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Hausse décriée du péage sur l’A-30

L’industrie du camionnage demande au ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, d’intervenir pour limiter la hausse des tarifs sur le pont à péage de la nouvelle autoroute 30, tarifs qui ont bondi de 60 % en à peine deux ans.

Le consortium Nouvelle Autoroute 30 a annoncé des hausses de tarifs de 20 % pour les véhicules de promenade et de plus de 23 % pour les camions qui emprunteront le pont Serge-Marcil, à compter de février.

Le conducteur d’un véhicule de promenade devra ainsi débourser 2,40 $ pour franchir le fleuve entre les municipalités de Salaberry-de-Valleyfield et Vaudreuil-Dorion, soit 40 cents de plus que maintenant. Le passage coûtait 1,50 $ lors de l’inauguration de ce nouveau pont, en décembre 2012.

Pour les camions, le tarif établi à 1,15 $ par essieu à l’ouverture du pont est passé l’an dernier à 1,50 $, une première hausse de 30 % qui avait été très mal accueillie par l’industrie. À compter du 1er février, il passera à 1,85 $ par essieu, ce qui représente, en deux ans, une hausse d’un peu plus de 60 % du coût de passage.

« Pour les entreprises, une augmentation aussi importante, pour une deuxième année d’affilée, ça devient dissuasif », a affirmé hier le président de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, en entrevue à La Presse.

Le PDG a indiqué que l’ACQ, qui regroupe les plus grands transporteurs routiers de la province, a écrit au ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, cette semaine, pour lui demander d’intervenir en limitant la hausse de tarifs décrétée par l’exploitant privé du pont à péage, la société Nouvelle Autoroute 30.

Cette nouvelle hausse des tarifs du pont à péage inquiète aussi le maire de la ville de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, qui craint une nouvelle augmentation du trafic lourd dans cette municipalité de l’ouest de la Montérégie. Depuis le parachèvement de l’A30 et la mise en place du péage sur le pont Serge-Marcil, des centaines de camions traversent chaque jour la municipalité pour aller emprunter le pont Monseigneur-Langlois afin de traverser le fleuve et d’éviter le péage de l’A30.

« On a noté une augmentation du nombre de camions sur la route 201, qui sépare le nord et le sud de la ville, depuis que le pont à péage a été ouvert, a affirmé le maire Lapointe, et ce trafic a augmenté dès la première hausse de tarifs, l’an dernier. On s’attend donc à ce que le phénomène s’accentue encore avec les augmentations annoncées. »

Le MTQ, a-t-elle insisté, a d’ailleurs été informé des nouveaux tarifs qui entreront en vigueur du 1er février, et les a dûment approuvés.

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