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SE DÉPLACER DANS MONTRÉAL

Il ne sert à rien d’essayer d’« échapper » aux cônes orange dans les rues de Montréal. Il y en a partout. En 2016, la Ville de Montréal prévoit réaliser 400 chantiers de rue et d’infrastructures. Le ministère des Transports du Québec en a une vingtaine sur les autoroutes. Il y a aussi les ponts fédéraux, le nouveau pont Champlain, Hydro-Québec, etc. Des chantiers privés, que personne ne recense. Dans l’immense majorité des cas, un chantier vous force, au pire, à patienter 10 minutes dans un goulot d’étranglement ou à prendre une rue parallèle. Mais il y a quelques dizaines de chantiers qui perturbent profondément des milieux de vie et qui valent la peine d’être évités. En voici quelques-uns.

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Le Sud-Ouest

Les arrondissements de Verdun, du Sud-Ouest et de LaSalle sont de plus en plus enclavés à mesure que progressent en simultané les mégachantiers du nouveau pont Champlain et de l’échangeur Turcot. L’autoroute 15 est comme une barrière, à l’est, et l’autoroute 20 devient presque inaccessible, tellement elle déborde. La démolition de l’autoroute Bonaventure a accentué cet effet en privant les résidants d’un accès libre vers le centre-ville. Dans le Sud-Ouest, le projet Turcot occupe à lui seul une trentaine de chantiers qui s’ajoutent aux grands travaux d’infrastructures des rues Saint-Patrick et Saint-Rémi. Il y a des chantiers en cours à proximité de plus de la moitié des ponts au-dessus du canal de Lachine. On y circule mieux à pied ou à vélo – bien que la piste du canal de Lachine soit fermée pour trois ans sans solution de rechange avant l’automne – ou en métro. Le sud-ouest de Montréal est bien desservi par les lignes orange (stations Lionel-Groulx et Place- Saint-Henri) et verte (stations Charlevoix, LaSalle, de l’Église, Verdun, Jolicoeur, Monk et Angrignon).

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Autour du CHUM

Ça fait déjà quatre ans que le chantier du nouveau Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) crée un goulot d’étranglement permanent, sur l’avenue Viger, à l’intersection de la rue  Saint-Denis. Le trafic s’écoule au compte-gouttes. En général, sauf en période de pointe, c’est vite passé. Mais depuis quelques mois, plusieurs autres chantiers d’envergure se sont installés dans ce secteur. En face du CHUM, le square Viger est barricadé. Des deux côtés du nouvel hôpital, les rues Saint-Denis et Sanguinet sont complètement fermées, entre l’avenue Viger et le boulevard René-Lévesque. Les chantiers de réfection des tunnels de l’autoroute Ville-Marie, à proximité, empiètent sur l’avenue Viger et créent un autre goulot d’étranglement au boulevard Saint-Laurent, où sont parquées les roulottes de chantier. Le boulevard René-Lévesque, dans le même axe, est (actuellement) plus fréquentable.

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L’intersection de Pie-IX et de Sherbrooke Est

Un des plus grands chantiers municipaux de l’est de Montréal est voisin de l’entrée principale du Jardin botanique et à deux pas du Stade olympique, à l’intersection du boulevard Pie-IX et de la rue Sherbrooke Est. Des dizaines de milliers de véhicules traversent chaque jour ce carrefour. Le chantier se déploie sur plusieurs rues. Depuis le mois dernier, une seule voie de circulation par direction est ouverte sur le boulevard Pie-IX. Et, rue Sherbrooke, une seule voie de circulation est ouverte en direction est (vers le Parc olympique). Le trafic roule à contresens du côté nord de la rue, et aucun virage n’est permis à travers l’intersection. Ces entraves ont un impact sur le trafic sur toutes les voies de circulation (Rosemont, Viau, etc.) qui ceinturent le Jardin botanique et le Parc olympique. Le métro (ligne verte, stations Pie-IX et Viau) est un moyen de transport facile pour se rendre au Stade.

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Rue Saint-Denis

En plein cœur du Plateau Mont-Royal, un grand chantier d’infrastructures et de rénovation urbaine de 14 millions réduit la circulation à une seule voie par direction dans la rue Saint-Denis entre la rue Marie-Anne et l’avenue Duluth. De chaque côté, les bistrots, les boutiques et des dizaines d’autres commerces sont ouverts, même si les travaux occupent les deux tiers de l’espace, d’un trottoir à l’autre. Une grande terrasse rouge colorée et animée a été déployée sur près d’un kilomètre, du côté est de la rue, entre l’avenue du Mont-Royal et la rue Roy, pour attirer les badauds et retenir les clients habituels, malgré la présence constante de la machinerie lourde. Il est plus facile de s’y rendre en métro (ligne orange, stations Mont-Royal ou Sherbrooke). Le chantier se poursuit jusqu’en novembre.

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L’AUTOROUTE 15, ENTRE LA MÉTROPOLITAINE ET LE PONT CHAMPLAIN

En 2016, les effets combinés des mégachantiers du nouvel échangeur Turcot et du nouveau pont Champlain ont rendu cette autoroute infréquentable, de l’échangeur Décarie jusqu’à la Rive-Sud. C’est la plus importante autoroute nord-sud de la métropole. On a déjà enregistré des débits de plus 200 000 véhicules par jour dans ce couloir. Depuis le début de l’année, les chantiers s’y multiplient et les bretelles qui relient l’A15 aux autres autoroutes et au réseau municipal de Montréal ont été, l’une après l’autre, rétrécies, déplacées ou carrément supprimées pour des mois à venir. Les travaux entraînent aussi de nombreuses fermetures de week-end et de nuit. À éviter si possible jusqu’à l’an prochain. Et, de préférence, jusqu’en 2019.

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L’autoroute Ville-Marie (A720)

Il y a des chantiers partout le long de l’autoroute Ville-Marie, du tunnel Viger, devant la Brasserie Molson, jusqu’à l’échangeur Turcot. À l’ouest, elle est en complète reconstruction, du tunnel Ville-Marie à l’échangeur. À l’est, elle est réduite de moitié jusqu’en novembre 2017, avec deux voies ouvertes (au lieu de quatre) dans chaque direction. Réparation des tunnels, recouvrement de l’autoroute devant le Champ-de-Mars, entrées et sorties fermées, pour quelques jours ou pour de bon. On ne sait pas toujours. L’ennui, c’est qu’il n’y a pas vraiment de solution de rechange valable à l’autoroute est-ouest du centre-ville. Dans le même axe, les rues Sherbrooke, Saint-Jacques, Notre-Dame ou Saint-Antoine, des options possibles, sont aussi grevées de chantiers.

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Le Vieux-Montréal

Ce haut lieu du tourisme estival porte aussi ses cicatrices urbaines, avec des rues éventrées et des places historiques placardées. À l’angle du boulevard Saint-Laurent, la rue Notre-Dame est barricadée en direction est, jusqu’à la place Jacques-Cartier, en face de l’hôtel de ville. Juste à côté de l’hôtel de ville, la place Vauquelin est invisible, derrière une palissade blanche. Au sud de la place Jacques-Cartier, une autre rue typique du Vieux-Montréal, la rue Saint-Paul, est complètement défoncée jusqu’à la rue du Marché Bonsecours, pour des travaux d’égout et d’aqueduc. Derrière les cônes orange et les panneaux, des commerces et restaurants sont ouverts. On prend le métro (ligne orange) jusqu’aux stations Place-d’Armes ou Champ-de-Mars et on y va à pied. Dommage que la station Champ-de-Mars soit elle-même entourée de chantiers et que le tunnel piétonnier qui reliait la station au Vieux-Montréal soit fermé jusqu’à l’an prochain.

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