110 ans d’évolution
La première greffe de cornée a été réalisée il y a 110 ans par un ophtalmologue autrichien. Les progrès techniques ont connu une forte croissance durant les 50 années qui suivirent, pour ensuite se stabiliser. Une nouvelle progression s’est imposée au tournant des années 2000. Voici les trois principaux avancements de la greffe endothéliale.
> La première génération (kératoplastie pénétrante) consiste à remplacer la cornée en totalité, même si la maladie ne touche que sa couche interne. Des points de suture sont nécessaires et la récupération visuelle peut prendre jusqu’à un an. Cette méthode a longtemps été le traitement standard pour les patients souffrant d’affections de l’endothélium.
> La deuxième génération (DSEK/DSAEK) consiste à ne remplacer que la partie postérieure de la cornée, plutôt que la cornée dans son ensemble. La couche greffée renferme le stroma, l’endothélium et la membrane de Descemet. Au début des années 2000, cette technique a commencé à remplacer la kératoplastie pénétrante.
> La troisième génération (DMEK, aussi appelée la greffe endothéliale pure) ressemble à la DSAEK. La différence est que la couche prélevée de la cornée est encore plus mince et cible directement la partie malade. La qualité de la vision postopératoire et le faible risque de rejet en font une technique très prometteuse.
> Attention, confusion ! : Il ne faut pas confondre les maladies endothéliales et la cataracte. La cataracte se trouve à un niveau plus profond dans l’œil, derrière l’iris (la partie colorée de l’œil). C’est là que se trouvent le cristallin et, par le fait même, la cataracte.