Maison Notman

Make A Champ : l’usine à champions

Le concept : laissons le vice-président de Make A Champ, Heri Rakotomalala, l’expliquer. « C’est simple. La personne présente son projet athlétique, par exemple aller aux Jeux olympiques. Elle a un objectif de financement, elle propose un échange, ce n’est pas une donation, ce n’est pas de la charité. Tu peux avoir des billets, de l’équipement sportif signé, un remerciement sur les médias sociaux. »

En un an, Make A Champ a réussi à récolter près de 1 million de dollars pour les quelque 10 000 athlètes inscrits à son programme, dont un millier de Québécois. Dans les faits, on compte quelque 150 campagnes actives tous les mois. Les contributions sont de 75 $ en moyenne.

Tout cela grâce à sept jeunes particulièrement motivés qui occupent toujours un local au premier étage de la Maison Notman.

« Make A Champ, c’est un peu “ringard” [cheesy], mais on y croit, qu’on peut créer des champions, dit M. Rakotomalala. Le modèle est validé, ça marche bien, on est rentables. On se concentre maintenant sur l’international, notamment avec deux personnes du Brésil et de la Russie qui sont maintenant avec nous. »

Le taux de succès des campagnes de financement est de 46 %, « très similaire à KickStarter », note le vice-président. « Les athlètes doivent y mettre le temps, être proactifs et en parler à leur famille, aux amis. Les gens qui échouent, souvent, sont ceux qui ne sont pas à l’aise avec ça. Ils ont l’impression de quémander. »

Six athlètes canadiens ont pu aller à Sotchi avec un coup de pouce de Make A Champ. Quant aux médailles remportées par les athlètes, toutes catégories confondues, elles remplissent des pages d’écran sur la page Facebook de la petite entreprise. « On accepte n’importe quel athlète, qu’il veuille aller à une compétition municipale ou aux Jeux olympiques, pourvu qu’il présente un projet », précise M. Rakotomalala.

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