Éditorial VÉHICULES ÉLECTRIQUES

L’électrique à tout prix ? 

Le fiasco de l’ePrix de Montréal a fait oublier l’objectif initial :  promouvoir les véhicules électriques. Le ratage fut, bien sûr, spectaculaire. Mais même si cet objectif était louable, il est moins crucial qu’on le prétend. Car il ne faut pas confondre la fin et les moyens. 

L’objectif est de réduire la congestion et les émissions de gaz à effet de serre. Les véhicules électriques sont un moyen parmi d’autres pour y parvenir. 

Comme le rappelle L’État de l’énergie 2018, le nombre de véhicules continue d’augmenter plus vite que la population. Tant mieux si l’industrie réussit à vendre plus de 100 000 véhicules électriques en 2020, comme l’espère Québec. Mais cela n’empêchera pas le parc automobile d’augmenter, avec la pollution et la congestion que cela suppose. 

Pour s’y attaquer, il faut d’urgence miser sur le covoiturage et le transport collectif, idéalement électrifié. Les véhicules électriques complètent ces solutions, mais ne les remplacent pas. 

Et pour augmenter les modèles électriques, toutes les solutions ne se valent pas. Depuis quelques années, Québec stimule la demande, avec de coûteuses subventions à l’achat qui aident surtout les familles achetant un deuxième véhicule. Lundi, le gouvernement Couillard a annoncé une mesure plus efficace. Il stimulera l’offre, en forçant les constructeurs à vendre un minimum de modèles électriques. Pour l’électrique, à tout le moins, le courant commence à passer.

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