MONTRÉAL

Manifestation contre le président burundais

Plus de 300 Burundais sont sortis dans les rues de Montréal, hier, pour manifester contre le président Pierre Nkurunziza, qui sollicite un troisième mandat à la tête du pays. Le rassemblement a été organisé à l’initiative de la Diaspora burundaise du Canada. « Cette candidature est contre l’esprit et la lettre de l’accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi […] Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels consécutifs », a affirmé le mouvement dans un communiqué. Depuis le 26 avril, date de l’annonce présidentielle, le Burundi est le théâtre de violences et de manifestations qui ont déjà fait 18 morts. — Jasmin Lavoie, La Presse

« On n’a jamais eu autant de militants, de membres, d’argent. [...] Cela envoie un message aux gens de l’Ontario. Le Québec va rester NPD. L’Alberta vient de virer orange. Ça rend plus réelle la possibilité d’un gouvernement néo-démocrate. »

— Le député de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, en marge du conseil général préélectoral tenu à Montréal

(Propos recueillis par Jasmin Lavoie, La Presse)

Laval

Nous avons écrit hier que l’actuel directeur du service de l’urbanisme à la Ville de Laval est Stéphane Dubois. Il s’agit plutôt de Sylvain Dubois. Nos excuses.

COURSE À LA DIRECTION DU PQ

Péladeau en plein contrôle

C’est un Pierre Karl Péladeau serein, détendu et même blagueur qui s’est présenté hier sur la scène du théâtre Le National, à Montréal, pour clore le rassemblement que ses troupes avaient organisé afin de souligner la fin de sa campagne à la direction du Parti québécois.

« Libérez-nous des libéraux », s’est même permis de chantonner, sur l’air de la pièce de Loco Locass, celui que les sondages placent largement en tête. Si la métaphore n’était pas associée au Parti libéral, beaucoup auraient pu conclure que Pierre Karl Péladeau avait « les deux mains sur le volant ».

« L’heure du rassemblement a sonné. » « Nous devons devenir le lieu de convergence des souverainistes. » À maintes reprises, le candidat Péladeau s’est donné des allures de chef, d’homme rassembleur, loin du portrait du personnage colérique ou intimidateur qu’ont dressé de lui les candidats Pierre Céré et Martine Ouellet, plus tôt cette semaine.

« Moi, j’en suis convaincu. Pierre Karl va nous rallier. Est-ce que je n’en suis pas la preuve vivante ? », a d’ailleurs demandé Bernard Drainville, qui a abandonné la course pour se ranger derrière le meneur, le 22 avril.

Dans un discours de 35 minutes, qui a mis fin à un spectacle de plus de deux heures en son honneur, le député de Saint-Jérôme a effleuré une série de thèmes (jeunesse, immigration, ressources naturelles), sans se prononcer réellement sur ceux-ci. Celui de la souveraineté lui a inspiré son élan le plus soutenu.

« L’élection d’un ou d’une nouvelle chef sera la première étape vers l’indépendance. Une étape que nous aurons réussie », a-t-il lancé, en reprenant une formule qu’il avait prononcée lors du dernier débat officiel, jeudi.

Il a aussi évoqué, de nouveau, la nécessité d’obtenir un mandat « fort et clair » afin de donner un « élan décisif pour un pays ».

« Pierre Karl, c’est la dernière fois que je t’appelle monsieur le candidat », a affirmé l’ex-premier ministre et partisan du magnat de la presse, Bernard Landry. 

« Je vais t’appeler mon chef dans très peu de temps. »

— Bernard Landry

Pendant que le clan Péladeau célébrait au son des prestations de Marjo et de Paul Piché – qu’une foule majoritairement grisonnante a accueillis avec chaleur –, les candidats Alexandre Cloutier et Martine Ouellet ont passé la journée avec leurs troupes respectives. Pierre Céré doit quant à lui rencontrer les médias ce matin pour annoncer s’il demeure dans la course ou non. Le candidat a admis vendredi qu’il tentait toujours de recueillir les 10 000 $ requis pour officialiser sa candidature.

Le premier tour de scrutin aura lieu les 13, 14 et 15 mai, journée au terme de laquelle les résultats seront dévoilés, à Québec.

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