À travers la LNH

Chaque semaine, notre spécialiste du hockey Mathias Brunet fait un survol de l’actualité dans la LNH. Voici les sujets qui ont retenu son attention.

Ryan Suter plus productif que jamais

À 33 ans, Ryan Suter est en voie de connaître sa saison la plus productive en carrière. Il a déjà 49 points en 73 matchs, à deux points de son record personnel de 51, établi il y a deux ans. Jared Spurgeon et Matthew Dumba ont eux aussi leur année la plus productive. Les défenseurs du Wild du Minnesota ont d’ailleurs déjà obtenu 173 points cette année, un record d’organisation. « À mes débuts dans la Ligue nationale, les défenseurs voulaient obtenir des points et contribuer à l’attaque, mais l’accent n’était pas mis là-dessus, a-t-il expliqué au cours des derniers jours au quotidien Star-Tribune. Nous avions nos défenseurs défensifs, et ceux-ci tiraient la rondelle le long de la bande pour la sortir de notre zone. Le jeu a changé. On patine beaucoup plus. Tout le monde patine. Alors même nos défenseurs numéros quatre et cinq contribuent à provoquer de l’attaque. »

Saison terminée pour Oscar Klefbom

Le défenseur Oscar Klefbom constitue l’une des grandes déceptions chez les Oilers d’Edmonton cette saison. Il a obtenu seulement 21 points en 66 matchs, avec une fiche de - 12. À sa défense, il a joué avec une épaule amochée presque toute l’année. Il a finalement décidé le week-end dernier de mettre fin à sa saison afin de se soumettre à une intervention chirurgicale. « J’ai eu le temps de me préparer à ça, mais je me sens néanmoins vide, a-t-il déclaré aux journalistes d’Edmonton. Les médecins m’ont dit que je ne risquais pas d’aggraver ma blessure et c’est pourquoi j’ai décidé de continuer si longtemps. Je voulais aider les gars. Ça va être très dur de regarder les matchs de la tribune de la presse ou du vestiaire. »

Les Blues ne sont pas morts !

Les Blues de St. Louis sont de retour dans la course aux séries éliminatoires en vertu de cinq victoires à leurs sept derniers matchs. Le départ de Paul Statsny chez les Jets de Winnipeg en retour d’un choix de premier tour et d’un espoir a jeté une douche froide dans le vestiaire des Blues, mais l’équipe s’est prise en main depuis. Le défenseur Alex Pietrangelo mène la charge avec 11 points, dont 4 buts, à ses 5 derniers matchs, et une fiche de + 5. Les Blues continuent à gagner malgré l’absence de Vladimir Tarasenko, de Jay Bouwmeester et de Robby Fabbri. « À ce stade-ci de l’année, c’est du caractère, et rien d’autre, qui explique ces victoires, a déclaré l’entraîneur-chef Mike Yeo aux journalistes de St. Louis ces derniers jours. Tu n’as pas le droit d’invoquer la fatigue. Pas le droit d’être frustré. On mesure l’importance de chaque séquence sur la glace et on a trouvé un moyen de gagner. »

Des fleurs pour Nathan MacKinnon

Joe Sakic a gagné son pari. Non seulement a-t-il obtenu le maximum en retour de Matt Duchene, non seulement a-t-il rajeuni son club, mais l’Avalanche du Colorado, à la surprise générale, pourrait aussi se qualifier pour les séries éliminatoires. L’Avalanche ne serait jamais dans une telle position sans l’émergence de son jeune centre Nathan MacKinnon. « Il a commencé à prendre son envol un peu avant l’échange de Matt Duchene, a expliqué le directeur général de l’Avalanche sur le site NHL.com, hier. Mais oui, quand vous retirez l’un de vos meilleurs attaquants de la formation, les autres doivent élever leur jeu d’un cran, et ça lui a permis de décoller et de devenir le joueur qu’on connaît. Il est d’une maturité exemplaire sur la glace comme à l’extérieur. Il a finalement réalisé qu’il n’avait pas besoin de toujours jouer à 100 milles à l’heure. Ce que j’aime de lui, c’est qu’il a bien répondu au défi d’affronter les meilleurs centres adverses. Il est un joueur beaucoup plus complet. Il veut exceller autant en défense qu’à l’attaque. » Avant le match d’hier à Chicago, MacKinnon avait obtenu 75 points en 50 matchs depuis le départ de Duchene.

P.K. Subban vante Pekka Rinne

S’il était décideur, P.K. Subban donnerait sur-le-champ le trophée Vézina, remis au gardien par excellence, à son coéquipier Pekka Rinne. « Il a été extraordinaire depuis le début de la saison. Il devrait le gagner sans l’ombre d’un doute, a déclaré Subban aux journalistes de Nashville. Je ne veux rien enlever aux autres gardiens, mais il a été le meilleur. » Subban a joué pour un gagnant du trophée Vézina en 2015, soit Carey Price. « Il y a beaucoup de similitudes entre les deux. Ils ont tous les deux un gros gabarit. Ils contrôlent bien la rondelle. Je me rappelle cette année-là quand Price l’a gagné. Rinne avait connu une saison splendide. Il avait obtenu de nombreux blanchissages en début de saison avant de se blesser à un genou. Price est un grand gardien et il méritait de gagner, mais Rinne était un sérieux candidat jusqu’à sa blessure. Ses performances cette année ne me surprennent pas. J’ai eu la chance de jouer pour deux gardiens de premier plan. »

Pekka Rinne vante Mikka Kiprusoff

Même s’il a seulement 41 ans, le gardien retraité Mikka Kiprusoff doit se sentir plus vieux aujourd’hui. Comment en être autrement quand le gardien de l’heure dans la LNH, Pekka Rinne, 35 ans, vous qualifie d’idole de jeunesse ? Rinne ne s’attarde pas trop aux records. Les journalistes lui ont appris, lundi après son blanchissage contre les Sabres de Buffalo, qu’il venait de réaliser un nouvel exploit. Le gardien des Predators de Nashville est devenu le septième gardien de l’histoire à réussir au moins trois saisons de 40 victoires ou plus. Mikka Kiprusoff, Terry Sawchuk, Jacques Plante, Evgeni Nabokov et Braden Holtby ont tous réussi trois saisons de 40 victoires. L’indélogeable Martin Brodeur en a huit. « Plante, Sawchuk et Brodeur sont des légendes. Ils ont tellement fait pour la position de gardien, a déclaré Rinne aux reporters. Kiprusoff [son compatriote finlandais], j’ai grandi en admirant ses prouesses. C’était mon idole. J’ai eu la chance de le rencontrer et de l’affronter à quelques reprises. Je n’ose croire que je partage avec lui un exploit. Il est le premier gardien finlandais à s’être imposé ainsi dans la LNH. »

Evander Kane fait fi des critiques

Evander Kane connaît des débuts fracassants avec les Sharks de San Jose. Il a obtenu dix points à ses neuf premiers matchs, dont une performance de quatre buts. Ça n’a pas empêché le coloré Don Cherry, dont l’impact est toujours important au Canada anglais, de le critiquer avec véhémence le week-end dernier. Il lui a reproché d’avoir transgressé une loi non écrite en s’aventurant dans la zone des Flames de Calgary lors du réchauffement. Kane a répondu qu’il ne s’agissait pas du réchauffement, mais du retour sur la glace après le deuxième entracte. « Tous les clubs font ça, a déclaré Brent Burns au San Jose Mercury News. Je salue les gars de l’autre équipe tout le temps. Prenez le temps de regarder le retour sur la patinoire après les périodes. Ils se rendent toujours dans l’autre zone. » Logan Couture s’est lui aussi porté à la défense de Kane. « Chaque équipe fait ça. C’est fou. Ce n’est pas un problème pour nous. S’il joue ainsi comme il le fait à chaque match, on s’en fout. Ce n’est rien. Il n’y a pas d’histoire. » Kane a coûté un choix de deuxième tour et un espoir. Mais il se transformera en choix de premier tour si les Sharks remportent la Coupe Stanley ou si Kane signe une prolongation de contrat à San Jose.

Jack Eichel en a marre…

La jeune vedette des Sabres de Buffalo, Jack Eichel, doit répondre à des questions semblables à celles qu’on pose à Carey Price ces temps-ci : pourquoi revenir au jeu après une blessure sérieuse si la saison de son équipe est perdue ? Eichel en a déjà marre de l’entendre. « C’est très frustrant de me la faire poser parce que ma réponse est fort simple, je joue parce que je suis un joueur de hockey, a-t-il déclaré aux journalistes de Buffalo. C’est plutôt ridicule de penser que parce que nous ne serons pas qualifiés en séries, je devrais ranger mon équipement pour l’année. Je ne suis pas ce type d’individu. Et je ne le serai jamais. J’adore jouer au hockey, que mon équipe soit en première ou en dernière place. J’aime endosser l’uniforme. Il n’y a aucune sensation comme celle-là. Je suis un compétiteur. Je veux jouer et rivaliser avec les équipes adverses, et c’est pourquoi je joue. » Eichel a raté cinq semaines en raison d’une vilaine blessure à une cheville. Il en sera à son troisième match depuis son retour ce soir contre les Coyotes de l’Arizona.

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