Opinion

Pour une politique québécoise en matière de transport aérien

Le Québec est immense et le transport aérien est essentiel à son développement et pour répondre aux besoins de sa population. Les liaisons aériennes sont essentielles pour le transport de patients, de médicaments, l’envoi et la réception de colis urgents, mais également pour les relations des régions avec le reste du Québec pour les affaires sociales, économiques et gouvernementales.

Lorsqu’elle est bien adaptée et qu’elle offre des prix compétitifs, la desserte aérienne agit comme un facteur stimulant de l’économie, notamment pour la mobilité des travailleurs, le développement du tourisme et la mise en marché de produits locaux.

Malgré la démonstration faite de l’importance du transport aérien, beaucoup reste à faire en matière de tarification, de fréquence et de fiabilité de la desserte, d’état des équipements et des infrastructures aéroportuaires ainsi que de qualité du service offert par les transporteurs.

Depuis nombre d’années, les communautés vivent des problématiques récurrentes qui méritent une attention particulière de la part du gouvernement du Québec.

Je suis maire des Îles-de-la-Madeleine et nous sommes situés en plein cœur du golfe du Saint-Laurent. Nous sommes plus près des provinces maritimes que des côtes québécoises et nos liaisons aériennes sont donc essentielles, notre qualité de vie étant directement liée à la fréquence de nos liens avec le continent.

Nous avons souvent fait état des problématiques récurrentes vécues par nos citoyens en lien avec le transport aérien régional et nous les avons documentées. Les prix exorbitants, les annulations, les infrastructures et les équipements désuets, le service à la clientèle non adapté à la réalité des passagers, la congestion durant plusieurs jours, les problèmes de conciliation du cargo et d’approvisionnement en médicaments, etc. Cette réalité est pourtant vécue, à des degrés divers, par un grand nombre de territoires qui forment le Québec des régions. À l’ère de l’économie numérique où la mobilité et la rapidité sont des conditions de réussite, la nécessité d’un transport aérien fiable prend tout son sens.

Chef de file

Pour transformer ces défis en opportunités, il est impératif que le gouvernement du Québec agisse comme chef de file auprès des collectivités, des transporteurs et du gouvernement du Canada. D’ailleurs, la Coalition avenir Québec (CAQ) s’est souvent portée à la défense des régions dans ce dossier pour que le Québec assume « un meilleur leadership afin que l’industrie aérienne régionale, dont dépendent des milliers d’emplois au Québec, tire plus d’avantages et offre de meilleurs services aux citoyens de toutes les régions ».

Maintenant aux commandes, la CAQ doit « travailler avec tous les acteurs du milieu, y compris l’ensemble des régions et des municipalités du Québec, les transporteurs et le gouvernement fédéral, pour s’attaquer au cœur du problème : la tarification trop élevée, la fréquence de desserte trop basse et la mise à niveau des infrastructures aéroportuaires ».

À titre de porte-parole des régions et ayant à cœur le développement de nos membres, la FQM estime que le gouvernement du Québec a tout avantage à positionner le transport aérien comme un outil de développement essentiel à l’essor de nos territoires sur les plans économique, touristique et social. Aussi, nous proposons au premier ministre de doter le Québec et ses régions d’une véritable politique en matière de transport aérien régional.

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