Cinéma

Félix et Meira représentera le Canada aux Oscars

Les cinéphiles s’y attendaient, mais le cinéaste Maxime Giroux n’en revient toujours pas. « Wow », a-t-il laissé tomber, hier, en apprenant que son film Félix et Meira était choisi pour représenter le Canada dans la course pour la catégorie du meilleur film étranger de la 88e cérémonie des Oscars.

« Je suis encore surpris. On ne pensait jamais se rendre aussi loin ! Je sais aussi que des sujets comme ça, je n’en aurai pas quarante dans ma vie », a dit M. Giroux quelques minutes après que l’annonce officielle ait été faite par Téléfilm Canada au Centre Phi, dans le Vieux-Montréal.

Félix et Meira raconte l’histoire d’un dessinateur qui rencontre une juive hassidique, assise dans un restaurant, en train de dessiner. En glissant de ses oeuvres dans le landau de son bébé, il réussit à établir un premier contact et développe au fil du temps une relation amoureuse avec elle, l’aidant à quitter sa communauté où elle se sent à l’étroit.

En 2014, le long métrage de Maxime Giroux, qu’il a coscénarisé avec son acolyte de toujours, Alexandre Laferrière, avait créé la surprise au festival international du film de Toronto, remportant devant Mommy de Xavier Dolan le prix du meilleur long métrage canadien.

Primé depuis dans une vingtaine de festivals aux quatre coins du monde, M. Giroux se dit ému de ce succès, mais surtout fier pour les acteurs juifs hassidiques qui ont quitté leur communauté et entretiennent malgré eux des relations difficiles avec leurs proches.

« C’est vraiment l’histoire de ces gens qui sortent de leur communauté qui nous a inspirés. »

— Maxime Giroux

« J’ai aussi une pensée spéciale pour Luzer Twersky (un acteur qui joue un rôle principal dans le film), qui est actuellement à Los Angeles. Il a décroché un rôle important dans une télésérie. Quand il apprendra que nous représentons le Canada dans la course aux Oscars, ça lui dira qu’il a bien fait de croire en lui et de devenir comédien », a poursuivi M. Giroux.

La quête d’une sélection dans la catégorie du meilleur film étranger n’est toutefois pas terminée. L’an dernier, par exemple, c’est Mommy de Xavier Dolan qui représentait le Canada. Malgré son succès à Cannes, où il avait remporté le prix du jury, l’Académie ne l’avait pas retenu comme finaliste.

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