Personnalité de la semaine

Hugo Barrette

À 24 ans, il vient de remporter trois médailles aux Jeux panaméricains de Toronto et représente un espoir olympique pour le Canada. Hugo Barrette, sprinter sur piste, est notre personnalité de la semaine.

Hugo Barrette rêve non seulement de participer aux Olympiques, mais aussi de devenir le premier natif des Îles-de-la-Madeleine à y remporter une médaille. Les trois qu’il vient d’obtenir à Toronto le rapprochent de son objectif. L’athlète a obtenu l’or en sprint individuel, l’or en sprint par équipes et le bronze au keirin, une épreuve où les coureurs sont précédés d’une moto qui leur permet de régler leur vitesse à 50 km/h pour commencer le sprint à seulement deux tours et demie de la fin.

« C’était clairement ma meilleure performance en carrière, dit-il. On peut attribuer cela au fait que j’ai une très bonne préparation. Cela faisait trois ans que j’avais inscrit les Panaméricains dans mon calendrier. Pour moi, c’était une bonne occasion d’aller chercher des médailles devant la famille, les amis et le pays, ce qui est vraiment gratifiant. C’est probablement le plus beau moment où tu peux gagner. Mais je voulais aussi en profiter pour faire mes marques et annoncer mes couleurs à un an des prochains Jeux d’été, pour montrer que je peux aller chercher une médaille là-bas. »

Le processus de qualification est encore en cours, mais Hugo Barrette a bon espoir d’aller à Rio. D’ici là, la prochaine compétition importante dans son parcours, ce sont les Championnats panaméricains de vélo sur piste qui auront lieu au Chili en septembre. « Ces championnats sont vraiment importants pour la qualification olympique », dit-il.

APTITUDES ET FASCINATION

Né à Cap-aux-Meules, Hugo Barrette a commencé à s’intéresser au vélo vers l’âge de 15 ans en voulant s’entraîner pour être en forme au hockey. Il en a eu la passion. À 17 ans, il quittait son patelin pour progresser et il a d’abord fait du vélo de route, participant à sa première course, le Grand Prix cycliste de Charlevoix. C’est là qu’il a connu celui qui allait changer l’orientation de sa carrière, Patrick Gauthier, qui était directeur à l’époque des Espoirs Saputo.

« Il a vu que j’avais la flamme, il m’a pris sous son aile et introduit à la piste, confie-t-il. La façon dont les coureurs s’entraînent pour le sprint me fascinait, et j’avais plus d’aptitudes pour ça, ce qui a facilité mon choix de me concentrer uniquement sur la piste. »

« La façon de s’entraîner pour le sprint est complètement différente de l’entraînement en longues distances. On est tous sur des vélos, mais ce sont des sports complètement différents. »

— Hugo Barette

À 24 ans, le plus beau de sa carrière est devant lui. Il vit actuellement à Toronto et s’entraîne à Milton, sur une piste à la fine pointe construite pour les Jeux panaméricains.

« Au cours des derniers mois, je me suis peut-être plus amélioré qu’au cours des deux années précédentes. Si j’ai toujours le soutien nécessaire, je veux continuer jusqu’aux Jeux de Tokyo en 2020 et, pourquoi pas, jusqu’en 2024. Ma philosophie, c’est de foncer sans regarder en arrière. On doit apprendre de ses erreurs pour s’améliorer, mais il faut continuer d’avancer. »

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