InnoCité MTL

Quatre jeunes pousses à l’assaut de la ville

Après avoir aidé dix petites entreprises à grandir depuis juin 2015, InnoCité MTL, qui se définit comme « le premier accélérateur de la ville intelligente » au Canada, a présenté hier sa nouvelle cohorte. Le point commun de ces quatre jeunes pousses : tenter d’améliorer la vie en ville par la technologie.

« Il y a de belles choses qui se passent à Montréal, on ne le dit pas assez », estime Harout Chitilian, responsable de la ville intelligente au comité exécutif de l’administration Coderre. En juin dernier, rappelle-t-il, une journée de rencontre, un « Demo Day », avait attiré plus de 1000 participants, réuni 18 entreprises en démarrage et 6 organismes incubateurs ou accélérateurs, dont InnoCité MTL. Cet organisme subventionné par la Ville, qui tire par ailleurs 60 % de ses revenus de partenaires privés, a sélectionné quatre petites entreprises parmi la centaine qui avaient soumis leur candidature. Ces quatre élus avaient la journée d’hier pour convaincre les partenaires privés de l’organisme de la faisabilité de leur projet et obtenir du financement, ou simplement tester leur concept devant des gens d’affaires expérimentés.

Les candidats retenus doivent être à l’étape de la mise en marché et répondre aux objectifs que s’est fixés la Ville de Montréal dans son plan d’action Montréal intelligente et numérique. Celui-ci établit notamment des chantiers pour la mise sur pied d’un réseau WiFi public, la mobilité intelligente, la démocratie participative et les services publics numériques. Les responsables de ces entreprises participeront à un programme intensif de 12 semaines et auront accès à des mentors d’entreprises privées ou de la Ville. Certains, selon la nature de leur projet, pourront en outre élaborer un prototype et utiliser les services d’experts pour mettre sur pied leur stratégie de commercialisation.

Les quatre jeunes pousses choisies

UN CERVEAU NUMÉRIQUE POUR LA VILLE

MLDB se définit comme « une base de données pour l’apprentissage machine » et son projet est un des plus ambitieux, bien qu’il puisse sembler mystérieux pour le commun des mortels. Il s’agit essentiellement de concentrer toutes les informations disponibles et souvent inutilisées, en provenance des citoyens, des entreprises et des institutions publiques, pour bâtir une base de données qui pourra être utilisée pour répondre à toute question ou définir tout projet. Lors de sa présentation, un des responsables, François Mailhot, a notamment donné l’exemple d’un acheteur qui voudrait trouver un condo à vendre de moins de 200 000 $ qui disposerait de six heures quotidiennes d’ensoleillement, ou quiconque voudrait identifier les trottoirs qui n’offrent pas l’accessibilité universelle dans un rayon d’un kilomètre.

STATIONNEMENT FLEXIBLE

Basé sur une application mobile, le projet City Parking reprend le concept de la location de son propre espace de stationnement mais se veut meilleur marché et plus flexible. « Imaginez un restaurant offrant du stationnement pendant l’heure du dîner », a donné en exemple Amin Dada, fondateur et PDG de l’entreprise. Les utilisateurs peuvent réserver des semaines à l’avance leur espace de stationnement mais conservent la liberté d’annuler leur réservation le jour précédent. On vise notamment les entreprises et les organismes qui voudraient s’assurer de disposer d’un nombre d’espaces suffisant lors d’événements précis. 

COLLECTE EN UN CLIC

« Sommes-nous en meilleure position qu’il y a 100 ans pour nous débarrasser de nos objets ? », demande d’entrée de jeu Frédéric Proulx, PDG et fondateur de We Grab It. Le concept est simple : il s’agit d’un site internet ou d’une application mobile qui lie celui qui veut se débarrasser d’objets avec les entreprises spécialisées qui vont les ramasser. On peut demander une collecte en se connectant à We Grab It, choisir l’entrepreneur en fonction de soumissions déposées et vérifier l’horaire des collectes.

DES BILLETS POUR LA BONNE CAUSE

« Nous voulons mettre un sourire sur chaque siège vide », explique Theo Corboliou, un des fondateurs de ce « révolutionnaire site d’échange de billets d’événements ». Vous ne pouvez vous rendre à votre spectacle et ne trouvez pas preneur ? Vous êtes un organisateur à qui il reste des dizaines de billets à quelques heures d’un événement ? Give-A-Seat propose de vendre ces billets à moitié prix et de verser 80 % des recettes à un organisme de votre choix. « Outre l’aspect caritatif du projet, Give-A-Seat démocratise l’accès aux événements en rendant le prix des billets accessibles à tous », explique la fiche du projet.

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