Soccer

Soumare en remet

Bakary Soumare n’avait pas fait dans la dentelle lors de son départ pour le FC Dallas, en juillet 2015. Hier, le néo-retraité et ancien défenseur central de l’Impact a remis les pieds à Montréal en ciblant spécifiquement le vice-président aux relations internationales et au développement technique, Nick De Santis.

« Nick, il m’énerve, il se balade comme si le club était à lui alors qu’il ne fout rien. […] Il voit que le club n’avance pas, pourquoi il ne part pas et pourquoi les gens le laissent rester sans voir la vérité ? Il est là depuis le début du club. Mais qu’il prenne ses bagages et qu’il se casse ou que quelqu’un lui dise. […] Dans ce club, les décisions ne sont pas prises par les entraîneurs, Adam [Braz] ou Joey [Saputo]. Il décide des joueurs, de l’alignement et de tout ce qui tourne autour du club. »

Soumare est revenu dans le portrait, la semaine dernière, dans la foulée de l’annonce de son autodiagnostic – il soutient avoir ensuite reçu une confirmation d’un médecin – d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). En entrevue avec la station de radio TSN 690, il est allé jusqu’à remettre en cause l’intégrité de De Santis qui, en guise de réponse, lui a envoyé une mise en demeure pour propos non fondés et diffamatoires. Cas assez rare, le Malien a publié le document sur Twitter dans la soirée de mardi. Et même s’il lui est dit de stopper ce type de commentaires, Soumare est repassé à l’offensive, tard hier soir, lors d’une étonnante conférence de presse au Centre Phi. Sans avoir de preuves et en mettant de l’avant sa capacité à ressentir les choses, il a de nouveau attaqué l’intégrité du dirigeant montréalais.

« Il y a les joueurs que Nick apporte et ceux que le coach veut. Quand je ne jouais plus, je n’étais pas furieux parce que je savais que je ne faisais pas bien. Mais j’étais furieux à cause des raisons pour lesquelles je ne jouais plus. »

— Bakary Soumare

« Quand j’ai arrêté de jouer, Wandou [Wandrille Lefèvre] aurait dû me remplacer, mais c’est Victor Cabrera qui a joué. Il n’avait aucune expérience professionnelle. Afin de justifier l’achat de ce joueur, l’Impact devait le mettre sur le terrain », a dit le joueur, qui semblait épuisé.

Plus tôt dans la journée, l’Impact n’a pas souhaité faire de commentaires dans ce dossier.

PLUSIEURS CIBLES

Particulièrement actif sur les réseaux sociaux, Soumare a multiplié les attaques depuis plusieurs jours. Outre De Santis, il a aussi ciblé le propriétaire du Fire de Chicago, Andrew Hauptman, le FC Dallas pour la gestion de sa commotion cérébrale subie à l’entraînement au mois d’août, ainsi que certains dirigeants de la MLS.

Acquis lors du repêchage intraligue, en décembre 2014, Soumare a disputé 10 matchs sous le maillot montréalais. Après quelques performances en demi-teinte, il a finalement été échangé à Dallas en retour du milieu de terrain Kyle Bekker. Il n’y a pas disputé la moindre minute, devant même arrêter sa carrière en MLS en raison d’une commotion.

Plus de discipline, selon Oduro

Depuis la défaite de 2-0 subie à Dallas, l’Impact a eu largement le temps de voir ce qui n’a pas fonctionné. « Nous n’avons pas été suffisamment disciplinés, a résumé Dominic Oduro, hier, après l’entraînement. Nous n’avons pas su garder le ballon efficacement et avons perdu notre concentration. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire la même chose à Seattle, sinon, nous allons nous faire détruire. » Pour Evan Bush, l’Impact devra surtout afficher un peu de confiance en possession du ballon et profiter du début de saison des Sounders. « Ils ont perdu leurs trois matchs et s’ils sont menés, ils vont se mettre à douter encore un peu plus. » Laurent Ciman, en compagnie d’Ambroise Oyongo, s’est de nouveau entraîné sur le deuxième terrain synthétique de la Caserne Letourneux. L’Impact tiendra une dernière séance ce matin avant de s’envoler pour Seattle.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.