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Édition du 23 avril 2017,
section VOS FINANCES, écran 4
« J’ai fait un premier scénario : une personne âgée de 42 ans avec un revenu stable de 75 000 $ par année et une hypothèque de 250 000 $ à 2,94 %. Elle décide de verser 15 000 $ chaque année en surplus dans son hypothèque. Après huit ans, elle aura terminé de payer son hypothèque. Si elle décide ensuite jusqu’à 62 ans de placer 15 000 $ par année dans un REER, le remboursement d’impôt dans un CELI et l’équivalent de ce qu’elle payait en hypothèque dans un placement non enregistré [tous les rendements sont de 4 %], au bout du compte, après 20 ans, elle aura 627 000 $. »
« Dans mon deuxième scénario : la personne âgée de 42 ans avec un revenu stable de 75 000 $ par année et une hypothèque de 250 000 $ à 2,94 % décide de placer 15 000 $ par année dans des REER. Elle met ensuite le remboursement d’impôt dans un CELI. Elle ne priorise pas l’hypothèque, mais fait des paiements aux deux semaines pour finir de payer deux ans plus tôt. Elle utilise ces deux années pour placer le montant équivalent de l’hypothèque. Avec tous les rendements qui sont de 4 %, au bout de 20 ans, elle aura accumulé 660 000 $. C’est 33 000 $ de plus que dans le premier scénario. C’est vrai qu’on risque de payer plus d’impôt à la retraite, mais il y a des solutions comme le fractionnement des revenus. »
« J’ai fait un scénario presque parfait. Tout le monde est différent. Il est préférable d’aller consulter son conseiller ou son planificateur financier. On a la chance d’avoir des logiciels pour faire les calculs et trouver le bon scénario par rapport au style de vie de nos clients. »
« Dans le premier scénario, je mise sur l’hypothèque. Ça suppose que je vais sauver des années sur l’amortissement. Il faut alors que je voie la répercussion sur ma retraite. Quand mon hypothèque va être payée, je vais devoir mettre l’équivalent de mes paiements hypothécaires dans mes REER jusqu’à la retraite. »
« Vous faites mieux de rembourser votre dette avant de faire du placement non enregistré [hors REER et CELI] parce qu’il faut faire le double de rendement pour que ça puisse être rentable ! On ne peut pas comparer une hypothèque à 3 % et un placement non enregistré qui me donne 3 % parce que le placement de 3 %, ce n’est pas un vrai 3 %. Il faut payer de l’impôt sur les gains et des frais de gestion. En faisant un calcul très simple, on constate qu’après 10 ans, je m’appauvris de 166 $. Je suis dans le négatif. Pour réussir à faire 40 $ après 10 ans, il faut 6 %. Si vous êtes frileux, il n’y a pas une banque qui va vous offrir ça ! »
« Quand je compare le CELI avec la dette, la comparaison doit se faire pourcentage par pourcentage. Si le taux d’hypothèque est de 3 % et le rendement du CELI, 3 %, ça s’annule. Si le CELI a un rendement plus faible que la dette, par exemple un 2 %, vous faites mieux de rembourser votre dette parce qu’après 10 ans, vous serez dans le négatif de 125 $. »
« Le REER et le CELI sont pareils si le taux d’imposition du début [quand on est sur le marché du travail] est plus élevé que celui de la fin [quand on est à la retraite]. Mais on ne peut pas savoir ce que l’avenir nous réserve. Si je mets 1000 $ dans un REER à 3 % comme le taux de l’hypothèque et que j’inclus le remboursement d’impôt, après 10 ans, la valeur nette demeure 0. »
« Oui, ça vaut la peine de payer plus vite l’hypothèque. Mais il est aussi important de se construire un fonds d’urgence pour faire face à des imprévus, l’équivalent de trois mois de salaire. Même si le rendement est moins élevé, le meilleur véhicule est le CELI. Ça vous donne aussi de l’expérience en placement. »