Montpellier étant l’une des villes les plus ensoleillées de France, vous seriez bien malchanceux de voir tomber de la pluie lors de votre venue. Commencez par la rue de l’Ancien-Courrier pour y découvrir ses voûtes médiévales (la ville a plus de 1000 ans). À deux pas, la place Saint-Roch, minuscule et ombragée, étale ses façades peintes en trompe-l’œil. Pourquoi ne pas venir saluer Montcalm, général français défait à Québec ? Il est parti au Canada de l’hôtel du 5, rue de la Friperie. Si la porte est ouverte, la cour intérieure se révèle, avec son escalier à l’ancienne. Sinon, des visites sont organisées par l’office du tourisme.

« Chez nous, on n’a pas de carte ! » Déconcertant pour l’épicurien habitué à choisir sur le papier. Ici, indiquez au patron du Times Café ce que vous aimez et votre verre est plein en un clin d’œil. La cave est pleine de vins locaux, ne partez donc pas sans essayer un vin du pic Saint-Loup. Après l’apéritif, à 10 minutes à pied, rue de Glaize, le Cabanon propose une cuisine locale relevée et populaire, à laquelle vous aurez bien du mal à résister.

On a beau apprécier les sculptures, il est bien rare de pouvoir y poser la main. Au musée Fabre, au contraire, on vous y encourage. Dans la salle « l’Art et la Matière », une dizaine d’œuvres sont à découvrir avec les doigts. Cette exposition est présentée jusqu’à la fin du mois de mai, mais le reste du musée est de tout premier ordre, de Rubens à Delacroix, sans oublier Soulages.

Encombrant ou impressionnant, selon les goûts, le quartier Antigone, dans l’Est, imaginé par l’architecte espagnol Ricardo Bofill, détonne dans cette ville à l’horizontale. Avec ses places géométriques, il se veut un hommage, appuyé, à la Grèce antique. Le quartier s’anime lors du marché du mercredi : ne ratez surtout pas Abbes, présent chaque mercredi. Il pousse son stand à roulettes vert et jaune depuis 1994, proposant un thé à la menthe et aux pignons grillés exquis. Son prix ? Un euro, mais si vous n’avez pas la monnaie, il ne rechigne pas à l’offrir.

Avant de traverser l’arc de triomphe pour vous engager sur la promenade du Peyrou, remerciez votre estomac en poussant la porte de la boulangerie Des rêves et du pain, dans la rue Eugène-Lisbonne. Vous pourrez y goûter des spécialités régionales, comme la tielle sétoise, cuite dans un four à pain du XVIIIe siècle. Le parc du Peyrou, qui domine la ville, n’en est que plus appréciable le ventre plein. Si le ciel est avec vous, il offre une vue panoramique sur Montpellier, et même sur la mer, au loin.

Montpellier n’est qu’à quelques kilomètres de la mer Méditerranée. Mais dans les stations balnéaires proches comme la Grande-Motte, on frise la surdose de touristes aux chaudes heures de l’été. Pourquoi ne pas jouer au plus malin en allant découvrir des plages plus sauvages ? Celle de l’Espiguette, à 45 minutes du centre-ville, est un secret bien gardé des locaux, qui souhaitent avoir un peu plus de place pour poser leur serviette de plage, abrités par la dune.