Alex Harvey n’a pas essayé de se défiler : le fondeur ne blâme que lui pour une fin de semaine difficile en Suède. Il entend toutefois bien vite tourner la page pour commencer sa préparation en vue des Mondiaux.
Après une 46e place au sprint samedi, qu’il a attribuée à la nervosité, Harvey a fini 15e hier au 30 km classique à Falun. Ces résultats l’ont bien sûr déçu, lui qui connaît une bonne saison avec trois podiums dans les deux dernières semaines.
« Je suis allé pour un choix un peu trop agressif avec les skis, a expliqué l’athlète de 28 ans hier. Les techniciens ont ramené ça à deux paires. Il y en avait une très, très rapide, mais un peu limite au niveau du kick, de l’accroche dans les montées. »
Puisque le parcours d’hier comportait une belle descente à l’arrivée, Harvey s’est dit que s’il tenait dans le peloton de tête jusque-là, des skis rapides pourraient lui permettre de surprendre. Mais ce n’est pas ce qui s’est produit.
« C’est moi qui ai choisi cette paire-là, la paire agressive. Avec le recul, j’aurais peut-être pu choisir la paire plus prudente. D’ailleurs, les techniciens m’ont dit après qu’ils auraient pris celle-là », explique Harvey.
« C’était une bonne journée, alors j’étais quand même capable de compenser avec les bras dans les montées. Mais à un moment donné, entre les kilomètres 20 et 25, mes bras ont cassé. »
Le fondeur de Saint-Ferréol-les-Neiges a terminé l’épreuve en 1 h 17 min, à 1 min 17 s du vainqueur, le Norvégien Emil Iversen.
« Je n’avais pas envie d’être conservateur. Je ne voulais pas seulement essayer de consolider le top 10. Je voulais jouer le podium. Parfois ça marche, mais pas aujourd’hui [hier]. »
Direction Italie
Harvey se retrouve donc au quatrième rang du classement général de la Coupe du monde de ski de fond.
Il pourrait glisser un peu, puisqu’il entend faire l’impasse sur les deux prochains rendez-vous du circuit, en Corée du Sud et en Estonie. Il a plutôt choisi de se concentrer sur la préparation des Mondiaux, qui commencent le 22 février à Lahti, en Finlande.
Il se dirige donc vers Livigno, en Italie, où il a l’habitude de préparer ses grands rendez-vous comme les Mondiaux ou les Jeux olympiques.
Pourquoi l’Italie, à part pour le café ? « On est pas mal tout le temps au même hôtel à Livigno, et c’est vrai que le café là est pas mal bon ! La bouffe est super aussi, évidemment », raconte Harvey.
« C’est une des raisons pour lesquelles on va en Italie. D’abord, c’est idéal au niveau de l’altitude, mais c’est aussi idéal pour le moral, de bien manger, d’avoir une température clémente. Ça aide. »
Harvey ne sait pas encore à quelles épreuves, parmi les six épreuves des Mondiaux, il entend participer. « J’hésite entre quatre ou les six. On verra. »
Chose certaine, il se rendra à Lahti avec des attentes. Il a fini sur le podium aux trois dernières éditions des Mondiaux, dont deux fois lors de la dernière, en 2015.
— Gabriel Béland, La Presse