Japon

Troisième puissance économique mondiale

Une combinaison de facteurs rend présentement le pays du Soleil levant hautement accueillant aux échanges internationaux. Bien que son PIB se classe tout juste après ceux de la Chine et des États-Unis, le Japon cherche activement à stimuler sa croissance économique. Grâce à la récente signature de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et à la mise en service de vols directs Montréal-Tokyo, on y retrouve des occasions d’affaires réellement intéressantes pour les entreprises d’ici.

L’économie japonaise

Population :  126,9 M

PIB :  4 938,6 G $ US

Taux de croissance du PIB réel :  1 %

Exportations vers le Québec :  2,1 G $

Importations en provenance du Québec :  1,3 G $

Source : MESI, août 2017

La reprise économique passe par l’international

Au cours des dernières années, une succession de crises financières, immobilières et naturelles est venue miner l’économie du Japon. Après avoir enregistré une croissance moyenne annuelle d’à peine 0,9 % pour la période 1996-2015, le pays mise grandement sur le développement du commerce international pour relancer son économie.

Défis financiers et Jeux olympiques

Les finances publiques sont sollicitées sur plusieurs fronts :  le vieillissement de la population entraîne une hausse des dépenses alors que la faible croissance économique limite les revenus. L’avenir s’annonce cependant plus prometteur, puisque la tenue des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 offrira au pays une vitrine exceptionnelle sur le monde et une excellente occasion de stimuler sa croissance.

Troisième puissance économique au monde

Le Japon offre un climat d’affaires hautement favorable (infrastructures exceptionnelles, faible niveau de corruption, main-d’œuvre qualifiée et spécialisée). Précisément à cause de ses enjeux économiques, le pays se montre réceptif au commerce international, y voyant un élément clé pour assurer sa prospérité.

« Nos entreprises ont tendance à regarder vers les marchés émergents pour leurs visées internationales, au détriment des marchés plus matures. Malgré une faible croissance annuelle, il y a une création de richesse significative au Japon en raison de la taille considérable du marché », affirme Erandi Motte Cortés, directrice, Développement des marchés internationaux et de l’entrepreneuriat à la CCMM.

Les relations Québec-Japon

Selon les plus récentes données, les échanges de biens commerciaux entre le Québec et le Japon se chiffrent à 3,4 G $. Les Japonais conservent les titres de deuxième plus grand partenaire commercial du Québec en Asie et troisième au monde, derrière les États-Unis et la Chine.

Produits les plus échangés entre le Québec et le Japon

Du Québec au Japon Produit/Part des exportations Minerai de fer 23,8 % Viande de porc 22, 7% Fèves de soya 7 % Composantes aérospatiales 4,7 %

Du Japon au Québec Produit/Part des importations Automobiles 46,2 % Composantes aérospatiales 6,5 % Circuits imprimés 5 % Pneus 4,2 %

Un marché plus facile d’accès grâce au PTPGP

En attendant la fin des négociations d’un accord de libre-échange entre le Canada et le Japon, le PTPGP jouera un rôle important dans les échanges commerciaux futurs. L’assouplissement – voire l’élimination – des frais de douane sur des exportations québécoises profitera particulièrement aux manufacturiers d’aluminium, de pièces automobiles, de produits de plastique, de produits forestiers, ainsi qu’au secteur agroalimentaire.

« L’ensemble des 11 pays qui ont signé le PTPGP représente un marché de 500 millions de consommateurs et un PIB combiné de 13,5 billions de dollars, ce qui fait de cette entente économique une des plus importantes au monde », ajoute Erandi Motte Cortés.

Premier vol direct, première mission économique

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain, son équipe d’experts Acclr en commerce international et la Ville de Montréal tiendront une mission économique en direction du Japon du 1er au 8 juin prochain. Cette mission, la première menée par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, coïncidera également avec le premier vol direct d’Air Canada de Montréal vers Tokyo.

Trois conseils pour intégrer le marché du Japon : 

1. Les cartes professionnelles sont un élément clé au Japon et le rituel qui les entoure est très important. Lorsque vous acceptez une carte, prenez-la avec les deux mains, lisez-la puis placez-la dans votre porte-carte, et non dans votre poche.

2. Il est important de bien comprendre les attentes de vos interlocuteurs japonais et d’adapter vos solutions à leurs besoins.

3. Recourez aux services d’un interprète afin de vous assurer de la compréhension de la discussion et de la négociation. Le niveau d’anglais des responsables japonais est très inégal.

Sources : Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Note abrégée sur le commerce Québec-Japon (août 2017)

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.