Publicités au Super Bowl 

Bell demande au CRTC de revoir sa décision

À six mois du prochain Super Bowl, Bell Média relance sa bataille contre la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’interdire le remplacement des publicités américaines produites avec d’importants budgets par des publicités canadiennes durant l’événement sportif. Bell a déposé une demande auprès du CRTC afin que celui-ci revienne sur sa décision annoncée en 2015, mais entrée en vigueur lors du dernier Super Bowl, en février. Bell a commandé une nouvelle étude qui estime que les nouvelles règles en matière de publicité lors du Super Bowl ont coûté 158 millions à l’économie canadienne. — La Presse canadienne

Metro achète MissFresh pour faire mousser ses ventes en ligne

Deux mois après l’entrée en Bourse de la montréalaise Marché Goodfood, l’épicier Metro annonce l’acquisition d’une participation majoritaire dans MissFresh, une autre entreprise montréalaise spécialisée dans la livraison de repas prêts à cuisiner.

Metro discutait avec MissFresh depuis le printemps. La valeur de la transaction n’a pas été précisée. Fondée en 2014, MissFresh est installée à LaSalle, dans l’île de Montréal, et emploie 48 personnes.

MissFresh livre ses produits partout au Canada, mais l’essentiel des livraisons est pour l’instant encore effectué au Québec et en Ontario. Il n’a pas été possible d’obtenir le nombre d’abonnés aux produits de MissFresh ni son chiffre d’affaires.

Également fondée en 2014, Goodfood compte de son côté plus de 300 employés et avait 23 000 abonnés actifs à ses paniers de repas au début du mois de juin. Le chiffre d’affaires de Goodfood s’est élevé à 3 millions en 2016 et devrait plus que doubler cette année selon ce que démontrent les chiffres disponibles.

La vente de repas à cuisiner est un marché en croissance qui cible les familles et professionnels souhaitant manger santé, mais qui manquent de temps pour faire les courses et préparer les repas.

En ligne

Si Metro considère les produits de MissFresh comme étant complémentaires à ceux offerts dans ses supermarchés, les observateurs de l’industrie remarquent une augmentation des dollars d’épicerie dépensés sur l’internet.

Aux États-Unis, l’entreprise Blue Apron est un autre acteur du prêt-à-cuisiner qui a fait son entrée en Bourse plus tôt cet été. Les analystes affectés à la couverture de Blue Apron ont récemment publié leurs rapports de recherche initiaux. Et leurs évaluations du marché américain du prêt-à-cuisiner allaient de 30 à 125 milliards US. Un dixième de cette taille équivaut à entre 3 et 13 milliards de dollars, ce qui donne un aperçu de ce que le marché canadien peut représenter.

« Acheter MissFresh était une des avenues qui s’offraient à Metro pour tenter d’augmenter ses ventes en ligne », commente un analyste montréalais qui préfère ne pas être identifié.

« Cette transaction vient valider le modèle d’affaires des entreprises du secteur comme celui de Goodfood », souligne pour sa part un autre analyste du secteur qui demande lui aussi à demeurer anonyme.

Metro sera propriétaire de MissFresh à hauteur de 70 %, alors que les fondateurs conservent 30 % du capital et continueront à travailler au sein de l’entreprise. Il va sans dire que l’investissement de Metro devrait contribuer à accélérer la croissance de MissFresh au pays.

« Nous regardions ce marché depuis environ un an et MissFresh s’est présentée comme étant l’entreprise la plus appropriée avec laquelle créer un partenariat », a indiqué la porte-parole de Metro, Geneviève Grégoire.

MissFresh en bref

Activité : livraison de repas prêts à cuisiner

Année de fondation : 2014

Siège social : arrondissement de LaSalle (Montréal)

Fondateurs : Marie-Ève Prévost, Bernard Prévost, Ritter Huang

Nombre d’employés : 48

Principaux marchés : Québec et Ontario

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