Pointe d’humour

Bye !

Ah la la, ceci sera mon dernier billet dans cette petite case habituelle. La section dans laquelle j’écris se renouvelle. Je suis un peu triste de vous quitter, mais néanmoins un peu soulagée aussi, car je vais pouvoir retourner à faire ce que je fais vraiment : de l’humour.

Et écrire dans un journal peut être drôle, mais bon, ce n’est pas toujours le but non plus.

J’ai aimé vous accompagner le samedi dans la lenteur. D’ailleurs, si la tendance se maintient, j’écrirai un tout petit, petit livre qui sortira à l’automne aux Éditions Québec Amérique et qui fera l’éloge de la lenteur. Partez pas en fou, je sais que le titre est déjà pris. Mon livre aura pour but de juste rappeler à tout le monde que la vie n’est pas une course. Je ne sais pas pourquoi tout le monde court, en fait… Vous allez où ? Et surtout, pourquoi si vite ? Qui a dicté ce rythme ridicule auquel on obéit ? Je ne suis pas sûre de comprendre.

Mon métier est d’écrire, mais il est principalement de faire rire. C’est ce que je préfère faire.

Ce n’est pas facile, mais je suis un grand défenseur du fait de tenter de nous rapprocher de ce qui nous procure le plus de joie (je m’excuse, oui je sais, la joie est à la mode, hashtag MarieKondo) et pour moi, c’est de réussir à me connecter à vous sur un stage. De vous raconter ce qui se passe. Selon mon point de vue et que ça vous touche dans le cœur de ce que vous êtes.

Je n’ai pas trouvé plus satisfaisant dans la vie. En fait, l’intimité est peut-être la seule chose qui nous procure réellement de la joie. Un bonheur durable. Être capable de se connecter aux autres à partir de ce que l’on est vraiment. C’est pas facile, parce que Dieu sait que l’on arbore souvent des couches protectrices et mon doux que l’on peut être frileux à les retirer.

Me montrer à nu ? Aux autres ? Non mais ça va pas ?

Et pourtant. C’est peut-être la seule chose qui vaille la peine en ce bas monde. Oser faire ce chemin. Se montrer aux autres.

Je voudrais juste dire aussi en partant que La Presse est un journal important au Québec. Les médias sont en transformation. Nous sommes noyés chaque jour dans trop de mots, qui viennent de partout. C’est le bordel. Et l’info de qualité, les gens qui font bien leur métier sont amalgamés aux gérants d’estrade.

C’est ma petite réflexion sur la chose et je n’apprends probablement rien à personne, mais mon petit grain de sel, c’est que je ne pense pas que ce soit normal de lire un journal gratuitement. L’internet reste relativement nouveau et ça a pris du temps avant que les gens se réveillent, mais clairement nous consommons tout dans le virtuel, alors pourquoi le produit d’un journal serait-il gratuit ? Acheter le journal devrait se payer comme avant, même si c’est sur un écran.

J’espère que l’on ira vers des modèles où les métiers importants ne se perdent pas et où les gens qui les font bien seront rémunérés à leur juste mesure. D’ici là, je retourne sur scène et si vous venez me voir, vous êtes mieux de payer, mes tab…

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