Déplacement de postes du Québec vers l’Inde

Lowe’s Canada dément, mais n’en dit pas plus

Les tourments parmi les gestionnaires et les employés au siège social de Lowe’s Canada et Rona continuent de s’accentuer dans la foulée des départs successifs de plusieurs hauts dirigeants, dont le président Sylvain Prud’homme, annoncé il y a deux semaines.

Ces jours-ci, c’est au tour des quelque 225 employés des services d’informatique de gestion au siège social canadien à Boucherville de s’inquiéter après que le Journal de Montréal et TVA aient fait état d’un transfert de portes vers l’Inde, dans la prochaine année.

En réaction, hier, la direction de Lowe’s Canada a déclaré dans un bref communiqué que contrairement aux « rumeurs circulant présentement dans certains médias québécois, qui insécurisent indûment de nombreux employés du siège social sur la Rive-Sud de Montréal, il n’y a aucun plan de transférer 200 emplois en technologie de l’information de Longueuil à Bangalore en Inde ».

Au siège social, toutefois, ce démenti très succinct de la part de Lowe’s Canada et les réunions d’employés tenues hier matin ne semblent pas avoir dissipé « l’ambiance un peu lourde » qui règne depuis des semaines, selon un employé, qui a demandé de ne pas être identifié par crainte de représailles. Celui-ci a confié à La Presse hier que les travailleurs ne savent plus sur quel pied danser en raison des nombreux départs de dirigeants et d’autres mouvements d’employés.

Une visite attendue

À la direction de Lowe’s Canada, on a refusé hier de commenter ou d’expliquer le projet de regroupement de fonctions parmi ses services d’informatique de gestion évoqué dans les médias. « Il s’agit d’une question de régie interne que, conformément à notre politique, nous ne commenterons pas. »

Les employés en informatique inquiets de leur sort chez Lowe’s Canada pourront peut-être en apprendre davantage aujourd’hui à l’occasion de la visite prévue depuis quelques jours de la plus haute dirigeante des services informatiques de Lowe’s, qui travaille au siège social de Mooresville, en Caroline du Nord.

Challenger 350

Dix records en une journée

Bombardier a réalisé un coup de marketing pour son avion d’affaires le plus populaire, le Challenger 350, en lui faisant successivement battre 10 records de vitesse entre dix aéroports américains prisés de la clientèle d’affaires, à l’intérieur d’une période de 20,5 heures. « Les vols à record sont de bons outils de marketing », a expliqué le directeur des communications de Bombardier Aviation, Mark Masluch. « Ce type de record signale au marché américain que pour les vols à l’intérieur du continent, le Challenger 350 reste la meilleure option en raison de sa fiabilité. » Entré en service en 2014, le Challenger 350 est l’avion d’affaires le plus vendu de l’industrie. Lui et son prédécesseur, le Challenger 300, comptent environ 750 exemplaires en exploitation actuellement.

— Jean-François Codère, La Presse

Aviation

Des A220 de la compagnie Swiss remis en service

La principale compagnie aérienne helvétique Swiss a annoncé hier qu’elle avait remis en service 17 des 29 Airbus A220 immobilisés après un problème technique concernant les moteurs. Dans un communiqué, Swiss a indiqué que « 17 avions de la série C/A220 ont déjà été inspectés […] Les moteurs sont en parfait état ». Un avion effectuant la liaison entre Londres et Genève avait dû être dérouté cette semaine en raison d’un problème de moteur, et la compagnie suisse avait décidé d’immobiliser ses 29 appareils de la C Series, conçus par l’avionneur canadien Bombardier, mais rebaptisés A220 par Airbus. Selon la télévision publique suisse RTS, ces appareils ont connu huit incidents techniques en l’espace d’un an. L’immobilisation des 29 appareils a entraîné l’annulation d’un peu plus de 100 vols et touché près de 10 000 passagers, a précisé Swiss.

— Agence France-Presse

Aviation

Air Canada repousse le retour des 737 MAX

Air Canada a annoncé hier qu’elle avait retiré ses avions Boeing 737 MAX de ses horaires jusqu’au 14 février, évoquant une « incertitude réglementaire persistante » qui touchera des milliers de passagers. La plus grande société aérienne du pays avait précédemment enlevé ses 24 avions 737 MAX du calendrier jusqu’au 8 janvier. La chef des affaires commerciales d’Air Canada, Lucie Guillemette, a expliqué que la prolongation jusqu’à la Saint-Valentin du retrait des 737 MAX procurerait à Air Canada une « prévisibilité dans l’établissement de l’horaire ». Cette annonce sur le retour des avions MAX d’Air Canada intervient après que les autorités du monde ont imposé une interdiction de vol à l’avion à la mi-mars, dans la foulée de deux écrasements mortels en cinq mois. — La Presse canadienne

Énergie

Suncor augmente sa mise dans Enerkem

La pétrolière albertaine Suncor a investi 50 millions dans Enerkem, l’entreprise québécoise qui transforme les déchets non recyclables en produits chimiques.

C’est le deuxième investissement de Suncor dans l’entreprise. La pétrolière avait participé plus tôt cette année à une ronde de financement qui a rapporté 76,3 millions.

Les principales activités d’Enerkem sont en Alberta, où l’entreprise exploite sa seule usine de traitement des résidus municipaux de la ville d’Edmonton. Suncor est un partenaire d’Enerkem dans l’exploitation de cette usine. « Conjointement à d’autres investissements dans les technologies propres, notre relation avec Enerkem contribue à positionner Suncor comme un leader dans l’économie sobre en carbone en développement », a souligné le président de la pétrolière, Mark Little, dans un communiqué.

Suncor exploite à Montréal-Est une des deux raffineries situées au Québec et est un important producteur de pétrole tiré des sables bitumineux. Le chef de la direction d’Enerkem, Dominique Boies, s’est dit heureux de bénéficier du soutien financier de Suncor, mais « aussi de sa grande expertise opérationnelle et technique ».

Enerkem, dont le siège social est à Montréal, a l’appui du gouvernement québécois qui y investit massivement depuis plusieurs années. L’entreprise a l’ambition de conquérir le monde avec la technologie utilisée en Alberta.

Statistique Canada

L’inflation s’est maintenue à 1,9 % en septembre

L’inflation annuelle s’est établie à 1,9 % en septembre pour le deuxième mois de suite, ce qui la maintient près de l’objectif idéal de 2 % de la Banque du Canada.

Les nouvelles données contenues hier dans le plus récent rapport de Statistique Canada sur l’indice des prix à la consommation montraient que la croissance des prix était encore une fois freinée par la baisse des prix de l’essence.

L’inflation a été égale ou supérieure à 1,9 % au cours des sept derniers mois.

La situation des prix du pays, à elle seule, n’exercera pas de pression sur la Banque du Canada dans sa décision d’ajuster, ou non, les taux d’intérêt. La prochaine annonce de la banque centrale à ce sujet est prévue le 30 octobre.

La moyenne des trois mesures de l’inflation sous-jacente du Canada, considérées comme de meilleurs indicateurs des pressions sur les prix puisqu’ils ne tiennent pas compte de certains éléments volatils comme l’essence et les fruits et légumes frais, a légèrement augmenté, passant de 2 % en août à 2,1 % le mois dernier. Ces lectures de l’inflation de base sont surveillées de près par la Banque du Canada.

Royce Mendes, économiste principal chez Marchés des capitaux CIBC, a souligné que puisque toutes les données sur l’inflation sont si proches de la cible, il est peu probable que cela modifie le calendrier du prochain changement de taux de la Banque du Canada.

« Je pense qu’à ce stade, la Banque du Canada examine vraiment les effets du ralentissement de la croissance mondiale et des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine », a affirmé M. Mendes, qui s’attend à ce que le prochain changement de taux de la banque soit une baisse, et à ce qu’il survienne en janvier.

Forte baisse du prix de l’essence

Selon Statistique Canada, une baisse de 10 % des prix de l’essence par rapport à l’année dernière a continué de freiner l’inflation d’ensemble. Les prix du gaz naturel, en glissement annuel, ont diminué de 10,2 % en août et de 6,9 % en juillet.

En excluant les prix à la pompe, l’inflation de septembre était de 2,4 % pour le troisième mois d’affilée.

La hausse des prix a également été freinée en septembre par la réduction des prix, d’une année à l’autre, des services d’accès à l’internet, des droits de scolarité et des services téléphoniques. D’un mois à l’autre, les tarifs aériens ont connu une forte baisse, cédant 19,5 %.

Les Canadiens ont toutefois payé davantage pour les coûts de l’intérêt hypothécaire, de l’assurance automobile et les achats de véhicules automobiles le mois dernier, par rapport à l’année précédente.

Les acheteurs ont dépensé 3,4 % de plus pour les véhicules automobiles en septembre qu’ils ne l’avaient fait l’année précédente. La croissance des prix dans cette catégorie dépassait ainsi 2,5 % pour le septième mois de suite, a précisé le rapport. Statistique Canada a estimé qu’il s’agissait de la « plus longue période de croissance soutenue » dans cette catégorie depuis le début de 2017.

Pour ce qui est des pressions à la baisse, le rapport indique que les droits de scolarité ont diminué de 3,6 % le mois dernier, enregistrant leur première baisse d’une année à l’autre depuis la création de l’indice, en 1973. Cette baisse a été attribuée à une diminution de 8,9 % des droits de scolarité adoptée par le gouvernement de l’Ontario pour l’année scolaire 2019-2020.

Dans l’ensemble, les économistes s’attendaient en moyenne à une inflation de 2,1 % en septembre, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Précision

Notre texte « Avant de larguer les amarres », publié hier dans notre cahier PME à l’international, indiquait que les exportations québécoises représentaient 48 % du PIB de la province. Ce chiffre englobe les exportations internationales et interprovinciales. Les exportations internationales représentaient en fait 28,9 % du PIB québécois en 2018, selon le ministère de l’Économie et de l’Innovation. — La Presse

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