Transport aérien

Frais en hausse chez Air Canada et WestJet

Les frais imposés aux voyageurs pour faire enregistrer leurs bagages profitent aux deux plus grands transporteurs aériens du Canada. Ces charges font partie des frais auxiliaires – qui comprennent aussi les frais pour permettre aux voyageurs de choisir leur siège et d’avoir un repas en vol – que les lignes aériennes ont pour mis en place pour stimuler leurs profits. Les revenus auxiliaires par passager d’Air Canada ont augmenté de 18 % au quatrième trimestre par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent, essentiellement grâce aux frais imposés pour le premier bagage enregistré. De son côté, WestJet Airlines a récemment augmenté de 11 % ses prévisions pour les frais auxiliaires, pour les porter à 100 millions. — La Presse Canadienne

Technologie

La montre intelligente repensée par une entreprise de Montréal

Le futur de l’électronique mobile pourrait avoir été conçu à Montréal. Neptune, une jeune entreprise établie en plein centre-ville, doit dévoiler aujourd’hui un prototype de montre intelligente qui aborde le défi de l’informatique mobile avec une approche révolutionnaire.

Malgré ses moyens modestes, Neptune a fait parler d’elle l’an dernier en lançant la montre intelligente Pine, qui, contrairement à la plupart de ses rivales, intégrait toutes les composantes nécessaires pour être autonome et permettre à son propriétaire de se passer d’un téléphone intelligent.

Le produit n’était toutefois pas à la hauteur des attentes, comme l’avait d’ailleurs admis sans gêne son créateur, Simon Tian, âgé d’à peine 20 ans, à La Presse.

« La Pine n’est qu’une étape de transition vers mon idée originale, qui est beaucoup plus ambitieuse », nous avait-il expliqué en octobre dernier.

LA MONTRE AU CŒUR DE TOUT

Cette autre idée plus ambitieuse prend forme aujourd’hui : une nouvelle montre, conçue cette fois pour remplacer non seulement un téléphone intelligent, mais aussi, éventuellement, une tablette ou un ordinateur entier.

« Depuis le début des montres intelligentes, elles ne sont que des esclaves assujetties à un téléphone intelligent. Nous inversons les rôles. »

— Simon Tian, créateur de la montre Neptune Hub

Équipée du système d’exploitation Android, la montre Neptune Hub sert donc d’unité centrale. Elle est conçue pour fonctionner en tandem avec d’autres appareils, dont le Neptune Pocket, un appareil qui prend la forme d’un téléphone intelligent dénudé de presque toutes ses composantes.

Selon le concept imaginé par M. Tian, un propriétaire de la montre Hub pourrait jumeler sa montre à tout un assortiment de terminaux minimalistes, offerts à bas prix et répondant à des besoins précis. Des terminaux de différents formats pourraient ainsi être commercialisés.

« Dans l’ensemble, c’est une solution qui est à la fois plus économique et plus écologique, parce qu’on évite plusieurs répétitions, comme d’avoir un processeur et de la mémoire dans chacun de nos appareils », fait valoir M. Tian.

« C’est aussi plus sécuritaire parce que si on perd un terminal, comme le Pocket, il ne contient aucune information. Tout est dans la montre et c’est plus rare d’oublier sa montre. Et éventuellement, on peut penser qu’il y aurait des terminaux partout, donc on n’aurait qu’à s’y brancher, sans besoin de les transporter. »

La montre peut aussi être employée sans terminal. Un micro, un pavé tactile sur l’une de ses tranches et la reconnaissance des lettres tracées avec le doigt sur son écran serviront à interagir avec elle. L’expérience de la Pine a toutefois démontré à Neptune les limites de l’interaction possible avec un appareil de cette taille, d’où l’importance des terminaux associés.

FINANCEMENT ORIGINAL

Bien que les ventes de la montre Pine aient permis à Neptune de dégager un profit, selon son président, celui-ci reconnaît qu’il en faudra un peu plus pour mener à bien son projet. Mais pas énormément.

« La plupart des pièces sont déjà disponibles sur le marché, en Chine, et il suffit de les assembler, comme nous l’avons fait pour la Pine. »

— Simon Tian

« Il y a quelques exceptions, qu’il faudra faire fabriquer sur mesure. Il faut avancer de bons montants pour cela et c’est pourquoi nous n’avons pas encore de prototype fonctionnel. »

Le plan élaboré par Neptune prévoit l’acceptation immédiate de précommandes, soit sans engagement, soit avec un dépôt immédiat de 49 $, 199 $ ou 498 $US. Ces dépôts donneront respectivement droit à un rabais additionnel de 100 $, 200 $ ou 300 $ sur le prix annoncé du duo montre-terminal, fixé à 798 $US (995 $CAN).

Les liquidités ainsi amassées devraient permettre à l’entreprise de procéder à la commande des pièces manquantes et d’ainsi obtenir un prototype fonctionnel vers avril. Une campagne sur le site de financement participatif Kickstarter pourrait suivre à l’été en vue de premières livraisons à la fin 2015.

La première campagne Kickstarter de Neptune, pour la montre Pine, lui avait permis d’amasser un peu plus de 800 000 $, à la fin 2013.

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