Ces restaurants disparus

RED LOBSTER

« Pour l’amateur de fruits de mer en vous ! », chantait-on dans les publicités télévisées de Red Lobster. Les amateurs de homard dans le beurre à l’ail et de crevettes panées sont nombreux à se souvenir des restaurants américains Red Lobster et à déplorer leur départ. C’était en 1997. En difficultés financières, l’entreprise originaire de Floride avait alors fermé ses 14 restaurants du Québec, laissant 700 travailleurs sans emploi. Darden Restaurants a obtenu 2,1 milliards US pour sa chaîne de restaurants en la vendant au fonds privé d’investissement Golden Gate Capital, l’an dernier. Red Lobster compte 58 000 employés et 700 établissements dans le monde, dont 19 au Canada, mais aucun au Québec. Le plus près de nous est situé à Ottawa.

Ces restaurants disparus

PONDEROSA

Ceux qui voyagent aux États-Unis savent que la grilladerie Ponderosa, fondée en 1968, dans l’Indiana, existe toujours. Mais l’enseigne a quitté le Québec il y a longtemps, en 1987, selon le blogue Fast Food Fred (le départ de Ponderosa n’est pas documenté et l’entreprise n’a pas voulu répondre à nos questions). L’entreprise était arrivée au Québec dans les années 70. « Ça saute au goût, tout le monde aime ça, Ponderosa », disait la chaîne de restaurants dans ses publicités télévisées tournées pour le marché québécois.

Ces restaurants disparus

CHALET SUISSE

Ce n’était pas facile pour Swiss Chalet, baptisée Chalet suisse chez nous par son propriétaire, le groupe Cara, de venir au Québec pour faire la guerre à St-Hubert, véritable institution dans la province. Mais Chalet suisse a tout de même tenté le coup en 1978 avec le résultat qu’on connaît : un échec. Le restaurateur ontarien avait beau présenter régulièrement ses repas poulet-sauce-frites à la télévision, les Québécois continuaient de préférer la fameuse sauce St-Hubert. Il a tout de même ouvert 25 restaurants dans la société distincte avant de se retirer, en 2004. Cara n’a pas mis une croix sur le Québec pour autant, mais préfère miser sur ses enseignes Harvey’s et East Side Mario’s.

Ces restaurants disparus

MARIE-ANTOINETTE

Certaines enseignes locales sont disparues. Souvenez-vous de Marie-Antoinette, restaurant familial classique, où l’on pouvait déjeuner 24 heures sur 24 pour quelques dollars. Le premier établissement avait ouvert ses portes en 1956 sur le boulevard Laurier, à Sainte-Foy, près de la rue de l’Église. Son nom n’évoque en rien la dernière reine de France ; il s’agit plutôt d’un hommage à la copropriétaire, Marie-Antoinette Letellier. Le menu est similaire à ceux des diners américains : pizza, poulet, club sandwich… et le fameux Tom Pouce, un hamburger garni d’une sauce unique. Les nostalgiques peuvent encore savourer ce hamburger au Marie Beaupré, à Sainte-Anne-de-Beaupré, qui appartient à Jean Letellier, fils du fondateur de Marie-Antoinette. Dans ses meilleures années, la chaîne comptait une vingtaine d’établissements. En 1999, l’entreprise – à l’exception d’un restaurant – a été vendue à un groupe d’investisseurs avant de disparaître.

Ces restaurants disparus

PASTELLI

Les rôtisseries St-Hubert qui servent des mets italiens ? Cette improbable diversification s’est pourtant concrétisée en 1983 avec l’ouverture du premier restaurant Pastelli, à Laval. La chaîne – qui s’adresse elle aussi aux familles – compte rapidement 15 succursales. St-Hubert croit alors pouvoir inaugurer entre 30 et 40 restos italiens en cinq ans. Mais au bout de seulement quatre ans, elle vend son concept à Giorgio. Du coup, l’expansion de Pastelli prend fin puisque toutes les succursales adoptent le nom de Giorgio. Fait intéressant, Giorgio avait financé cette transaction en cédant la moitié de ses actions à Metro-Richelieu pour 2 millions de dollars. En octobre 1990, l’épicier revend sa participation à la famille Dépatie, propriétaire de l’autre moitié de l’entreprise.

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