Les Alouettes ne sont pas une équipe de vendus, ils sont une équipe d’invendables.
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Édition du 1 juin 2019,
section DÉBATS, écran 10
Les Alouettes ne sont pas une équipe de vendus, ils sont une équipe d’invendables.
Je crois au contraire que le vouvoiement est essentiel pour les discussions politiques dans le cadre de l’Assemblée nationale. Il a pour effet de dépersonnaliser les débats. On n’est pas là pour échanger entre amis, mais pour représenter des positions qui réfèrent à quelque chose de plus grand que soi, à savoir le bien commun. Quand Manon Massé parle, ce n’est pas Manon qui m’intéresse, mais le point de vue qu’elle représente, de même pour Dominique Anglade ou pour Pascal Bérubé ou Geneviève Guilbault. Le « vous » élève le niveau des échanges.
— Ginette Beaudry
De vulgaires bonnes idées
Je n’aime pas le langage utilisé par Catherine Dorion. Je pense qu’il faut un certain décorum à l’Assemblée nationale qui doit être respecté par tous. Elle a de bonnes idées, mais si elle les exprimait dans un langage moins vulgaire, la majorité des gens l’écouterait.
— Ginette Vienneau
Le vouvoiement n’est aucunement une forme de hiérarchie, mais bien de respect, de considération, voire de civisme. J’ai vouvoyé pendant 20 ans un collègue de travail plus vieux que moi par considération et respect. Pourtant, nous avions un lien d’affection, d’amitié sincère et nous argumentions sur plusieurs sujets en ayant des opinions très contraires. Ceci n’empêche pas cela. Je résumerais en disant que c’est aussi une question d’éducation, et que cela n’a rien à voir avec le statut ou la richesse d’un individu. Je connais des gens très pauvres, peu scolarisés qui jamais n’interpelleraient quiconque comme le fait la députée Catherine Dorion, qui représente aussi des gens polis et éduqués.
— Suzanne Lévesque, Saint-Philémon
Je suis tout à fait contre le tutoiement. On demande maintenant aux enfants à l’école de vouvoyer les professeurs pour éviter trop de familiarité. C’est une question de respect et de distance nécessaire.
— Rita Arseneau
Rien de plus insultant pour des démunis que les faussaires d’identité sociale. C’est la forme « d’appropriation » la plus blessante. S’habiller en itinérante ne fait pas de Catherine Dorion une itinérante qui cherche son toit et son repas. Catherine Dorion n’est pas le peuple, ni du peuple, mais uniquement avec lui. Et puis, la familiarité a davantage à voir avec la condescendance qu’avec l’égalité entre les personnes.
— Chantal Bédard, Québec
C’est niveler la culture québécoise par le bas et le vulgaire. On peut s’exprimer correctement sans tomber dans une séance de populisme.
— Colette Despatie
Ici, il n’est pas question que du peuple, il est aussi question de rapport humain et d’un minimum de dignité. Catherine Dorion devrait faire ses classes et apprendre avant de bousculer tout le monde.
— Florian Comtois
Les bonnes manières précèdent les bonnes actions, et y mènent. Je vous conseille de lire le Petit traité des grandes vertus d’André Comte-Sponville. La politesse en est la première vertu. Je crois que vous changerez peut-être d’opinion. Je l’espère pour vous, sincèrement.
— Michel Pepin
Je me demande si les médecins au travail actuellement et toutes les personnes en autorité seraient à l’aise si leurs interlocuteurs s’adressaient à eux à la façon de la députée Dorion. Parfois la politesse exige que l’on se garde une petite gêne, même si parfois l’attente est très longue... comme chez le médecin !
— Charles Bonsaint, Saint-Eustache
Je suis sidérée par vos propos. Le jour où un patient entrera dans votre bureau et s’adressera à vous en vous disant « salut toi » et en sacrant, quelle sera votre réaction ? Pour vous mettre à son niveau et mieux le comprendre, vous allez le tutoyer et sacrer ? Si je comprends bien, c’est le nivellement par le bas que vous défendez. Suivre le peuple ou travailler à avancer et s’améliorer, on a tous le choix. Celui de Catherine Dorion est fort regrettable, selon moi.
— Ginette Girard, Estrie
Le respect, qu’en pensez-vous ? Pour moi, si je veux être respectée, je dois respecter les autres. Pour moi, le vouvoiement est un signe de respect. Même le gentil emballeur de l’épicerie, je le vouvoie, et si vous pouviez voir le beau sourire qui m’est accordé au moment de prendre mes sacs... Chacun son éducation et je crois que nos jeunes ont beaucoup à apprendre malgré leur bonne volonté. Je souhaite le respect pour tous, grands et petits.
— Huguette Villeneuve, Sherbrooke