FINANCEMENT DES ÉCOLES PRIVÉES

CINQ VÉRITÉS À CONNAÎTRE

Les écoles privées sont connues pour la réussite de leurs élèves et l’encadrement de qualité qu’elles offrent. Mais on sait peu de choses sur leur fonctionnement et leur financement. Voici quelques faits intéressants à savoir.

1.

Les écoles privées sont des OBNL.

Contrairement à ce que bien des gens croient, les établissements d’enseignement privés subventionnés ne sont pas des entreprises privées qui cherchent à générer des profits pour leurs propriétaires ou leurs actionnaires. Dans les faits, les écoles privées subventionnées québécoises sont des organismes à but non lucratif (OBNL) qui appartiennent à une communauté d’individus ayant à cœur son projet éducatif. Certaines sont des coopératives de parents ou de travailleurs.

Il existe aussi au Québec des écoles privées non subventionnées, qui ne reçoivent aucun montant du gouvernement. La très vaste majorité de ces écoles sont également des organismes à but non lucratif (OBNL).

2. La contribution de l’État aux écoles privées est de l’ordre de 40 %.

Contrairement à l’idée répandue, les écoles privées ne sont pas subventionnées à 60 %. Il faut comprendre que le gouvernement québécois verse aux écoles privées 60 % du montant versé aux écoles publiques pour les services éducatifs seulement.

En comptant toutes les dépenses nécessaires, incluant celles pour les bâtiments dont toute la charge est assumée par les écoles privées, la contribution de l’État est en fait de 42 %.

Si on tient compte de la taxe scolaire qui est dédiée uniquement aux écoles publiques, un élève qui fréquente l’école privée coûte aux contribuables 38 % de ce que coûte aux contribuables un élève comparable qui fréquente l’école publique.

3. Les écoles privées font économiser des millions de dollars par année à l’État.

Les établissements d’enseignement privés subventionnés représentent une économie de plus de 500 millions de dollars par année pour le gouvernement du Québec. Au privé, les parents paient une partie des frais de scolarité. De plus, les écoles privées fournissent et entretiennent leurs installations, ce qui représente une économie substantielle pour l’État.

Plusieurs écoles privées occupent des bâtiments patrimoniaux et contribuent ainsi à préserver le patrimoine bâti québécois.

4. Le financement des écoles privées existe ailleurs.

Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, d’autres pays et d’autres provinces canadiennes subventionnent les établissements d’enseignement privés. En Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, les subventions du gouvernement couvrent de 40 % à 50 % des coûts des écoles privées. Plusieurs pays comme la France, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark versent aux écoles privées de 80 % à 100 % des subventions versées aux écoles publiques afin de donner le choix au plus grand nombre de familles.

5. Les frais de scolarité des écoles subventionnées sont réglementés par l’État.

Le gouvernement québécois détermine les montants maximaux qui peuvent être exigés en frais de scolarité par les établissements d’enseignement privés.

En 2016-2017, les frais de scolarité ne peuvent excéder : 3 875 $ pour le préscolaire, 3 515 $ pour le primaire et 4 512 $ pour le secondaire. Cela dit, la majorité des écoles privées demandent moins afin de respecter les moyens des familles de leur communauté.

Savez-vous que plusieurs établissements offrent un soutien financier aux élèves de familles moins fortunés pour faciliter l’accès à leurs services ?

Consultez le site de la FEEP

www.annuairefeep.com

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