Le Canadien  Camp de perfectionnement

JAKE EVANS

Une surprise au septième tour ?

Les gens de hockey disent souvent que le rang de repêchage importe peu et que c’est ce que vous faites ensuite qui compte. Jake Evans a bien saisi le message.

Le Canadien a repêché cet attaquant au 207e rang en 2014. Cette année-là, il y a eu 211 sélections…

En fait, au moment où il avait été sélectionné, Evans n’y croyait tout simplement plus.

« Je savais qu’il y avait des chances que je ne sois pas repêché, donc je n’ai pas assisté au repêchage, a expliqué le centre de 20 ans, hier, au camp de développement du Canadien. Je savais que je ne sortirais pas dans les trois premiers tours. Je suivais ça de la maison, mais plus la journée avançait, plus c’était difficile de le suivre. »

« Quand le septième tour a commencé, j’ai décidé de sortir de chez moi, je n’en pouvais plus de regarder ça sur mon ordinateur, c’était trop stressant. »

— Jake Evans

« Je marchais dans ma rue, et c’est ma mère qui m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle. J’étais sûr que c’était terminé ! »

EXPLOSION

En 2014-2015, Evans a connu une première saison raisonnable à l’Université Notre-Dame, avec 17 points en 41 matchs. Mais la saison dernière, il a doublé sa production tout en jouant moins de matchs : 33 points en 37 sorties.

Ses 33 points l’ont placé au septième rang de la division Hockey East parmi les joueurs de deuxième année.

« Premièrement, mon entraîneur m’a grandement fait confiance, souligne le Torontois. Il m’a dit qu’il croyait en moi et ça m’a aidé. Il m’a donné beaucoup d’occasions. Il m’a aussi déplacé au centre, et comme je pense être plus un fabricant de jeux, ça me convenait plus comme position.

« En me mutant au centre, mon entraîneur était surtout inquiet pour mes mises au jeu et mon travail en zone défensive, car il nageait dans l’inconnu. Mais je me suis vraiment concentré sur ces aspects. Comme ça allait bien, il m’a donné des responsabilités en désavantage numérique, des mises au jeu en zone défensive. »

PROJET À MOYEN TERME

Cela dit, peu importe sa progression, Evans entend écouler ses deux dernières années à Notre-Dame, afin de décrocher son diplôme en administration des affaires.

« Mon but a toujours été d’obtenir un diplôme. Le hockey est une grande partie de ma vie, mais je ne jouerai pas toute ma vie. C’est bon d’avoir quelque chose sur quoi te rabattre après le hockey. »

« J’aimerais devenir un joueur de hockey, évidemment, mais avoir ce diplôme en poche, ce sera bien. »

— Jake Evans

D’ici là, il tentera de faire mentir les recruteurs. C’est le but de tout joueur repêché sur le tard, mais dans le cas des choix de septième tour, il est un peu plus rare que les joueurs y parviennent !

Depuis que le repêchage a été limité à sept tours, en 2005, 51 joueurs réclamés au dernier tour ont atteint la LNH. Du lot, 15 ont disputé moins de 10 matchs.

Parmi les 36 joueurs qui restent, on ne trouve que trois joueurs relativement d’impact : Ondrej Palat (208e, 2011), Anton Stralman (216e, 2005) et le gardien Frederik Andersen (187e, 2010). Mentions honorables à Jason Demers (186e, 2008) et Patric Hornqvist (230e, 2005).

Zachary Fucale

Au diable les statistiques !

Zachary Fucale vient de connaître une première saison difficile chez les professionnels, avec un dossier de 16-19-4, une moyenne de 3,13 et une efficacité de ,903. Il n’avait toutefois pas une grande équipe devant lui, amoindrie par les nombreux rappels du Canadien. Excuses ou non, Fucale assure ne pas s’arrêter aux chiffres. « Il y a 1001 choses qui se passent avant de voir des stats. Ce n’est pas très important pour moi en ce moment. Je veux y aller un jour à la fois et m’améliorer. »

— Guillaume Lefrançois, La Presse

MATCHS SIMULÉS

Sergachev en spectacle

Les matchs intraéquipe au camp de développement du Canadien sont peut-être gratuits, mais qu’importe : Mikhail Sergachev en a donné pour leur argent à ceux qui s’étaient déplacés hier ! Le premier choix du Canadien au dernier repêchage a inscrit trois buts, dont un sur un superbe effort individuel. Sergachev a été le joueur qui s’est le plus démarqué. Lukas Vejdemo, un choix de troisième tour du CH en 2015, a lui aussi connu de bons moments. Le camp se poursuit aujourd’hui, avec des tests sur glace en matinée et des matchs simulés à compter de 16 h.

— Guillaume Lefrançois, La Presse

Brett Lernout

Trois mois pour s’en remettre

Le défenseur Brett Lernout a joué de malchance. Il s’est blessé à son tout premier match dans la Ligue nationale, quand une blessure au ligament croisé postérieur du genou a mis fin à sa saison. « Ce n’est pas comme ça que j’aurais voulu conclure mon premier match, mais je ne m’en fais pas trop avec ça, indique l’imposant défenseur de 21 ans. Le ligament croisé postérieur ne nécessite jamais d’opération. Mais tout compte fait, c’est quand même mieux que ma blessure ne se soit pas produite en milieu de saison, car il faut quand même trois mois pour s’en remettre. » Lernout ne peut pas participer aux matchs simulés du camp de perfectionnement du Canadien, mais estime que son genou aura retrouvé toute sa force dans environ trois semaines. Il n’a donc aucune inquiétude en prévision du début de la prochaine saison. « Je vais avoir un rôle beaucoup plus grand à St. John’s avec le départ de plusieurs défenseurs, note-t-il. Je m’attends à être plus impliqué sur les unités spéciales et à jouer davantage. »

— Marc Antoine Godin, La Presse

Petrus Palmu

Faire sa place à 5 pi 6 po

Parmi les 18 joueurs présents sur une simple invitation, l’attaquant Petrus Palmu tente de se faire remarquer, en dépit de sa petite taille de 5 pi 6 po. Ce Finlandais de 18 ans vient d’être ignoré pour la deuxième année de suite au repêchage. Mais comme son idole est Martin St-Louis, qui n’a jamais été repêché, Palmu sait qu’il peut tout de même atteindre la LNH. « J’ai du talent, je peux patiner, je suis fort. Je ne me dis pas que je suis petit (small), mais juste un peu court (short), explique le jeune homme, relativement costaud pour son âge. Je sais que la taille est un critère important pour les équipes, mais je n’y peux rien. » Palmu a amassé 49 points en 52 matchs avec Owen Sound la saison dernière.

— Guillaume Lefrançois, La Presse

Maxime Fortier

Tout pour poursuivre l’aventure

Maxime Fortier est l’un des quatre attaquants issus de la LHJMQ à être invité au camp de perfectionnement et il veut monter qu’il a tous les outils pour convaincre le CH qu’il mérite à tout le moins de poursuivre son aventure au camp des recrues en septembre. Fortier a été ignoré au repêchage même s’il a été le meilleur joueur des Mooseheads d’Halifax la saison dernière avec 77 points, 28 points devant son plus proche poursuivant. « Je n’avais pas vraiment d’attentes, a-t-il dit à propos du repêchage. C’est un rêve, mais je voyais bien avec le classement de la Centrale de recrutement que je n’avais pas bougé par rapport à la mi-saison… » Comme tous les joueurs invités au camp de perfectionnement, Fortier a signé un contrat d’essai amateur. C’est ce genre de contrat qui peut permettre à un jeune n’ayant été admissible au repêchage qu’une seule fois de signer un contrat professionnel. C’est ce qui s’était produit l’automne dernier avec le gardien Michael McNiven.

— Marc Antoine Godin, La Presse

PHILLIP DANAULT

Nouveau contrat de deux ans

Phillip Danault s’est entendu sur les termes d’un contrat de deux ans avec le Canadien, a annoncé l’équipe hier en fin d’après-midi. Il s’agit d’une entente à un volet, avec un impact annuel de 910 000 $ sur le plafond salarial. Acquis auprès des Blackhawks en février dernier, dans une transaction qui a envoyé Dale Weise et Tomas Fleischmann à Chicago, Danault a inscrit trois buts et deux aides en 21 matchs avec le CH. L’attaquant était le dernier joueur autonome avec compensation toujours sans contrat en vue de la prochaine saison. Tous les joueurs de l’équipe ont donc une entente en poche de 2016-2017, et selon GeneralFanager, il reste à Marc Bergevin 1,4 million de dollars d’espace sous le plafond salarial.

— Guillaume Lefrançois, La Presse

Marshall Rifai

Un Québécois à Harvard

Un autre joueur invité : Marshall Rifai, de Beaconsfield. Ce défenseur porte actuellement les couleurs de la Hotchkiss High School, au Connecticut, mais a été accepté à l’Université Harvard, où il jouera à compter de l’automne 2017. Il se réjouit de se joindre à la fois à une bonne université et à un bon programme de hockey. « Le programme de hockey de Harvard est dans le top 15 des universités américaines depuis deux ans, explique-t-il. Ce n’est pas comme si j’allais dans un programme inférieur. Ils sont compétitifs chaque année. » Rifai entend d’ailleurs aller dîner avec Alex Killorn, un joueur du Lightning qui a joué à Harvard, la semaine prochaine.

— Guillaume Lefrançois, La Presse

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