auparavant délimitée uniquement par des bollards, exposant les cyclistes à un risque d’emportiérage. Cet ajout devait se faire sans nuire au stationnement, autorisé des deux côtés de la rue.

Mais après la construction du mail, il a été déterminé que la voie était rendue trop étroite pour les camions lourds. Devant le résultat, Montréal a demandé à l’entrepreneur de démolir le terre-plein et de le refaire moins large afin d’éviter de nuire au déneigement l’hiver, mais aussi au passage des véhicules d’urgence.

« Ç’avait été calculé au centimètre près et tout passait, hiver comme été. Le service incendie avait approuvé, les ingénieurs aussi. […] Mais parfois, entre ce qui est réalisé et la théorie sur les plans… On a décidé de l’améliorer parce que c’était encore possible », indique Marianne Giguère, une élue du Plateau-Mont-Royal.

Facture inconnue

La facture pour reprendre ces travaux n’est pas encore connue. L’administration Plante indique que les sommes seront prélevées à même l’enveloppe réservée aux imprévus sur ce contrat. Celui-ci prévoit en effet 660 000 $ en contingences.

Difficile de savoir pour le moment qui est à blâmer. L’administration Plante souligne que les plans et devis ont été réalisés en 2014. Les travaux avaient toutefois été reportés de plusieurs années.

La Presse a d’ailleurs retrouvé un appel d’offres lancé au printemps 2017 afin de réaliser les travaux l’an dernier. Montréal a toutefois rejeté les soumissions qui s’étaient avérées 22 % plus élevées que l’estimation.

En vertu du contrat, le chantier devait être terminé en octobre 2018. L’entente avec l’entrepreneur prévoit une pénalité de 0,1 % de la valeur du contrat par jour de retard. Reste à voir si la Ville accordera un délai en raison de la reprise de ces travaux.

Recherche sur le Viagra pour bébés

Étude suspendue à Vancouver, poursuite des essais à Montréal

Un essai clinique durant lequel des femmes enceintes recevaient du Viagra pour favoriser la croissance de fœtus trop petits a été interrompu aux Pays-Bas après la mort de 11 bébés. Des bébés montréalais font l’objet d’essais avec du Viagra. Nos explications.

Fin de l’étude clinique aux Pays-Bas

L’étude clinique aux Pays-Bas avait commencé en 2015 et avait recruté les deux tiers de ses participants. Plus de 90 femmes avaient reçu du Viagra parce que leur bébé se trouvait à la fin du troisième trimestre de grossesse et qu’il n’était qu’au 10e centile de taille. Le problème, c’est que 17 des bébés ont eu des problèmes pulmonaires et que 11 en sont morts. Les chercheurs du Centre médical de l’Université d’Amsterdam ont indiqué aux médias néerlandais que le Viagra pouvait augmenter la pression sanguine dans les poumons et que seulement trois des 90 bébés du groupe témoin, qui recevaient un placebo, ont eu des problèmes pulmonaires. Une dizaine d’autres bébés sont morts dans chaque groupe des effets de la trop faible croissance. L’essai clinique devait durer jusqu’en 2020 et porter sur 175 femmes dans chacun des deux groupes. Les chances de survie des bébés nés après ce type de complications in utero [croissance déficiente] « est faible et il n'y a pas d'autre traitement », ce qui justifiait cette étude, a affirmé l’université d’Amsterdam.

L’étude de Vancouver

Les chercheurs néerlandais ont averti des homologues de l’Université de Colombie-Britannique (UBC) qui font une étude similaire. Ces derniers ont suspendu leur essai clinique, pour lequel 21 patientes ont reçu un traitement au Viagra depuis le début de 2017. « Les nouvelles des Pays-Bas m’inquiètent beaucoup, ainsi que mon équipe et les nombreux partenaires de recherche internationaux impliqués dans notre étude », a indiqué par voie de communiqué Ken Lim, responsable de l’essai clinique à la UBC. « J’ai immédiatement averti le comité indépendant de suivi de la sécurité et des données de notre essai ainsi que le comité d’éthique de l’Université de Colombie-Britannique. Conformément aux recommandations de membres du comité de suivi, nous avons suspendu l’essai clinique et le recrutement de patientes. Nous avons contacté la seule Canadienne en traitement et lui avons recommandé de cesser de prendre le médicament ou le placebo. Nous allons contacter les 20 Canadiennes qui ont déjà participé à l’essai. Nous n’avons relevé aucune augmentation des problèmes de santé chez nos participantes canadiennes ou leur enfant. »

L’autre étude montréalaise

Une autre étude périnatale sur le Viagra est menée à l’Hôpital de Montréal pour enfants, mais n’a pas été interrompue. « Notre projet de recherche est très différent, car le sildénafil [Viagra] est donné seulement après la naissance, pour une brève période de temps, à des bébés ayant des dommages graves au cerveau, explique par courriel la chercheuse Pia Wintermark. Notre projet continue parce que nous n’avons vu aucun décès potentiel ou d’autres complications reliées au médicament. » L’essai clinique du Dr Lim est « vraiment différent », selon la Dr Wintermark.

Des résultats décevants

En décembre dernier, des chercheurs de l’Université de Liverpool ont publié dans la revue The Lancet une étude montrant que le traitement au Viagra n’avait pas amélioré la santé des bébés souffrant de restriction de croissance intra-utérine, après l’analyse des dossiers de 135 mères, dont la moitié avaient pris du Viagra pendant la grossesse. Toutefois, aucun risque accru n’avait été relevé. D’autres essais cliniques en Australie et en Nouvelle-Zélande ont eu aussi des résultats décevants. Les doses utilisées dans ces essais cliniques sont généralement moitié moins fortes que pour les hommes utilisant le Viagra pour améliorer leur érection.

Météo

Dame Nature fait des siennes

Décidément, le mois de juillet nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Après la sécheresse, voilà que des pluies diluviennes se sont abattues sur plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais et à Montréal.

— La Presse

Montréal

Des lasers pour protéger les usagers de BIXI la nuit

Des lasers serviront à protéger les usagers de BIXI la nuit. Non, il ne s’agit pas de science-fiction. Le système de vélo en libre-service mène un projet-pilote pour rendre ses montures plus visibles dans l’obscurité BIXI Montréal a décidé de tester un nouveau dispositif, le Laserlight, créé par l’entreprise britannique Beryl. Celui-ci permet de projeter un logo de vélo vert au sol, cinq mètres devant un cycliste. Il prévient ainsi les autres usagers de la route de sa présence, permettant de réduire l’impact des angles morts sur les véhicules routiers. « L’idée, c’est de rendre le vélo plus prévisible pour les piétons et plus visible pour les gens dans les gros véhicules », résume Marianne Giguère, élue responsable du dossier vélo au sein de l’administration Plante. Durant le projet-pilote, 55 vélos seront équipés de lasers. Ces dispositifs coûtant 150 $ par vélo, Montréal dit vouloir bien évaluer l’efficacité du système avant d’en équiper l’ensemble de son parc, la facture risquant de dépasser les 900 000 $. — Pierre-André Normandin, La Presse

Prévention des surdoses d’opioïdes

35 millions

Le gouvernement du Québec débloque des fonds pour prévenir les surdoses d’opioïdes et pour combattre diverses formes de dépendances, dont celles aux jeux de hasard et à l’utilisation de l’internet. Au total, il s’agit d’investissements de 35 millions annuellement. Les deux initiatives ont été annoncées hier à Montréal par le ministre de la Santé Gaétan Barrette et la ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois. Sur les 35 millions annuels, 23 millions seront consacrés plus spécifiquement aux opioïdes – ce qui inclut autant les médicaments sur ordonnance que les drogues de rue. De nombreuses mesures ont été annoncées, dont la formation de professionnels pour prévenir et traiter les dépendances. Concrètement, sur le terrain, le ministère de la Santé et des Services sociaux a confirmé que des organismes communautaires pourraient distribuer à ceux qui en ont besoin de la naloxone, qui sert d’antidote aux opioïdes.

— La Presse canadienne

Assemblée des Premières Nations

Perry Bellegarde réélu chef

L’Assemblée des Premières Nations a réélu Perry Bellegarde à titre de chef national. M. Bellegarde a obtenu 328 voix sur les 522 exprimées lors du deuxième tour, lui accordant tout juste le niveau de 60 % nécessaire à son élection comme dirigeant pour un deuxième mandat. Quatre candidats dans la course à la direction de l’Assemblée des Premières Nations avaient soutenu précédemment qu’il y avait eu ingérence du gouvernement fédéral dans l’élection, compte tenu de la présence d’une ministre fédérale avant le vote. La ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, Carolyn Bennett, était présente à l’assemblée générale annuelle, hier, à Vancouver, où se tenait le vote. Sheila North, du Manitoba, a affirmé que la présence de Mme Bennett représentait une « démonstration pitoyable d’ingérence » et une attaque directe du gouvernement libéral contre l’assemblée, tandis que Miles Richardson, de la Colombie-Britannique, a déclaré que le gouvernement fédéral était depuis longtemps un facteur de division des Premières Nations. Par communiqué, le ministère fédéral a affirmé que d’« aucune façon » la ministre ne s’était immiscée dans le processus de l’élection du chef national de l’Assemblée des Premières Nations. — La Presse canadienne

Santé

Les dentistes passent de la parole aux actes

L’Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) passe de la parole aux actes et déposera officiellement ce matin son formulaire de retrait du régime public de soins dentaires. Le président de l’ACDQ, le Dr Serge Langlois, doit s’adresser aux médias à 10 h. La menace des dentistes plane depuis le début du mois de juillet alors que leur entente avec le gouvernement du Québec est échue depuis plus de trois ans. En début de semaine, le ton a d’ailleurs monté d’un cran lorsque l’ACDQ a réclamé que le premier ministre Philippe Couillard s’interpose entre eux et le ministre de la Santé Gaétan Barrette. Selon l’Association, M. Barrette « n’a aucune volonté réelle d’avancer » et « fait preuve d’entêtement » dans leur négociation. En point de presse mardi, Gaétan Barrette se disait pour sa part prêt à tenir « un blitz » en affirmant qu’il n’était « pas nécessaire de menacer qui que ce soit » dans cette négociation. Le retrait des dentistes du régime public québécois de soins dentaires toucherait 623 000 patients, soit des enfants de moins de 10 ans et des assistés sociaux.

— Fanny Lévesque, La Presse

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