Le 9 août 2015, quelques jours après que sa maison d’Outremont et sa maison de campagne ont fait l’objet d’une perquisition, l’ex-maire de Montréal Gérald Tremblay, en larmes, s’est entretenu au téléphone avec son ancienne adjointe. Il lui a demandé s’il pouvait lui confier un document. « Je ne sais pas quoi dire », a-t-elle répondu après un long silence. Ils ont alors convenu qu’il allait apporter le document chez elle, avant de raccrocher. Cette conversation a été captée par une opération d’écoute électronique menée par l’Unité permanence anticorruption (UPAC) dans le cadre de son enquête sur les allégations de corruption à Montréal pendant le règne du maire Tremblay. Ni M. Tremblay, qui a démissionné en 2012, ni son adjointe ne sont visés par des accusations criminelles. La Montreal Gazette a obtenu cette semaine la levée de l’interdit de publication qui visait des déclarations liées à l’enquête de l’UPAC qui s’est amorcée en 2009 dans la foulée du scandale des compteurs d’eau, et s’est depuis intéressée au financement d’Union Montréal, défunt parti politique de Gérald Tremblay, ainsi qu’à la collusion pour financer les Championnats du monde de natation de la FINA en 2005.
— Simon-Olivier Lorange, La Presse