Soccer  L’Impact

Jackson-Hamel ne perd pas de temps

L’Impact se déplace à Philadelphie, ce soir (20 h), pour y affronter un autre concurrent direct dans la course aux séries. C’est là-bas, au mois d’avril, qu’Anthony Jackson-Hamel avait franchi un grand pas en inscrivant le premier doublé de sa carrière. Depuis, il n’a pas perdu la bonne habitude d’être décisif en fin de match.

Un joker de luxe

Comme titulaire : 1 but, 1 but toutes les 312 minutes de jeu, 5 tirs

Comme remplaçant : 5 buts, 1 but toutes les 31 minutes de jeu, 7 tirs

Les compliments du capitaine

Dans le vestiaire montréalais, les éloges pleuvent sur Jackson-Hamel. Patrice Bernier a notamment vu un jeune attaquant « gagner en maturité » et posséder désormais « l’instinct nécessaire pour devenir un bon marqueur » en « sentant les occasions se présenter ». L’analyse est-elle partagée par le principal intéressé ? « C’est vrai. Sur le terrain, je ne me casse pas la tête, je reste dans les endroits où je sais que je peux être efficace, autour de la boîte ou dans la boîte. Je ne vais pas essayer d’effectuer des jeux qui ne sont pas nécessairement les miens et qui ne correspondent pas à mon rôle. Ça vient avec le temps, tu apprends à connaître tes forces et à être plus efficace. C’est ça, la maturité. »

10

En moyenne, les buts de Jackson-Hamel sont survenus 10 minutes après ses entrées en jeu. Ce chiffre descend à cinq minutes, seulement, dans le cas de ses trois derniers buts.

5

Les buts de Jackson-Hamel, lors de ses entrées en jeu, ont permis à l’Impact d’engranger cinq points au classement.

4

Il a inscrit quatre buts à l’aide de son pied droit, dont une astucieuse talonnade contre Atlanta, et deux buts de la tête.

Saison charnière

La saison de Jackson-Hamel avait bien mal démarré alors que Nick DePuy lui avait été préféré lors du premier déplacement à San Jose. Avec deux buts au compteur en 459 minutes de jeu jusqu’alors, le jeune homme se retrouvait à une période cruciale de sa jeune carrière. En 2017, ça passait ou ça cassait pour lui. « Oui, un peu parce que je sentais qu’il fallait que je produise, confie celui qui a rejoint la première équipe en 2014. J’ai réussi à saisir les opportunités et, maintenant, j’ai prouvé que je pouvais être efficace et être utile à l’équipe. »

Les autres attaquants de la MLS (but par tranche de 90 minutes)

Josef Martinez (Atlanta) 1,36

Anthony Jackson-Hamel (Montréal) 1,15

David Villa (NYCFC) 0,81

David Accam (Chicago) 0,77

Nemanja Nikolic (Chicago) 0,75

Des ajustements

Pour une équipe, un remplaçant capable de faire la différence en si peu de temps représente un luxe. Évidemment, Jackson-Hamel aimerait avoir davantage de temps de jeu, mais Mauro Biello semble encore le voir comme une carte cachée capable de tirer avantage des jambes lourdes adverses, en fin de match. Les performances d’AJH n’échappent plus aux autres entraîneurs de la MLS. « S’ils s’ajustent à moi, je suis aussi capable de m’adapter, lance l’attaquant québécois. Ce n’est pas un problème pour moi. Je suis capable de trouver les espaces avec mes courses. »

Mancosu en panne

2017

3 buts, 2 passes en 1201 minutes

2016

3 buts, 4 passes en 772 minutes

Comme il est loin, le temps où Matteo Mancosu semblait faire la différence à chaque match. Depuis le début de la saison, l’Italien n’a même jamais été en mesure de retrouver le rythme qui était le sien lors des dernières séries. Avec les attaquants, tout est une question de confiance, rappelle souvent Biello. « Au niveau de notre animation, on essaie d’ajuster certaines choses pour qu’il ait davantage de services. En même temps, il partage le temps avec Jackson qui va bien et il peut aider l’équipe en entrant en jeu, comme à New York. Ça passe aussi par le travail et par ce qu’il peut contrôler à l’entraînement. Ce sont des petites choses qui lui permettront de retrouver sa confiance et la touche qu’il avait l’année passée. »

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