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Entre décorum et audace

PASCAL BÉRUBÉ

Député du Parti québécois, Matane-Matapédia, ancien ministre délégué au Tourisme

Pour Pascal Bérubé, le député occupe une fonction importante et il se doit d’avoir une tenue de circonstance. « On porte des vestons-cravates, de belles chaussures, il y a un décorum, explique-t-il. L’élément vestimentaire ne doit pas prendre le dessus sur le message. Il ne faut pas que ça devienne une distraction. J’ai 41 ans, j’essaye de ne pas me dénaturer, je m’intéresse à la mode, j’aime ça. »

Le député essaie de porter des vêtements créés au Québec. La chemise blanche de ses costumes vient de chez Horst, une entreprise québécoise. Ses lunettes sont signées Pikbois, une entreprise d’ici. Il n’a pas de stylistes et se fie à son entourage pour lui dire ce qui lui va le mieux.

« J’aime bien le foulard de poche, la pince à cravate et les cravates audacieuses. Ça envoie un message et c’est une extension de ma personnalité. »

— Pascal Bérubé

Il possède quelques pièces qui détonnent plus que d’autres dans sa garde-robe. « J’ai un complet un peu rétro en velours mauve que je porte à l’occasion qui se fait remarquer et un bleu poudre aussi que je porte après le 1er juin ! On ne discute pas du style vestimentaire à l’Assemblée nationale sauf quand il y a quelque chose qui détonne et qu’on remarquera gentiment entre nous. »

Selon lui, les politiciens pourraient en faire davantage pour promouvoir la mode d’ici. « Lorsque j’étais ministre, j’avais fait une proposition à Bruxelles, en décembre 2012 au groupe Sensation Mode qui organise la semaine de la mode à Montréal, raconte-t-il. Nous, à titre de députés et de ministres, nous faisons en permanence la promotion des produits québécois, mais on ne le fait pas pour les vêtements ! Pourquoi ne pas proposer pendant la semaine de la mode que les parlementaires portent des créations de designers d’ici et qu’on puisse dire : regardez je porte Philippe Dubuc, je porte Marie Saint Pierre ! Non seulement ça aurait fait une belle promotion pour nos créateurs, mais ça aurait permis en même temps de réinventer la garde-robe des politiciens et de nous donner un peu plus d’audace dans notre façon de nous habiller ! Il n’y a pas eu de suite, car nous n’avons pas été réélus. »

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